Encore une nouvelle vie inventé. Encore une nouvelle vie à sauver. Aujourd'hui et pour les semaines ou mois à venir je suis Jeffrey Standford. Professeur en université. Jeune marié qui emménage dans le quartier de Colindale. Ma femme Eleonore et moi sommes dans le quartier depuis moins d'une semaine à dire vrai et donc voici notre premier weekend. Je justifie mes longues heures de présence au domicile en travaillant comme professeur par correspondance et donc à la maison. Si jusque ici personne ne pose trop de question, il était primordiale pour Elizabeth et moi de bien coordonner nos histoires et franchement je n'ai pas forcément la tête à ça pour le moment. J'ai essayer d'appeler ma femme plusieurs fois cette semaine, elle ne prend même plus la peine de me répondre. Nous sommes devenus deux étrangers et le fait que je parte en couverture en me faisant passé pour le mari d'une autre ne devrait pas arranger la chose. Mon métier est devenu un obstacle dans notre relation et elle souhaite en finir avec moi, avec nous.
Bref il est neuf heure de matin et quand je me lève de ce fichu canapé mon premier réflexe est d'aller me faire couler un café. Si nous nous faisons passer pour un couple marié, nous ne dormons pas ensemble pour autant et il faut croire que le deuxième lit était en option dans le logement que nous à choisit Interpol. Du coup je dors sur un canapé et comment vous dire que ça me bousille assez le dos. Mais soit, c'est comme ça, je commence à avoir l'habitude. Mon deuxième réflexe est de surveiller mon téléphone personnel, toujours aucun message. Soit. Je commence aussi à avoir l'habitude. J'entreprends de sortir et d'aller chercher le journal comme n'importe quel homme normal qui vie ici. Je salue un voisin au passage, prenant une gorgée encore bouillante de mon café et rentre à l'intérieur. La maison est encore en chantier. Il nous faut encore déballer beaucoup de carton et ma couverture étant enceinte, elle ne peut guère beaucoup m'aider. Ce n'est pas bien grave, je fais à mon rythme. Allumant la télé que je laisse en sourdine pour ne pas la réveiller, je prends tranquillement mon petit déjeuner. On ne parle pas beaucoup, elle ne parle pas beaucoup. Elle semble sur la réserve et moi je n'ai pas envie de forcer. Alors je la laisse faire. Viendra le temps ou elle parlera, en tout cas, de mon côté, j'essaie de lui faire la conversation.
Cette nuit était comme toutes les autres : épouvantables. Peu importe que j’ai changé de vie, que je vive dans une maison à plusieurs centaines de kilomètres de lui, je ne peux m’empêcher de me souvenir tout ce qu’il me disait. Ce choix, cette décision que j’ai prise, je sais qu’elle va changer ma vie. Mais je ne peux m’empêcher de le voir. La déception qu’il a dut ressentir, ce cœur que j’ai brisé. Bie sûr que je ne voulais pas ça. Mais si mon enfant est une fille, je ne veux pas qu’elle soit obligée de subir les mêmes choses que moi. Malgré tout, j’ai une boule au ventre à l’idée qu’il me retrouve. Ajouter à cela la grossesse qui me rend malade comme pas possible et autant dire que ma vie est littéralement un véritable bordel.
Les yeux fermés, je réussi à calmer une nausée qui menaçait de me faire vomir mon repas de la veille. Vivre avec un inconnu était une épreuve pour moi. Je n’avais pas eu de contact avec d’autres personnes que celle du cartel. Autant dire que cette nouvelle vie, cette nouvelle identité avait tendance à me mettre dans un état plutôt méfiant. Ce n’est que vers quatre heures du matin que je finis par m’endormir, épuisée par toutes les pensées qui m’assaillait et cette grossesse. Cinq heures plus tard je me réveille sans savoir où je suis sur le moment. Il me faut quelques instants pour me souvenir que c’est normal que je dorme seul dans un lit avec des draps propres et une espèce de pyjama. La nausée me prend sans prévenir, beaucoup trop forte pour pouvoir être repoussé cette fois. Comme un robot, mon corps se dirige vers la salle de bain où je vide mes tripes alors que la seule chose dont j’ai besoin c’est de garder un minimum pour le bébé. J’espère aussi que cet homme, l’agent Harrigton ne m’a pas entendu. J’ai besoin de ma dignité pour avancer et je refuse qu’il vienne me tenir les cheveux pendant que je rends tout ce que j’ai.
Une fois mon estomac calmé, je me relève pour me brosser les dents et passer un peu d’eau sur mon visage. Mon reflet m’indique que je pourrais tourner dans une série de zombie au vus de mon teint pâle, mais peu importe. Un soupir quitte mes lèvres alors que j’avance dans le salon. Il est déjà levé, le journal à la main, la télé allumé et un café sur la table.
- « Bonjour. » je me contente de dire.
Je ne suis pas à l’aise avec cet homme. Il me donne l’impression d’attendre que je craque, que je vais révéler encore plus de choses en attendant le procès. Mais je ne peux pas. Je sais que Spencer a des taupes dans la police irlandaise alors je préfère éviter de parler de quoi que ce soit pour l’instant. Mais à cause de ça, les journées sont terriblement longues.
- « Si vous avez besoin du lit, je peux prendre le canapé si vous voulez. » fis-je en regardant la télé après m’être assise à l’autre du canapé par rapport à lui, repliant mes jambes contre mon buste.
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Sujet: Re: New life, again. [ PV Elizabeth] Mar 13 Aoû - 10:19
Alexander Harrigton & Elizabeth Steele
New life, again.
En temps normal je suis de nature assez bavarde. Je n'ai pas trop de mal à changer les idées de mes protégés même si ceux-si on vécus des traumatismes certains ont d'autres façon de le combattre que le mutisme. Montrer qu'ils n'ont pas peur malgré la protection en continuant de vivre est un excellent moyen d'oublier ses déconvenues. Mais d'autres comme Elizabeth Steele se plongeaient dans un profond enfermement. J'avais l'habitude de ce genre de personnes aussi et les brusquer ne servirait à rien. De toute façon ces planques sont d'ordinaire assez longue au vues des procédures qui mettent du temps à se mettre en place. Même si en général quand on a un gros bâton qui risque de tomber, on tente par tous les moyens d'accélérer les procès pour pouvoir les enfermer le plus rapidement possible et redonner leurs vies aux témoins, il faut tout de même le temps d'une enquête approfondie et ne rien laissé au hasard. On ne peut risquer de bâcler une enquête et de voir le prévenue remis en liberté. Mon rôle dans tout ça est de protéger la cible de sorte à ce qui ne lui arrive rien. Le temps peut-être plus ou moins long si celle-ci ne partage pas son quotidien comme Elizabeth.
Mon regard se tourne lorsque je l'entends courir vers les toilettes. Encore des nausées. Entre la grossesse et le stress de savoir ce qu'il va advenir d'elle ce n'est pas étonnant. Je commençais à la cerner et à comprendre que je ne pourrais rien pour elle, si ce n'est aller lui chercher tôt ou tard des anti vomitifs à la pharmacie pour qu'elle puisse garder quelque chose dans l'estomac. Le prochain rendez-vous médical nous dira bien quels sont les cachets auxquels elle aura droit. Ravie de voir qu'elle ouvre enfin la bouche pour prononcer quelques mots, je n'insiste pas pour qu'elle parle plus. De toute façon, j'ai moi-même besoin de calme et de réfléchir ces temps-ci. Je bouquine mon journal tout en touillant mon café, ravis qu'une fois de plus elle ne fasse pas la une des journaux et que tout le monde à sus tenir sa langue. J'hoche d'un signe de tête à son bonjour et la laisse s'installer au bout du canapé. Je crois que si elle avait put, elle se serait installé par terre.
-« Ne vous en faites pas. Ce n'est pas la première fois. Je serais inconscient de vous laisser dormir dans ce canapé. » Répondis-je en levant les yeux de mon journal.
J'observe son comportement. Je n'ai que ça à faire ces derniers jours. En même temps pour l'instant nous n'avons pas vraiment le droit de quitter cet endroit et je dois avouer qu'il m'étouffe presque déjà. J'ai besoin d'un bon bol d'air et nous ne sommes pas autorisés à sortir sauf urgence médicale. Soit, je ferai avec. Elle ne doit pas être vue et je le comprends. Et si mon dos allait finir par devenir une urgence médicale, je ne peux donc décemment pas la laisser dormir dans ce canapé. Non seulement parce qu'elle est enceinte, mais aussi parce qu'il me reste encore un minimum de galanterie.
