Caractère
Égocentrique - Sportive - Créative - Déterminée - Méprisante - Pince-sans-rire - Sadique, sur les bords - Attentionnée, voire gentille, quand elle le souhaite - Passionnée - Imaginative - Ingénieuse - Indépendante - Impatiente - Capricieuse - Possessive - Éprise de liberté - Manque d'empathie.
Baromètre
C'est quoi l'amour pour vous ? L'amour est éphémère, autant qu'omniprésent. Il naît à un instant, voué à une courbe, un bruissement, un geste, avant de mourir, la seconde ou le siècle d'après. L'amour se lève et se couche, et je suis son rythme. A quoi bon continuer la guerre quand le cœur ne veut pas mener bataille ? Les amours d'un soir, les baisers d'un après-midi ou les accolades matinales me suffisent amplement, avant la séparation. Je ne demande et ne souhaite rien de plus. Je peux tomber amoureuse, puis haïr quelqu'un en l'espace d'une seconde. A la moindre secousse, au moindre frisson.
Êtes- vous prêt/e à faire des sacrifices pour satisfaire votre copain/copine? Faire des sacrifices reviendrait à refuser qui je suis... comment quelqu'un pourrait-il m'aimer comme je suis, si je ne m'aime déjà pas ?
Votre pire rencard ? Le pire, et probablement le seul très mauvais : ce dîner avec une coach sportive qui m'a collé un râteau en m'insultant de petite peste bourge. Ça ne m'a pas empêché de finir mon verre de Château Margaux, mais je ne l'ai plus jamais revue après ça. Je l'aimais bien, pourtant...
Êtes-vous encore vierge? si oui, pour quelles raisons Pureté envolée, depuis plusieurs années, mais toujours des allures de petit ange.
Êtes-vous déjà tombé/e amoureux/amoureuse ? Si rupture y a-t-il eu, quelle en est la cause. Au sens fort et communément accepté du terme, une fois, peut-être. Je ne sais pas si c'était de l'amour ou de l'obsession, mais le souvenir de la première fille sur qui j'ai lancé un regard amoureux (ou érotique) m'a pourchassé pendant très longtemps... Sans que je ne sache lui avouer. Les amours de passages eux, se multiplient et valent tout autant à mes yeux.
Vos fréquentations amoureuses sont-elles issues du même milieu social? Pour quelles raisons? La plupart du temps, par commodités. Je n'ai pas souvent l'occasion de rencontrer des personnes d'autres milieux, mais je n'ai pas d'à-priori amoureux. L'amour est volatile, il peut naître n'importe où.
Histoire
JOURNAUX INTIMES
Quatre mai 2013 :
Ça fait deux ans que je n'ai pas eu de nouvelles de ma "mère". De ce que je sait, elle vit en Australie, quelque chose de ce goût. Elle n'a jamais rien compris à quoi que ce soit. Elle ne me manque pas. On est bien à deux. [...]
Deux janvier 2016 :
Notre maison d'Eaton Square était à l'image de notre famille. Une maison trop grande, trop chère, jolie et vieille. Mon père était un homme ambitieux, redoutable et obstiné. Autant de traits qu'il m'a offerts. C'est dans son ombre que j'ai du apprendre à me mouvoir, tracer mon propre sillon. Sa réussite avait éclipsé celle de son père et, sans qu'il n'ait à le dire, je sût rapidement que, à mon tour, je devrais éclipser la sienne [...]
Sept juillet 2017 :
[...] Sans y réfléchir, je lui annonçait, un soir de printemps, que je préférais les femmes. Il décocha un rare sourire, arguant que comme ça
je ne changerais jamais de nom de famille.Vingt-six août 2016 :
[...] Séparés rapidement après ma naissance, ma mère voyait dans mon visage tout ce qu'elle avait fini par haïr chez lui. La rage de vaincre, la fureur de vivre, une ambition écrasante pour qui croiserait notre route. Il a vieilli au rythme où je grandissait, dans la maison de Belgravia. On fêtait nos cinquante ans d'écart, année après année. L'homme d'affaire laissa place au vieil homme, la petite fille laissa place à la lionne [...]
Trois octobre 2017 :
Je m'amuse souvent de l'admiration et de la haine que je provoque. On me trouve froide, distante, moi qui suis un brasier. Prête à brûler ou embaumer les doigts qui me frôlent, à aimer ou dévorer qui passe à ma portée. [...]
Six octobre 2018 :
C'est difficile de voir mourir ses héros. Si c’eût été aussi simple qu'une mort à part-entière, j'aurais porté le deuil quelque temps avant d'avancer. Au lieu de ça, je le vois dépérir dans ce mouroir. Je me revois dans ses yeux, du même vert que les miens. Il ne parle plus que pour ne rien dire, sa voix noyée dans le son de la radio. Il sent le sapin, le pot-pourri. Il perd la tête au rythme où je perds espoir. Il a oublié mon prénom quand j'ai oublié l'augure qu'il a porté, avant. Il n'est plus qu'un mort en devenir.
Trente-et-un octobre 2019
Je suis seule dans Eaton Square. Les pièces ressemblent à un dédale, je m'y ennuie. Et quand je ne m'ennuie pas, j'y suis effrayée. Je ne suis pas allée
le voir depuis des mois. La maison sent la cigarette et la femme, elle qui avant ne sentait que la fleur de lys et l'après-rasage. Je n'ai pour compagnie que des amantes de passage. Mes seules distractions. La maison est constamment visitée par ces fantômes voluptueux. Parfois habitée l'espace de quelques jours. Seule, je ne suis plus qu'un spectre élégant, enveloppé dans la fumée de ses Marlboro. [...]
Je ne parle de
lui à personne. Je n'ai plus de parents, je suis heureuse. De pieux mensonges.