Who run the wolrd ? ~ Lady Mary Fraser

Mon prénom, Mary, je le dois à deux de mes ancêtres. Mary Stuart, reine d’Ecosse, de France et prétendante au royaume d’Angleterre (je descends d’elle via Charlotte Stuart, fille illégitime de Charles Edouard Stuart, alias Bonnie, arrière-arrière-arrière-petit-fils de Mary.)  Et la princesse Mary, tante de l’actuelle reine Elisabeth II. C’est bon vous situez à peu près ? Vous l’aurez compris, j’ai du sang royal qui coule dans mes veines !

Je suis née et j’ai grandi dans un château Ecossais, recevant une éducation stricte et traditionnelle. Bien que je sois placée extrêmement bas dans l’ordre de succession du royaume, mon statut devait faire de moi une jeune femme quasi parfaite. Pourtant, je ne cessais d’échapper à la surveillance de ma gouvernante pour aller câliner mon poney préféré. Je descendais souvent dans les cuisines du château pour jouer avec les enfants de la cuisinière. Ensemble, nous faisions les quatre cents coups, et j’étais la leader de la fine équipe.

Si ma mère trouvait mon comportement indigne. Mon père lui, souriait à chacune de mes bêtises. Cela était souvent un sujet de dispute entre eux, mais en dehors de cela, ils étaient un couple unis et amoureux que j’aimais profondément.  
Une enfance plutôt heureuse donc. Jusqu’à un matin d’hiver 1990, où, alors que j’avais huit ans, mon père et ma mère sont morts dans un attentat. Bien que personne ne sache qui est véritablement responsable de l’accident, j’étais persuadée que tout ceci était la faute d’un groupe de pakistanais qui comme je ne cessais de le répéter aux policiers « Regardaient mes parents d’un air méchant une semaine avant l’attentat. ». Mais, faute de preuves, personne n’a été arrêté pour cet attentat. Et c’est à la suite de cet évènement que ma haine a éclos. Il fallait punir les responsables !

Même à l’heure d’aujourd’hui ou les nobles ont moins de pouvoir dans que dans le passé, devenir une marquise à l’âge de huit ans n’est pas chose aisée. Surtout quand on est une femme et qu’en plus de ce titre de noblesse, on doit hériter d’une entreprise multinationale de produits ovins. Beaucoup de personnes étaient persuadées que je n’y arriverais pas. Alors, l’enfant que j’étais a tout fait pour leur prouver le contraire. J’ai cessé les jeux et les bêtises pour devenir une élève assidue et révéler l’intelligence qui était en moi. Années après années, je suis devenue une femme profondément respectée par la plupart. Bien entendu, certains continuaient de me rabaisser du fait de mon sexe et de ma jeunesse. Cela continue encore, mais au lieu de me blesser, cela me rend plus forte et déterminée. J’ai repris sans soucis les reines de l’entreprise familiale et ai réussie à augmenter ses profits dès ma première année. Mais ce que je préfère, c’est la politique. A vingt-Cinq ans, j’ai réussi à me faire élire maire de ma petite ville. Pourtant, cela ne me suffisait pas. Alors, à force de campagne et de manipulations, je suis devenue membre du parlement britannique à l’âge de trente-trois ans.

Aujourd’hui, j’alterne ma vie entre un appartement particulièrement luxueux dans le centre de Londres et mon château en Ecosse. Entre un poste de politicienne et un poste de patronne d’entreprise. Mon rêve est à présent d’entrer au gouvernement et pourquoi pas m’installer au 10 Downing Street !  Oui, je suis ambitieuse. Mais j’ai besoin de ça pour avancer dans ma vie.
Niveau amour, j’en suis toujours au point mort. Avec ma quarantaine qui approche, certains de mes conseillers politique me suggèrent de fonder une famille pour me rapprocher d’une partie de mon électorat. Je ne sais pas trop quoi penser de ça.
Avoir des enfants me plairait, mais je veux tomber amoureuse de leur père. Alors à la place, j’enchaine les conquêtes sans lendemain et je m’affiche avec des personnes que je n’aime pas. J’ai eu quelques conquêtes féminines, mais ça, personne ne le sait mise à part elles. Je sais parfaitement que mes électeurs traditionalistes n’accepteront pas ma bissexualité.