-« Vous devriez déjeuner quelque chose. De quoi auriez-vous envie ? » J'essaie de lui paraître aimable et de gagner sa confiance. Après tout je suis ici pour la protéger et non la tuer il serait temps qu'elle commence à le comprendre. Une relation de confiance entre nous est primordiale et ça aussi il serait temps qu'elle commence à le comprendre ..
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Sujet: Re: New life, again. [ PV Elizabeth] Mar 13 Aoû - 11:25
Alexander Harrigton & Elizabeth Steele
New life, again.
Mon regard reste concentré sur le gros titre du journal, comme pour être sûre que je n’étais pas encore en tête d’affiche. Enfin, je me doutais que personne n’irait me dénoncer, dans la police en tout cas, mais c’était plus fort que moi. J’avais parfaitement conscience de ce que l’on faisait aux traitres dans les gangs et peu importe l’amour que Spencer pouvait avoir pour moi, il n’aurait pas le choix que de me tuer. Il attendrait sûrement l’accouchement même si je doute fortement que l’enfant d’une traitresse pouvait devenir l’héritier du gang. Ma gorge se serrait alors que je repensais à cette journée où j’avais passé la porte du poste de police. Tout s’était passé si vite. Il a fallu un mot, un aveu pour que l’on me déplace à l’opposé de chez moi dans une autre ville que je ne connais pas. J’aurais préféré pouvoir retrouver mes parents. Leur avouer que j’allais bien, qu’ils allaient être grands parents, mais j’étais persuadée qu’ils me croyaient morte. Mais n’était-ce pas mieux ainsi ? J’hésite un instant à lui demander comment il va mais je ne fis rien. De toute façon, je ne serais pas quoi lui dire s’il me retournait la question. Ici, je n’avais pas à me soucier de ce que les autres pouvaient penser. De toute façon, je savais déjà ce qu’il pensait de moi et je n’ai pas la force de lui prouver qu’il avait tort.
Un bref hochement de tête me servit de réponse pour le canapé. Mais sa réponse me fit tiquer. Je n’étais pas la première. Cela devait me rassurer finalement, mais la seule chose qui me vient à l’esprit fut de lui poser cette question beaucoup trop étrange.
- « Combien de témoin protégé ont déjà été tué ? » fis-je en gardant mon regard fixé sur le journal.
Ma question paraissait horrible, mais la nécessité de connaître cette vérité était plus forte. Une cible était dessinée dans mon dos. Chacune de mes sorties pouvaient se terminer par mon cadavre avec une balle dans la tête. Cette possibilité m’effrayait à peine finalement. Mais perdre mon bébé était impensable. J’étais incapable de l’imaginer mort. Sûrement allais-je l’abandonner pour le protéger et lui donner une meilleure chance de survie finalement. Inconsciemment je passais ma main sur mon ventre à cet instant. Le regard dans le vide, je tournais finalement la tête vers lui, cherchant ce que je pouvais avoir envie si ce n’est ma liberté ou de ne pas risquer de mourir à chaque minute.
- « Je ne sais pas. » répondis-je simplement avant de me lever. « Je vais regarder ce qu’il y a dans les placards. Vous souhaitez quelque chose ? » fis-je simplement en me dirigeant vers la cuisine.
Mon regarda se posa sur plusieurs placards, les ouvrant dans un ordre complètement anarchique. Finalement je décide prendre un verre de jus de fruit et un bol de céréales, sans lait. La bouteille était ouverte contrairement à celle du jus de fruits. C’était une habitude que j’avais prise à force de côtoyer des hommes et femmes qui enviaient ma place auprès de Spencer. Après tout c’était comme ça que l’on avait tué la concubine du père de Spencer.
- « Vous pensez que l’on pourra sortir ? Je n’ai jamais été à Londres et… » commençais-je avant de me rendre compte de ma stupidité. « Non, oubliez ce que je viens de dire. Le procès est plus important que mes envies de liberté. » fit-elle avant de retourner dans le canapé et regarder la télé avec son bol de céréales.
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Sujet: Re: New life, again. [ PV Elizabeth] Mar 13 Aoû - 16:06
Cette situation n'est plaisante pour personne. Moi le premier. Si je sais que je suis en partie responsable des tensions qui règnent dans cette maison, il me faut reprendre le dessus. Mais comment faire quand la raison pour laquelle votre vie s'écroule se trouve être justement le métier que vous exercer qui est pour vous une véritable passion ? Je pense avoir décidé. Il me semble évident que celle-ci sera ma dernière mission et que donc je trouverai un boulot de flic ordinaire avec des contraintes toujours présentes mais bien moindre que celles que j'ai actuellement. Je dois tout faire pour sauver mon mariage. Même si pour cela, je dois sacrifier une partie de moi même .. Ma femme fictive elle, fait peur à voir. Elle est d'une pâleur extrême qui provient je suppose de sa grossesse mais aussi du stress que sa situation doit engendré. Je plie le journal et le pose sur le devant de la table. Après tout elle semble emprunt à la parole aujourd'hui et c'est un bon début. Mais sa question jeta un nouveau froid dans la pièce. Elle ne devrait pas penser à ce genre de choses bien qu'il ne soit pas rare que l'on me pose la question.«J'vais pas vous mentir ça arrive. Mais c'est pour ces raisons que vous devez absolument respecter les consignes. Elles sont justement là pour éviter qu'un malheur vous arrive.»
Si je n'ai jamais eu de témoin qui à finalement succombé à son bourreau. Je sais que c'est déjà arrivé par le passé. Et bien souvent, les personnes ont tout simplement fuit la protection qu'on leur offrait. Si cela peut paraître absurde, essayez d'avoir des tueurs à gages à vos trousses pour imaginer dans quel état d'esprit peuvent être ces gens. Souvent emprunt à la panique, certains craquent et tentent de fuir encore plus loin, malheureusement ce genre de drame arrive. C'est pour cette raison que je souhaite instaurer une relation de confiance. Si on trouve le moyen de tuer le temps afin que les journées soient moins longues et a se faire confiance l'un et l'autre, tout devrait relativement bien se passer. «J'ai déjà mon café merci.» Répondis-je poliment en la suivant du regard. A nouveau j'observe son comportement.
J'essaie d'apprendre à lire en elle mais c'est une carapace fermée à triple tour. Elle opte donc pour la seule boisson qui soit encore fermée et donc cela indique qu'elle ne me fait totalement confiance. Ça viendra. Je sais me montrer patient de toute façon j'ai pas grand chose d'autre à faire. Les yeux perdus sur mon café que je touille nerveusement, je me perds à nouveau dans mes pensées qui vont forcément vers mon divorce. Si jamais je ne parvenais pas à l'empêcher, ce genre de relation résumerait-elle ma vie ? Je secoue la tête et ne préfère même pas y penser. Je prends une gorgée de mon café quand sa question me sors de mon imagination débordante. Elle a bien comprit d'elle même qu'il n'était pas possible d'aller faire une petite ballade dans Londres pour le plaisir. Les seules raisons pour lesquelles nous avons le droit de sortir sont ces rendez-vous médicaux. Même faire des courses on ne s'en charge pas. « Je suis désolé. Je vous promet que quand tout ceci sera fini je vous emmènerai moi-même visiter Londres.» J'espère que cela va lui redonner légèrement espoir. Souriant légèrement, j'essaie de lui paraître agréable, de lui changer les idées. Il va me falloir innover si je veux espérer que ces prochains mois ne deviennent pas interminables.
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Sujet: Re: New life, again. [ PV Elizabeth] Mar 13 Aoû - 16:49
C’étaient de vilaines habitudes que je possédais et j’en étais parfaitement consciente. Mais c’était plus fort que moi. Il était littéralement impossible d’imaginer une autre vie que celle-ci actuellement. Bien sûr j’aimerais que cela change, que je ne sois pas obligée de vivre dans une si petite maison avec un homme dont j’ignore tout et dont les seules choses qu’il sait sur moi sont répertoriées en liste dans un dossier en papier qu’il doit sûrement avoir planqué dans ses affaires. C’est à se demander qui est le hors la loi quand on voit ce qu’est devenu ma vie après mes aveux. Mon regard reste fixé sur le bol quand il avoue que cela pouvait arriver. Un sourire un peu crispé se dessina sur mes lèvres. C’était évident.
- « Sûrement que me placer en prison aurait été plus simple dans ce cas. » avouais-je en me remettant dans le canapé.
Parfaitement consciente qu’il ne cessait de m’observer, je fermais les yeux un instant avant de commencer à manger. La faim n’était pas là mais si je voulais pouvoir garder le bébé, il fallait que quelque chose reste dans mon estomac. J’avais envie d’essayer de discuter avec cet homme. Enfin du moins rendre les journées moins longues et moins pesantes. Mais c’était compliqué. Dans le monde des gangs on apprenait à faire confiance à personne. La seule qui l’avait c’était Spencer et je l’avais trahi. Cette décision m’a fait tout perdre.
- « Non vous ne le ferez pas. » fis-je simplement en regardant ma cuillère dans le bol de céréales.
Il ne le fera pas parce que je serais morte ou bien que je serais envoyé ailleurs. Spencer avait le bras long et ce n’était pas la prison qui allait l’empêcher de la faire tuer s’il le voulait. Londres était un rêve autrefois mais à présent elle était ma prison. J’aurai aimé lui faire comprendre mais c’était impossible.
- « Vous aurez sûrement mieux à faire que de continuer à jouer les chaperons. Sans compter que je ne serai jamais à l’abri de lui. » ajoutais-je en continuant de regarder mon bol.
Finalement, il préférait sûrement quand je restais muette. Mes pensées noires n’étaient sûrement pas agréables à entendre, mais c’était ma vérité. Vivre planquée toute ma vie pour avoir dénoncer un cartel, ce n’était pas ce que j’appelais une vie normale. Sans compter que ma famille devait sûrement être en danger à présent et que Spencer risquait de s’en prendre à eux pour m’atteindre.
Un soupir quitta mes lèvres alors que je m’asseyais en tailleur sur le canapé, regardant l’écran de télé qui diffusait les infos. Rien de bien palpitant. Apparemment il n’y avait pas encore eu de descente de police auprès du gang sinon on en aurait entendu parler. Sûrement que Spencer a vus ma disparition comme un kidnapping d’une bande rivale. Mon regard se perdit dans mon bol encore une fois, à croire que mes céréales sèches du matin étaient la huitième merveille du monde. Ma main faisait tourner la cuillère dans un mouvement répétitif sans forcément amener les pétales de céréales à ma bouche.
- « Qu’est-ce qu’on vous a dit sur moi ? » demandais-je finalement en relevant mes yeux vers lui.
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Sujet: Re: New life, again. [ PV Elizabeth] Mar 13 Aoû - 18:16
Je comprends son ressentit. Ce n'est pas simple de dire adieu à sa vie du jour en lendemain et d'autant plus quand on la met en danger comme elle le fait. Se dire que tout peu basculer à un moment ou à un autre alors qu'on a fait le bon choix. Mais c'est à moi de la rassurer. C'est à moi de faire en sorte qu'elle me fasse confiance et de lui assurer qu'elle sera en sécurité. Elle doit le croire. J'essaie de me mettre à sa place, même si personnellement j'ai toujours été du bon côté de la loi. Ma famille n'a jamais été menacé. Bon c'est sur que ma vie est en danger tous les jours avec ce genre de protections mais je ne suis pas la cible des criminels. Tout ce qu'ils veulent c'est faire taire les témoins en générale.
«Croyez-moi, vous seriez beaucoup plus en danger en prison. La corruption y est bien plus grande.» Dis-je en lui adressant un sourire.
C'est un constat que je fais. En prison elle trouverait certainement beaucoup d'homme de mains de son mari. Ou de femme dans ce cas précis. Les prisons sont tellement surpeuplées que les pauvres gardiens, même intègres ne peuvent pas tout surveiller. En tout cas, je sais que je pourrais mieux la protéger entre ces quatre murs que si elle avait été en prison. Certainement qu'elle mérite d'y aller parce qu'en tant qu'épouse elle n'est certainement pas toute blanche dans cette histoire, mais c'est avant tout une victime, qui à subit la politique de son mari. Et tente de ce sortir d'un milieu qui n'est certainement pas le siens.
«Peut-être, mais je trouverai le temps de le faire. C'est une promesse et je suis un homme de parole.» Je souris à nouveau. J'essaie de lui redonner le sourire.
Ce sera ma dernière bonne action en tant qu'agent d'Interpol. Visiter Londres semble lui tenir très à coeur. De toute façon si nous voulons sortir ne serais-ce que pour des examens, nous allons devoir changer son apparence un minimum ainsi que sa façon de s'habiller. Prenant une gorgée de mon café, je choisit de changer de chaine et constate donc que nous venons de recevoir enfin le cable. Ce qui veut dire plus de choix à la télé et donc une autre occupation. Je lui tends la télécommande afin qu'elle puisse elle-même choisir. Avec un peu de chance elle trouvera quelque chose qui lui plaira.
« Je .. Je sais que vous avez été marié à cet homme. Que donc vous avez beaucoup d'informations à nous apporter. Je sais également que vous êtes enceinte depuis peu et que vous avez subis pas mal de choses assez traumatisantes. Je sais d'où vous venez, où vous avez grandit. Le métier et les études que vous avez fait. Je sais tout ce que mes papiers ont bien voulu me dire, mais je ne sais toujours pas qui vous êtes réellement vous. J'ai bien l'intention de me faire ma propre idée.» A nouveau j'esquisse un sourire. Cela prendra le temps que ça prendra mais elle finira bien par s'ouvrir un peu.
D'ailleurs j'ai envie de prendre des risques. Pour pouvoir obtenir sa confiance il faut qu'elle ai la mienne. Et si je n'ai pas pour habitude de parler de moi, je suis prêt à le faire. Il nous faut franchir un cap. Qu'elle comprenne que je ne suis pas l'ennemi. Même si je sais parfaitement qu'elle n'a pas forcément envie de franche partie de rigolades, ce serait bien que l'atmosphère redescende un peu dans cette pièce.
« Si ça peut vous aider. Je peux d'abord parler de moi. Ensuite, nous verrons. » Je n'ai pas l'intention de la forcer à parler si elle n'en a pas envie. Viendra le temps où elle me fera confiance et ce temps là n'est pas encore arrivé.
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Sujet: Re: New life, again. [ PV Elizabeth] Mar 13 Aoû - 19:44
Un sourire se dessina sur mes lèvres. Peu importe où on me planquait, il pourrait me trouver même si je changeais d’identité et faisais de la chirurgie esthétique. Ce n’était pas compliqué, ma décision avait fait de ma vie une fugue, une fuite qui ne s’arrêterait qu’après mon dernier souffle ou le sien. Mais je n’étais pas une tueuse, je n’étais pas comme ça. Prendre une vie n’était pas fait pour moi. Je me souvenais encore de la première fois où j’avais observé les exécutions, enfin que Spencer m’avait obligé à les regarder. Puis c’était devenue une routine et malheureusement je m’y suis fait. Il faisait des efforts. Je voyais qu’il essayait de sourire, qu’il essayait de créer quelque chose. Mais c’était encore trop compliqué pour moi. Mon âme était restée là-bas en Irlande.
- « Mais il y a des taupes dans la police. » soufflais-je doucement. « En Irlande du moins. Je savais très bien à quel poste me rendre sinon je serais déjà morte. » fis-je simplement en relevant le regard vers lui.
Malgré moi, je souris quand il lâcha qu’il était un homme de parole. Je n’en avais pas l’ombre d’un doute, mais je savais aussi que Spencer l’était aussi. Pour le meilleur et pour le pire. C’était ce que l’on avait échangé le jour de notre mariage.
- « J’ai toujours voulus voir Buckingham… » soufflais-je finalement.
Ma dernière question ne sembla pas l’étonné et alors qu’il débitait tout ce qu’il avait appris sur moi dans mon dossier, mon regard retourna à admirer mes céréales. Finalement la police semble avoir plutôt bien fait son travail. Mais cela n’empêche pas toutes les appréhensions qui me traversent à chaque fois que je parler avec cet homme. La sensation de m’ouvrir à nouveau m’est presque intolérable, comme si à l’intérieur on me criait de ne pas répondre sinon le cauchemar allait reprendre.
- « Je le suis toujours. » me contentais-je de dire finalement avant de lever les yeux vers lui et son regard interrogatif. « Mariée. Je suis toujours mariée à … à lui. » ajoutais-je un peu hésitante. « Et il n’y a rien d’autres qui comptent. Tout ce que je suis est dans ce dossier. Je ne suis pas le genre de personne que vous l’on veut connaître, je suis celle qu’on juge en lisant un dossier. »
Un soupir quitta ma poitrine alors qu’il proposa de lui parler de lui. J’haussais simplement un sourcil en le regardant, essayant de voir où se trouvait le piège.
- « Vous ne devriez pas plutôt me parler de votre couverture pour que je ne confonde pas les deux ? » demandais-je finalement.
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Sujet: Re: New life, again. [ PV Elizabeth] Mar 13 Aoû - 22:02
De nature je suis plutôt aimable et souriant. Et même si je n'ai pas tellement le coeur à ça en ce moment, je tente de faire quelques efforts. Après tout du temps pour réfléchir j'en ai plus qu'il n'en faut et passer six mois à faire la gueule n'arrangera pas les choses. Maintenant que j'émerge un peu je me détends. Ne me demandez rien avant mon café, ma douche et ma clope. Bon j'ai déjà pris le café donc le reste devrait suivre. Il s'avère finalement que c'est le moment qu'elle choisit pour parler. Peut-être qu'à l'inverse de moi, le fait d'être encore dans le gaz lui délie la langue. Allez savoir, au moins elle parle c'est un bon début. Terminant mon café, je ne peut qu'être d'accord avec ce qu'elle avance, pour autant je ne cherche pas à la convaincre du contraire, ce serai mentir et peine perdue.
«Je sais. Mais vous n'avez rien à craindre avec moi. Le temps vous le prouvera.» Sachant parfaitement que pour l'instant elle aurait du mal à me croire, je n'insiste pas plus.
Buckingham. Je n'y ai encore pour ainsi dire jamais mit les pieds. Ce n'est pas mon rôle la garde royale se charge de la reine. Ce serait peut-être sympa de l'y emmener après tout c'est un lieu important. Pour moi c'est juste un palais rempli de richesse et d'un autre temps. Le siège de la couronne et un monde qui n'est pas le mien. Moi qui suis croit pleinement à la justice, même si je suis un patriote de la première heure, je trouve assez injuste tout cet argent mit dans un monument et dans du mobilier visant simplement à faire bonne figure alors que d'autres vivent entre deux bouts de cartons. Mais celà n'engage que moi. Après tout je ne peux combattre toute la misère du monde à moi tout seul, je fais déjà ce que je peux à mon niveau.
«Vous n'avez vraiment jamais mis les pieds à Londres ?» Demandais-je par curiosité. Après tout, l'Irlande n'est pas la porte à côté mais ce n'est pas non plus le bout du monde, encore moins pour le Cartel.
Toujours marié. Moi aussi. Je ne sais simplement pas pour combien de temps encore, mais je le suis. J'espère pouvoir rattraper le coup d'ailleurs. S'il faut que je quitte mon travail et fasse un enfant pour ça alors soit, je le ferai. Je suis prêt à tout pour aider les autres, mais maintenant que j'y réfléchis, je ne suis pas prêt à perdre la seule personne qui ai vraiment compté dans ma vie. Elizabeth sera ma dernière protégée, c'est peut-être aussi pour ça que j'ai autant à coeur de vouloir l'aider à aller mieux. Plus encore que pour les autres. Je veux terminer sur une bonne note.
« Ne dites pas ça. Je suis certain que vous êtes beaucoup plus que ce que vous voulez bien croire. Ou ce que l'on vous à mit dans la tête.» Je suis septique. Je me doute que passer autant d'années auprès d'un tel homme modifie le comportement.« Si nous sommes là c'est justement parce qu'aujourd'hui il y a autre chose qui compte dans votre vie.» Dis-je en désignant son enfant du regard.
Cette femme à du être tellement rabaissée et remise à sa place dans sa vie qu'aujourd'hui elle est persuadée qu'elle ne se résume qu'à ça. Cependant, il lui est resté assez de lucidité et de force de caractère pour fuir ce monde et le dénoncer quand elle à apprit qu'elle était enceinte. Une aubaine pour nous et je l'espère pour elle, un nouveau départ. Malheureusement je suis aussi conscient que cette femme passera sa vie à fuir. La peine de mort n'existe pas dans notre pays et donc tout ce qu'on peut lui assurer, c'est de mettre son mari derrière les barreaux. Le reste ne dépends malheureusement pas que de nous.
«Notre couverture. Cela vous concerne tout autant que moi. Tout ce que nous faisons ici est dans le seul but d'assurer votre sécurité et d'assurer un avenir pour votre enfant et vous.» Me levant pour ramasser ma tasse de café, je me rends compte qu'elle n'a pour autant pas avaler un seul de ses céréales. Elle allait devoir se nourrir si elle ne voulait pas finir sous perfusion. Déposant ma tasse dans le lave-vaisselle, j'attrape la bouteille de lait dont elle à eu peur de se servir et m'en verse un verre, de façon à ce qu'elle voit qu'ici, personne ne lui veut du mal.
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Sujet: Re: New life, again. [ PV Elizabeth] Mar 13 Aoû - 23:00
Je voulais le croire. Mais c’était ce que disait Spencer au début. Ces années à vivre avec lui m’ont complètement transformées, chamboulées. J’étais plutôt joyeuse avant tout ça. Avant cette soirée où il m’a dit que ce ne serait que pour cette fois. Les hommes comme l’agent Harrigton ne me voit que comme la putain d’un chef de la mafia, une femme faible qui avait besoin de sa dose de drogues ou d’argent et qui jouait à se faire prendre pour pouvoir avoir ce qu’elles voulaient. Je l’ai vu dans le regard des agents qui m’avaient interrogé. Je l’ai vu dans les yeux de cet homme qui m’a enfermé dans une salle d’interrogatoire. Ce n’était même plus du viol pour eux. Une fois oui, mais le faire à répétition ce ne l’est plus. Pourtant le sentiment est toujours le même, peu importe le nombre de fois. Parler de la capitale britannique me faisait un peu de bien. Penser à quelque chose qui m’avait tant fait rêver mettait un peu de baume au cœur. J’aurais aimé pouvoir sortir pour passer la journée à me balader dans les rues.
- « Jamais. Je ne pouvais pas… Il ne voulait pas que je vienne ici. » fis-je simplement.
Un rictus se dessina sur mes lèvres alors qu’il insistait. Non il avait tort. Rien ne pourrait me faire changer d’avis. J’ai passé plusieurs années à dormir dans le lit du pouvoir, à côtoyer des hommes qui me regardaient comme un bout de viande sans le moindre scrupule, d’autre qui s’importait peu de savoir si cela faisait mal. Personne ne voyait tout ce que j’étais en dehors de ça. Personne ne se rendait compte que j’avais dû mettre ma main dans le thorax d’un homme parce qu’il s’était pris un coup de couteau. Personne ne s’est demandé combien de balles j’avais retiré d’un corps. Personne ne se demandait si j’étais plus que sa femme.
- « Et quelle vie ais-je vraiment à lui offrir finalement ? » me contentais-je de murmurer, mon regard vers mon ventre encore plat.
Un instant j’hésite à lui répondre quand il parle de couverture. Je connais la mienne, je n’ai pas besoin de la réviser. De toute façon, je vais passer plus de temps enfermé ici plutôt qu’à réellement sortir et avoir une fausse vie. Mon regard se porta sur la bouteille de lait alors qu’il s’en servait un peu, puis je pris une cuillère de céréales, essayant de me forcer à manger malgré tout.
- « Je m’appelle Eleonore Standford, infirmière à l’hôpital. On est marié depuis… un an et je porte notre premier enfant. » répétais-je comme un poème que j’avais appris. « Je ne crois qu’il y ait besoin de plus, ce n’est pas comme si j’allais avoir une vraie fausse vie. Même si j’aimerais pouvoir travailler. » lâchais dans un soupir avant de poser le bol de céréales sur la table.
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Sujet: Re: New life, again. [ PV Elizabeth] Mer 14 Aoû - 21:52
Si j'avais l'habitude de ce genre de protections et que j'entendais beaucoup d'histoires toujours plus abracadabrantes les unes que les autres, je ne pouvais imaginer la vie de tous ces hommes et toutes ces femmes qui vivent vraisemblablement un enfer au quotidien. Avoir sa vie aussi dictée et menacée n'était pas concevable pour moi et j'avais bien souvent du mal à comprendre comment ces personnes peuvent en arriver à accepter autant de choses sans les voir venir et surtout sans broncher. La descente aux enfers peut arrivé si vite pour ces personnes que s'en est déconcertant. Bien sur par amour on peut être capable de tellement de choses .. mais se faire voler sa vie et accepter de subir autant de maltraitances qu'elles soient physiques ou psychologiques .. C'est un mystère pour moi. Il y a un moment où la raison doit dépasser l'amour. Jamais je ne ferais quelque chose qui est contre ma nature quand bien même par amour. Mais certainement que je ne peux que dire ça en ayant jamais eu cette expérience. Comment aurais-je réagit à leur place ? Peut-être aurais-je fais les mêmes erreurs ..
«Un jour, Londres n'aura plus de secrets pour vous.» Si connaître Londres peut-être un moteur assez conséquent dans sa vie, je me doit de l'y redonner goût.
Beaucoup comme cette femme se demandent quelle sera leur vie après tout ça. Comment songer à vivre quand on a aussi peut penser à soit et sans avoir peur de représailles ? Je n'ai pas le secret, je ne l'ai pas trouvé encore. A moins d'aller vivre dans le fin fond du trou du cul du monde ces gens auront toujours à craindre pour leur vie. Elle sera brisée à jamais. Mais certains en font une force. Montrer justement à leurs bourreaux que leur vie ne peut s'arrêter à causes de menaces. En général ce sont ces gens qui veulent profiter parce qu'ils ne savent pas ce que l'avenir leur réserve. D'autres ne le supporte pas. C'est pour cette raison qu'il est important qu'ils soient entourés.
«Ce sera pas facile c'est sur. Mais du moment que vous lui apportez tout votre amour, le reste importera peu. Il peut y avoir une vie après. Avec des précautions certes, mais il ne faut jamais perdre espoir. Ne le laissez pas vous voler votre vie plus qu'il ne l'a déjà fait. Et surtout ne le laissez pas lui voler la sienne.» Prenant une gorgée de mon verre de lait, je retourne m'assoir auprès d'elle.
Comme un robot répétant un texte qu'on lui aurait intégrer dans son programme, elle me répéta ce qu'on avait cessé de lui marteler. Sa couverture. J'espère simplement que si un jour elle doit avoir à parler d'elle, elle le fera moins machinalement. Réciter de cette façon n'est pas crédible. Mais pour l'instant, tout ceci est nouveau pour elle, je ne veux la brusquer. Il lui faut déjà avaler la pilule de sa situation actuelle et c'est loin d'être facile. Petit à petit j'espère lui redonner confiance et joie de vivre. C'est terrible de voir quelqu'un sombrer autant sans pouvoir rien faire pour l'aider. On peut discuter, mais le coup de pied aux fesses c'est à elle de se le donner et pour l'instant tout ça est trop récent. Du coup essayant d'être moins robotique qu'elle, je tournais cela comme une présentation.
« Je suis Jeffrey Standford. J'étais professeur de langue en université avant de débarquer ici. Aujourd'hui je donne des cours par correspondance et passe donc beaucoup de temps à la maison ou je me suis installé avec ma femme. Nous allons avoir notre premier enfant d'ici quelques mois et ayant envie d'être plus présent pour elle j'ai choisit cette méthode d'enseignement. » Dis-je en lui souriant.
Elle était dépité de voir sa nouvelle situation et c'est vrai que rester enfermer ici n'était pas une vie. Mais elle était temporaire c'est ce qu'elle devait se dire. Moi aussi j'avais parfois l'impression de tourner comme un lion en cage mais j'ai plus l'habitude qu'elle de ce genre de situations. Je sais les gérer. Pour autant, toute sortie ne sera pas prohibée. Nous aurons ses examens médicaux à passer et puis une fois que tout ceci se sera un peu tassé, nous allons mettre en place des moyens que nous avons à notre disposition pour la laisser sortir.
«Nous sommes en train de vous faire de faux papiers. Identiques aux vrais. Il arrivera en même temps que l'équipement qui vous permettra de sortir un peu d'ici. Mais il va falloir attendre un peu. » J'aimerai qu'elle m'en dise plus sur elle. Qu'elle me partage des choses positives, mais déjà elle ne me fait pas vraiment confiance, mais en plus cela amènerait certainement à parler de son bourreau qui a partagé un long moment de sa vie. Mais soit, je tente le coup.
«On va faire un deal tous les deux. Je vais aller fumer ma cigarette, pendant ce temps-là vous allez songer au meilleur souvenir que vous ayez en tête. Et quand je reviendrais vous me le raconterez si vous en avez envie. Je vous raconterais le miens ensuite. Ça vous va ? » Demandais-je avec un léger sourire en me repositionnant dans le canapé une jambe pliée sur le côté.
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Sujet: Re: New life, again. [ PV Elizabeth] Mer 14 Aoû - 23:05
Un jour Londres me tuerait. Mais je ne dis rien. Je ne voulais pas paraître la plus morose possible, mais c’était ainsi. Les jours heureux n’existent plus pour moi, j’ai utilisé tout mon quota avant de m’en rendre compte. Ma vie a tourné au désastre avant même de m’en rendre compte. Mon visage était de nouveau fermé alors que je pensais à la possible vie qui m’attendait. Fuir était la seule chose à faire, mais pour aller où ? Je ne risquais pas d’aller très loin, pas après tout ce qui était arrivé. Il suffirait d’un contact à Spencer pour que je me retrouve face à lui. Tout n’était qu’une question de jours à présent, bientôt des règlements comptes entre les gangs, bientôt sa disparition amènerait le chaos, jusqu’à ce que quelqu’un ne l’informe que je l’avais trahi. Je déglutis difficilement en repensant à ce qui était arriver au dernier traitre du gang.
Même si je savais qu’il avait raison, les idées noires étaient plus fortes. Mon bébé aurait une bien meilleure vie si je lui laissais la chance de trouver une vraie famille. Une famille avec un père aimant, une mère protectrice, une ribambelle de frères et sœurs. Pas avec une mère célibataire qui se méfiait de tout et qui l’empêcherait de dire sa véritable identité. Voilà la vie que mon enfant allait avoir si je faisais le geste égoïste de le garder. Lui laisser une vraie chance.
- « Je m’appelle Eleonore Brandford. » fis-je simplement. « Il m’a déjà volé ma vie puisque je ne peux même plus porter mon prénom ou mon nom. » soufflais-je.
Ma façon de me présenter est mécanique. Je ne suis pas cette Eleonore-vie parfaite-Standford. Je ne suis pas mariée à un homme qui me traite comme si nous étions égaux. Je ne suis pas infirmière, seulement médecin de gang et cadeau quand certains méritent une récompense. Je ne suis pas cette femme et je ne veux pas lui ressembler, j’en suis incapable. Mon regard se leva vers l’Agent Harrigton alors qu’il se présentait à son tour. Il avait l’habitude de jouer la comédie, c’était son boulot, simuler je pouvais faire, mais pas m’inventer une vie.
- « Cela devrait me rassurer que vous sachiez aussi bien mentir, mais ce n’est pas le cas. »
Mentir était l’arme de la manipulation après tout. C’était ainsi que Spencer l’avait trompé et qu’elle s’était retrouvé malgré elle embourbée dans des affaires de drogues ou à gérer un bordel quand il n’avait pas le temps de venir. J’ai joué la comédie aussi, plusieurs fois même. Mais ce n’était pas la même chose. C’était différent et à force de vivre ainsi, on finit par croire ce que l’on dit. D’une oreille attentive, j’écoutais ce qu’il me disait sur ce qu’on allait faire pour que je puisse au moins sortir tranquillement. Enfin, en oubliant la cible que j’avais dans le dos bien sûr.
- « Comment cela va se passer pour les rendez-vous médicaux ? Je serais Eleonore Standford n’est-ce pas ? » demandais-je.
Même si je songeais à abandonner mon bébé, l’idée qu’il porte un faux nom sur son véritable certificat de naissance me faisait peur. Lui donner une fausse identité sur ce papier si important me donnait l’impression de lui voler sa vie. Je ne voulais pas de ça pour lui, je préfèrerais qu’il y ait au moins une preuve que je l’aimais malgré tout. J’hochais la tête alors qu’il se levait pour aller fumer. Aussi loin que je me souvienne, il n’y a pas un souvenir véritablement heureux qui me vient à l’esprit. Enfin, il y avait bien cet été là, celui où j’avais rencontré Spencer, mais au vus de ce qui s’était passé après ça, je ne pouvais pas appeler ça un souvenir heureux. Prenant le plaid qui était sur le canapé, je m’enroulais dedans en ramenant mes jambes contre moi. Il n’y avait rien d’heureux dans mes souvenirs. Il n’y avait rien d’autre que de la violence et de la haine. Un soupir quitta mes lèvres alors que mes yeux me piquaient. Se rendre compte que sa vie ne se résumait à rien était traumatisant, déprimant et indéniablement mortifiant. Je n’avais même pas de souvenirs des années passées avec mes parents ou mon frère ou ma sœur. Rien. Juste lui et sa violence.
La fenêtre s’ouvrit à nouveau et je me contentais de lever les yeux au ciel pour essayer de ne pas pleurer. Je ne voulais pas qu’il voit ce que j’étais. Détruite était le mot parfait, mais il ne fallait pas qu’il le voit. Je ne voulais pas qu’il le voit.
- « Racontez-moi le vôtre avant. » demandais-je finalement, cherchant à trouver du temps pour inventer un mensonge.
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Sujet: Re: New life, again. [ PV Elizabeth] Ven 16 Aoû - 15:43
Redonner du baume au coeur à cette jeune femme n'allait pas être une mince affaire et je m'en rends compte. Il faut dire que vu mon état d'esprit ces temps-ci je ne l'aide pas beaucoup. Tous les deux en déprime même si elle a surtout peur pour sa vie, l'ambiance dans la maison de couverture n'était pas au rendez-vous ces derniers temps. En même temps je sais que mon métier n'est pas une franche partie de rigolade. J'espère que l'équipement ne tardera pas trop à arriver, que je puisse la faire sortir un peu de ces quatre murs même si les sorties ne pourront tout de même pas être quotidiennes. Il nous faut tout de même faire attention, quand bien même on referait son apparence du tout au tout, elle à été marié à un homme qui la reconnaîtrai forcément.
Alors du coup lui redonner des raisons de vivre n'est pas simple, surtout quand elle voit tout en noir. Il faut dire aussi qu'elle n'a pas vraiment de perspectives d'avenirs pour l'instant. Et peut-être n'en aura t-elle jamais. Mais j'espère de tout coeur pour elle et pour tous les autres qu'il y a un espoir quelque part. Sinon à quoi servirait mon métier ? Dénicher des infos pour faire tomber des malfrats qui continueront quoi qu'il arrive de détruire la vie de ces gens ? Je ne préfère même pas y penser.
«Je sais. Il a volé la vie d'Elizabeth Stelle. Eleonore elle, peut espérer avoir une meilleure vie que sa jumelle. » Dis-je en abattant mes derniers arguments.
Comme elle me l'avait demandé, je lui avait donc sorti les détails de ma couverture. Forcément je suis plus à l'aise qu'elle avec ma nouvelle identité après tout ce n'est pas comme si c'était la première fois. Cependant au lieu de la rassuré, je ne passais que pour un menteur de plus dans sa vie. Encore une fois je comprends son état d'esprit actuel mais j'ai l'impression que quoi que je fasse elle voit tout en noir et ce n'est donc pas simple dans ces conditions de l'aider à avancer. Peut-importe, le temps fera son affaire. Sa couverture s'est mise en place très rapidement, elle n'a pas eu le temps de se préparer, ni vraiment le choix. Mais c'est toujours comme ça, pour tout le monde. Malheureusement il y a toujours un temps minimal pour que les personnes se fassent à la situation. C'est comme une période de deuil, sauf que là on enterre sa propre vie.
« C'est moi qui vous accompagnerai. Je serais en quelque sorte votre garde du corps personnel. Comme on ne veut pas prendre de risque, ce sont les médecins d'Interpol qui se chargeront de faire votre suivi de grossesse. Ils connaîtrons donc votre véritable identité, mais il est préférable pour vous et pour l'avenir de votre enfant que ce ne soit pas celle-ci qui figure sur les papiers en effet. » Répondis-je calmement.
Ensuite je disparut, la laissant essayer de trouver dans sa propre mémoire le souvenir le plus heureux qu'elle ai put avoir. Je fumais ma cigarette en essayant de songer à mon propre souvenir et j’espérai que finalement cet exercice nous fasse autant de bien à l'un qu'à l'autre. Mais au lieu de cela, j'étais en train de réfléchir au type de souvenir qu'elle pourrait bien trouver à me sortir. Allait-elle mentir, en avoir de véritables ? J'espère simplement pour elle que quelque part, elle à une raison de vivre, sinon tout ceci va s'avérer beaucoup plus compliqué que je l'imaginais. Et surtout, nous devrions redoubler encore plus de prudence avec elle, quelqu'un qui n'a plus rien qui la motive à vivre pourrait disparaitre avant même de nous avoir donné quoi que ce soit contre son mari.
Revenant donc dans le salon, m'asseyant en tailleurs face à elle dans le canapé, elle me demanda de la devancer. De raconter mon propre souvenir. Réfléchissant donc un instant, j'essayai d'en trouver un en chassant mes propres démons.
«Et bien .. Je crois que c'est l'été de mes dix-sept ans. En fait pour mon anniversaire mes parents m'avaient achetés la super mobylette que je voulais absolument et qui pourtant ne valait pas un clou. J'avais passé l'année à la retapé elle était devenue flambant neuve. J'étais très fiers parce qu'à la base j'étais pas mécano pour un sous, j'ai appris au fur et à mesure. Du coup avec quelques copains on a passé l'été à sillonner l'Angleterre avec nos mobylettes. Nos parents étaient pas super d'accord avec l'idée mais on à trouvé le moyen de les convaincre. A la final on a passé un été à voyager de villes en villes, à dormir dans des coins improbables. Avoir des embrouilles pour rien à cause de la fatigue mais on avait personne pour nous dicter ce qu'on devait faire et quand on devait le faire. On passait des soirées à camper, rigoler et picoler un peu aussi je l'avoue. » Dis-je en riant légèrement.
Un super été ça c'était certain. Pourtant je n'ai plus de contact avec les garçons et les filles avec qui j'étais partie. Je trouve ça dommage. J'y ai vécu mes meilleurs moment, mes plus belles amitiés, mon premier amour et un peut aussi mes plus grosses déceptions.
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Sujet: Re: New life, again. [ PV Elizabeth] Ven 16 Aoû - 18:16
En avais-je vraiment envie de vivre sous une nouvelle identité ? Je n’étais pas sûre. Vivre en étant quelqu’un d’autre était ce que j’avais fait pendant presque dix ans aux côtés de Spencer. Ce n’était pas ce que je voulais à présent, ce n’était pas pour ça que j’avais décidé de passer chez les flics pour le dénoncer. Vivre en étant une autre à nouveau, c’était véritablement la pire chose qui puisse m’arriver. Parfaitement consciente qu’il essayait de me remonter le moral, je ne pus m’empêcher de sourire tristement malgré tout. Une jumelle certes, mais la vie n’était pas comme ça. Je ne pouvais pas me contenter d’être une jumelle de moi-même. Comment pourrais-je expliquer à mon enfant de vivre normalement lorsque sa mère se contentait de faire semblant ? Mais je ne répondis rien. Il savait parfaitement ce que j’en pensais et sûrement que mon petit sourire suffirait à le convaincre que peut-être il avait raison à mes yeux. Malheureusement, avoir passé du temps dans un gang m’avait appris à mentir ou faire semblant et bien que je détestais ça, cela semblait être utile dans cette nouvelle vie.
Les explications sur comment allait se passer mes examens et mon accouchement me satisfaisaient assez même si je ne savais pas comment cela allait se passer. Etre suivi par Interpol allait être très étrange mais devoir faire semblant que je portais l’enfant de l’agent Harrigton devant un médecin risquait de l’être encore plus finalement. Sûrement que les examens importants se feront à l’hôpital, mais les examens plus routiniers se feront avec l’Interpol. Malgré tout ça, j’essayais de faire abstraction à l’idée qu’il assiste à certains examens ou encore à l’accouchement.
- « Je ne suis pas à l’aise avec l’idée que vous soyez là pour certains examens… » avouais-je doucement sans préciser plus.
Un soupir quitta mes lèvres alors que je réfléchissais au souvenir en question. Certains flous de mon passé, celui avec ma famille me renvoyaient à des images joyeuses. Une famille que j’avais perdu aujourd’hui alors pouvais-je véritablement considérer ça comme un bon souvenir ? Rien ne me venait. Peut-être cette croix bleue qui m’avait fait changé d’avis. Enfin, je n’en étais même pas sûre. La porte s’ouvrit à nouveau et je le laissai s’installer en face de moi. Je ne savais pas vraiment quoi dire alors je le laissais commencer. Son souvenir était beau. Il était doux. Il était parfait. C’était le genre de chose que j’aurais pu faire si je n’avais pas fini avec lui. Je baissais les yeux alors qu’il avait terminé, cherchant ce que je pouvais raconter.
- « C’était il y a douze ans. Avant que j’emménage avec… » commençais avant de déglutir. « Dans ma famille on a pour tradition d’offrir quelque chose quand on part de chez nos parents. Je crois que c’est la dernière fois où je les ai vus ensemble. Ma petite sœur m’avait offert un collier et mon frère un couteau suisse. C’était une belle journée malgré le fait qu’ils n’approuvaient pas ma relation avec… » je soupirais un instant. « Enfin c’était il y a douze ans, je ne les ai pas vus depuis. » lâchais-je finalement avant de boire mon verre de jus d’orange. « Mais j’étais heureuse au début malgré ça. C’est l’homme de ma vie. » soufflais-je avant de le regarder à nouveau. « J’imagine qu’avec votre travail, vous n’avez pas le temps d’avoir une vie de famille. » lâchais-je pour changer de sujet.
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Sujet: Re: New life, again. [ PV Elizabeth] Ven 16 Aoû - 18:48
Un sourire. Bien qu'il fut légèrement forcé, je crois que c'est le premier que je vois depuis que nous sommes ici. Se forcer à sourire même si ça peut paraître horrible est un signe qu'elle essaie d'aller de l'avant puisque du moment que l'on veuille satisfaire quelqu'un que ce soit avec un geste, une parole ou un sourire c'est que rien n'est perdu. Pourtant je sais tout de même que c'est très loin d'être gagné pour autant. Mais au moins, elle à sourit.
Si j'avais indiqué être présent pour les examens, je suis assez novice lorsqu'il s'agit d'examens de grossesses. Je ne suis pas tellement au courant de tout ce qui peut se passer pendant ces quelques mois ou une femme porte la vie en elle. Du coup je n'imagine pas forcément que certains examens en ma présence peuvent être source d'inconfort pour elle. Alors qu'en y réfléchissant de plus près, je comprends assez vite de quels examens elle parle. D'ailleurs ça peut se voir sur ma figure que je viens de capter ce dont elle est en train de me parler. Je suis assez mal à l'aise en plus de ça parce que j'ai eu beau avoir fait des dizaines et des dizaines de couvertures, je n'ai jamais eu affaire à une femme enceinte. Me trémoussant d'inconfort sur le canapé, je me remet en place correctement.
«Je suis désolé je n'ai pas vraiment penser à ça. Je demanderai à ce qu'une femme soit présente pour les examens plus intime si vous préférez. » Répondis-je toujours aussi mal à l'aise, m'étonnant même qu'Interpol n'y ai pas songé.
Mais alors qu'une discussion des plus embarrassantes étaient en train de s'installer, celle de nos souvenirs vint presque nous sauver la vie. Je me souviens encore du miens comme si il s’était passé il y a seulement une ou deux année et pourtant il remonte à bien plus longtemps que ça. Je me rends compte qu'aujourd'hui je ne pourrais plus faire ce genre de road trip même si je le voulais. Mon travail m'en empêche. Mais du pays j'en ai vus beaucoup grâce à celui-ci aussi. Alors quand elle me raconte le siens, je l'écoutes attentivement. Je constate que le sujet de son mari revient forcément sur la table à plusieurs reprises mais c'était le risque à prendre.
« Parlez moi de ce collier. L'avez-vous toujours ?» Questionnais-je en espérant ne pas lancer un autre sujet sensible.
Ce collier était quelque chose de sentimentale. Je ne voulais pas qu'elle se focalise sur son mari qui est source de toute sa déchéance aujourd'hui. Le fait qu'elle le considère encore comme l'homme de sa vie montre qu'elle est dépendante de lui encore et que la sevrer de ce mariage ne sera pas une mince affaire. Si elle veut pouvoir s'en sortir elle doit se détacher de ce mari, elle doit aller de l'avant et se rendre compte que le monde ne tourne pas qu'autour de lui et que le bonheur l'attends quelque part. Par contre ce à quoi je ne m'attendais pas c'est qu'elle se mette à évoquer ma vie de famille. Aussitôt je sentis l’oppression présente dans ma poitrine depuis que j'ai eu ces papiers entre mes mains me regagner. Ma vie de famille. Elle était en train de partir en fumée et je ne pouvais rien y faire. Enfin si, mais il faudrait attendre quelques mois.
«Pas vraiment non. Enfin, j'en ai une je veux dire, je suis marié, enfin je crois que je le suis encore. Mon métier prend beaucoup trop de place dans mon coeur et donc dans mon couple. J'ai toujours voulu faire ce qui est juste et aider les gens comme vous qui ne savent pas ce que vont devenir leur vie parce que quelqu'un la leur à volé. Mais ma femme elle. Elle ne veut plus de cette vie. Elle a demandé le divorce il y a quelque semaines quand j'ai signé pour votre couverture.» Jouant nerveusement avec mon alliance qui elle était la vraie, je me sentais accablé à nouveau par le chagrin. Si je savais comment agir avec les criminels et les victimes, j'étais totalement empoté quand il s'agissait de ma femme. Et tout ça allait me couter mon mariage ..
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Sujet: Re: New life, again. [ PV Elizabeth] Ven 16 Aoû - 20:01
Je ne répondis rien quand il expliqua qu’il n’avait pas pensé à cette histoire d’examen. Si à force de se côtoyer la confiance finirait par s’installer, je n’avais pas envie qu’il me voit les jambes écartées, les pieds dans l’étrier pendant qu’un médecin irait vérifier je ne sais quoi dans mon vagin. Non cette idée était littéralement impossible à imaginer pour moi. Personne ne verrait ça à part les médecins. Je fermais les yeux en essayant d’éviter d’imaginer la scène ô combien gênante qui était en train de s’installer dans mon crâne. L’idée de parler des souvenirs auraient pu être quelque chose de bien si tous ceux qui me venaient n’étaient pas liés à Spencer. Il me manquait. Malgré tout ce qu’il m’avait fait, malgré tout ce qu’il avait pu dire, je ne pouvais oublier les moments que l’on passait lorsqu’on était seul, les mots doux qu’il pouvait me susurrer à l’oreille quand il était face à des hommes qu’il narguait grâce à son pouvoir. Il y avait eu des sacrifices c’est vrai, mais c’est comme ça que marche l’amour non ?
Il ramena la conversation à ma sœur et le collier qu’elle m’avait offert. Je remontais doucement la manche de mon T-shirt, enlevant le collier qui servait de bracelet à présent. C’était l’une des seules choses avec laquelle j’étais partie, en plus de mon alliance qui était accroché au collier également.
- « Le médaillon représente trois personnes de dos. Un frère et ses deux petites sœurs. Margarett était une artiste, elle avait l’âme des plus grand. » avouais-je avec un sourire, mon regard toujours fixé sur le pendentif. « Ils me manquent tous les deux. » avouais-je finalement.
Parler d’eux me faisait du mal, presque autant que de parler de ce que Spencer avait pu me faire. Tous les trois étions proches lorsque l’on était enfants et même si mon frère m’avait agacé plusieurs fois à toujours vouloir me surprotéger, il me manquait. Ma petite sœur et sa folie, son art me manquait. Mes parents me manquaient. Alors j’ai changé de sujet pour essayer d’éviter ce sujet. Cependant j’étais loin de penser que l’agent Harrigton avait de véritables problèmes de famille. Je baissais la tête alors qu’il jouait avec son alliance tout en expliquant ce qui se passait. Cette couverture était un véritable bordel finalement. Je sentais que cela le gênait et qu’il ne savait pas quoi faire. Un instant j’hésitais à partir et le laisser là pour qu’il puisse réfléchir mais c’était moi qui lui avait poser des questions.
- « Je suis désolée. » fis-je simplement. « Mais je la comprends. C’était aussi son excuse, c’est pour aider les autres Chérie, je sais c’est pas facile, mais c’est pour ça que tu m’aimes malgré tout. » fis-je en répétant les paroles de Spencer. « Vous n’êtes pas comme lui. Mais je peux comprendre ce qu’elle ressent de ne pas pouvoir passer le temps qu’elle souhaite avec l’homme qu’elle aime. Pour vous, on m’a volé ma vie mais c’était mon choix de l’épouser. Mais pour elle, malgré toutes les personnes que vous avez protégées, ce sont elle qui lui ont volé sa vie. On ne sait pas quand le procès va arriver, on ne sait même pas s’il y a eu des arrestations à l’heure actuelle. » expliquais-je simplement avant de reprendre. « Vous pouvez très bien arrêter maintenant et aller auprès d’elle pour lui montrer ce qu’elle est vraiment pour vous. C’est ce que j’aimerais qu’il fasse pour moi. » avouais-je finalement.
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Sujet: Re: New life, again. [ PV Elizabeth] Ven 16 Aoû - 20:32
Je l'écoutais me parler de ce médaillon et donc de sa famille. Je pouvais lire la tristesse dans son regard. Elle avait tout abandonné pour lui et aujourd'hui elle se retrouvait totalement seul. Sans personne pour l'aider, mise à part des inconnus en uniforme et un autre inconnu qui se fait passer pour son mari et le père de son enfant. Dieux que ce doit être difficile à vivre. Je comprends un peu plus l'état d'esprit dans lequel elle est. Ce n'est pas comme ci elle n'avait jamais eu de vie avant lui. Mais la vie qu'elle à eu, elle l'a laissé derrière elle. Sa famille. Des êtres liés par le sang. J'observe le médaillon. Aussi intacte que si il avait été acheté hier chez le bijoutier. Elle à l'air de prendre énormément soins de cet objet. Je ne peux non plus m'empêcher de regarder l'alliance. Si elle ne la porte pas au doigts, celle-ci est toujours là. De toute façon, elle ne tournera pas la page en une semaine. Cet homme si mauvais puisse t-il être doit bien avoir des bons côtés pour qu'elle soit tombé amoureuse de lui et qu'elle lui en ai consacré une si grande partie de sa vie.
«Peut-être qu'après tout ça, vous pourrez aller les voir et arranger les choses avec eux. Il n'est jamais trop tard. Tant qu'il y a de l'espoir, même tout petit, il faut essayer.» Dis-je avant de perdre mon sourire.
Elle avait raison. Notre histoire était bien plus semblable que ce que je voulais bien m'avouer. La seule chose qui différencie son mari de moi c'est que nous ne sommes pas du même côté de la loi. Mais si on résonne tous comme ça, qui aidera ces pauvres personnes ? Je donnerai n'importe quoi pour sauver mon mariage parce que je suis éperdument amoureux de ma femme et m'imaginer que la prochaine fois que je rentrerai elle ne sera plus là est une déchirure pour moi. Mais comment pourrais-je me regarder dans une glace si je laisse tomber tout ces gens. Ils comptent sur moi sans même le savoir. Je deviendrais fou si mon métier consistait à faire la circulation tous les jours je le sais. Je ne sauverai que temporairement mon mariage parce-que j'en serai malheureux. Je ne tiendrais pas ce rythme de vie si monotone. La tête baissée sans pouvoir m'arrêter de jouer nerveusement avec cette alliance, je me sentais coupable et pourtant si impuissant.
« Je sais. J'y ai réfléchis figurez vous. Croyez-moi je ne fais que ça réfléchir. Mais si pour vous le fait qu'il cesse toute activité illégale arrangerait grandement votre vie, ce n'est pas tout à fait pareil pour nous. Serait-elle heureuse en voyant que mon métier ne me passionne plus ? Pour combien de temps sauverais-je mon mariage ? J'ai pourtant décidé d'essayer. Vous serez ma dernière mission. Mais j'ai bien peur qu'il soit trop tard. Elle ne répond plus à aucun de mes messages et filtre mes appels. » Me frottant le front, je me rends compte que c'est à mon tour de plomber l'ambiance.
On se croirait dans une mauvaise comédie romantique qui réussirait tout de même à nous faire pleurer parce que la musique, l'ambiance et les américains sont trop fort pour ne pas nous arracher quelques larmes. Je suis en train de me laisser accabler encore plus que je ne le suis déjà. Je ne peux me résoudre à signer ces papiers, j'en suis incapable. J'aurais l'impression de perdre l'autre moitié indispensable à ma vie et à mon bonheur. Je sais je suis égoïste, je veux tout sans faire de concessions. Je sais pourtant que je vais de voir choisir et c'est de loin le choix le plus difficile qui m'est été donné de faire dans ma vie. Reprenant du poil de la bête pour ne pas pourrir un peu plus l'ambiance, je me redresse et reprend mon sourire.
«Enfin bref ! Je vais aller .. déballer quelques cartons. Oui voilà c'est ça. Les cartons.» J'étais en réalité super mal à l'aise de me laisser aller avec cette inconnue qui avait déjà bien assez de soucis pour que je l'accable des miens.
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Sujet: Re: New life, again. [ PV Elizabeth] Ven 16 Aoû - 22:40
La constatation était terrible. Se rendre compte que mes sentiments pour mon mari étaient toujours aussi fort et présent me terrifiait. Cela signifiait donc que je pourrais retourner dans ses bras si jamais il me promettait d’arrêter. J’en avais parfaitement conscience et j’aimerais tellement pouvoir imaginer un monde où il quitterait tout et se déciderait à passer sa vie avec la mienne, à élever notre enfant. Une vie normale, sans haine, sans armes, sans drogues, sans violence. Ce serait le rêve. Mon cœur y croyait même si ma raison était clairement contre. Le procès serait la pire épreuve de ma vie, l’affronter, la main sur le ventre, son regard dans le miens à témoigner des horreurs qu’il pouvait planifier et celle qu’il faisait. Des horreurs qu’il m’a forcé à vivre mais dont il savait parfaitement se faire pardonner.
- « Je pense qu’ils préfèreraient ne pas me voir. » soupirais-je simplement.
Je me souvenais encore des paroles de mon père lorsque j’avais quitté la maison une dernière fois. Les mots cinglants qu’il avait tenu envers Spencer et la manière dont il l’avait traité. J’avais eus peur qu’il parte, qu’il décide de ne pas briser ma famille au détriment de notre relation. Mais c’était impossible. Il était venu avec moi et m’avait aidé à tout faire pour oublier ces engueulades à répétition. Tout était parfait à l’origine. Tout était parfait avant que cela ne vire au cauchemar.
- « Et n’y a-t-il pas d’autre travail vous permettant de protéger les gens qui pourrait vous permettre de vivre avec elle ? De rentrer le soir auprès d’elle, de passer la soirée à regarder un film qui lui plairait pour lui faire plaisir, d’aller au cinéma ou au restaurant ? » demandais-je finalement. « Je n’ai pas besoin qu’il cesse toute activité illégale. S’il n’y avait pas un risque pour mon enfant de se faire tuer qu’il entrerait dans une pièce, peut-être que je serais restée. J’aime mon mari comme vous aimez votre femme. Je sais que vous ne le comprenez pas, que je ne suis qu’une femme qui a eu le cerveau retourné mais c’est la vérité, il est celui qui a su me rendre heureuse malgré tout. Si je suis partie c’est parce qu’il ne prenait plus en compte ce que moi j’avais besoin, qu’il soit en sécurité et qu’on ne vienne pas m’avancer qu’il s’était pris une balle dans la tête. » avouais-je finalement avant de reprendre. « Votre femme veut une soirée avec vous, elle veut pouvoir vous embrasser sans gâcher une couverture ou vous appeler sans avoir peur de tomber face à quelqu’un qui lui annoncerait que vous devez disparaître pour protéger quelqu’un. Allez la voir. Dites-lui ce que vous avez sur le cœur. »
Il se leva, prétextant d’aller vider quelques cartons. Je fermais les yeux quelques instants avant de me lever à mon tour pour aller à la salle de bain et prendre une douche.
- « Faites le avant que vous ne deviez prendre une décision qui changera votre vie à jamais comme j’ai dus le faire. » lâchais-je finalement avant de fermer la porte t de fondre en larmes à cause de tout ce qui me manquait à présent, réalisant que plus jamais je n’entendrais Spencer me dire à quel point il m’aimait.