Commence pas à gueuler ! [ PV Elizabeth]

Commence pas à gueuler !

Alexander Harrigton & @Elizabeth Steele

Ça y'est c'est officiel, le mariage d'Alex est fichu. Alors qu'il avait enfin réussit à se rendre disponible après plus d'une semaine de retard pour son rendez-vous avec Magda il se rendit compte qu'il ne pouvait même plus entrer chez lui. Elle avait carrément changer les serrures. Il lui à fallut un peu de temps pour le comprendre mais oui, il était à la porte de sa propre maison. Il avait trouvé ses affaires, sur le perron, dans des sacs poubelles qu'il mit difficilement dans sa voiture d'ailleurs. Vus l'état de ceux-ci qui étaient assez humides, il se demandait depuis combien de temps sa femme avait pris soins de tout jeter dehors. Il avait beau avoir essayer d'appeler, de frapper, de sonner à la porte, jamais personne n'a répondus. Il s'est heurté à cette porte d'entrée. Il lui fallut quelque heures pour se résigner à remonter dans sa voiture pour faire le chemin inverse.

Alex était donc toujours blessé puisqu'on ne guérit pas une fracture et une blessure par balle par un claquement de doigts. Malgré tout, il avait porté ses sacs et s'était acharné à vouloir conduire, sans qu'Elizabeth ne soit au courant bien évidement. Il aurait voulu craqué, pleurer, se mettre en colère, mais tout ça il n'y arrivait pas. Il était à présent comme une coquille vide, qui ne savait même pas ce qu'il ressentait, il n'arrivait pas à se faire à l'idée que si, il allait divorcer. Les papiers étaient certainement dans l'un de ces sacs d'ailleurs. Il n'avait même pas prit le temps de les ouvrir, rien que de les porter déjà avait été compliquer, la preuve, il venait de s'arracher quelques points.

C'est donc vidé de toute expression qu'il passa la porte de la planque. Il avait pourtant prévenue qu'il ne serait pas là ce soir. Relevant l'agent qui était sur place. Puis il retourna dans sa voiture chercher ses sacs poubelles qui contenaient toute sa vie. Rentrant dans la maison il les laissa en plan à peine passé la porte et se dirigea vers la salle de bain. Là, il retira sa chemise d'une main mal habile puis se regarda un instant dans le miroir. Il regarda la baignoire l'espace d'une seconde, cette baignoire ou il avait crus qu'il crèverai et ou il aurait put se mettre entièrement habillé dedans. Mais il devait désinfecter sa plaie qui s'était rouverte. Il ne sait pas ou est Elizabeth, elle pourrait très bien être dans la maison qu'il ne s'en rendrait même pas compte. Et puis, son idée première lui revint. Allumant l'eau glacée, il ne prit même pas soins de retirer ses clefs et son portable de ses poches qu'il se mit entièrement habillé sous l'eau, juste délaissé de sa chemise. La porte ouverte, il ne réfléchit pas au fait qu'Elizabeth puisse se trouver là. En fait, il ne réfléchissait plus à rien. Il était juste .. vidé. Un filet de sang se mêlant à l'eau qui lui coulait sur la peau, comme si son corps exprimait ce que lui n'arrivait pas à faire. Malgré l'eau glacé, il ne ressentis pas ce froid le saisir, il s'en fichait complètement.

Commence pas à gueuler !

Alexander Harrigton & @Elizabeth Steele

Elizabeth devait se ménager. C’était les ordres du médecin. Sa grossesse était encore trop peu avancée pour qu’elle puisse prendre de tels risques. Alors elle passait le plus clair de son temps allongé dans son lit ou dans le canapé. On l’avait laissé partir en même temps que son « époux », c’est ce qu’on lui avait servi mais elle avait conscience qu’Interpol y avait ajouté son grain de sel. Un soupir quitta ses lèvres alors qu’elle se levait pour aller se doucher. Ce soir, elle était seule. Pour le meilleur et pour le pire. Dans quelques jours son avocat passerait la voir pour monter le dossier et voir comment l’enquête avançait. Rien qu’à l’idée de devoir parler de son passé lui donnait envie de vomir. Informer la police de tout ce qu’elle savait aurait dut suffire mais comme tout était tellement pourrie dans cette société qu’elle devait en plus de ça parler devant des gens. Etre jugée comme Spencer. Se faire démonter par les puissances avocats que son mari allait se trouver.

Les arguments seront contre elle. C’était bien là le problème. Comment pouvait-on rester presque quinze ans avec la même personne avant de partir sans prévenir ? Sûrement allait-il la faire passer pour folle. Cependant la blonde avait peur d’une seule et unique chose : qu’il lui prenne son enfant. Tout était possible dans cette société et cette idée la tétanisait plus qu’autre chose.
Une heure de douche lui suffit à peine, mais elle devait sortir pour ne pas finir comme un pruneau, même si c’était un peu raté pour le coup. Elle soupira et alla à sa chambre pour pouvoir se changer. Enfilant un jogging, elle entendit la porte d’entrée. Entrouvrant la porte, elle vit qu’il s’agissait d’Alexander qui devait pourtant passer la soirée avec sa femme. A en voir les sacs poubelles, il risquait sûrement de ne plus jamais la revoir. Elle referma la porte puis enfila un débardeur avant de sortir dans le salon.

Allumant la télé, elle tomba sur les informations. Sûrement ‘aurait-elle pas dus faire ça. La télécommande lui échappa des mains alors qu’elle voyait l’un des bras droits de Spencer arrêté à la télé. Elle n’eut aucun problème à reconnaître les hommes en question et elle se laissa tomber sur le canapé en réalisant que la machine était en route. Mais elle récupéra la télécommande en vitesse alors qu’elle vit le visage de Spencer devant elle. Ses yeux la fixaient comme s’il savait parfaitement qu’elle était là, quelque part et qu’il allait la retrouver.
Elizabeth se leva pour se rendre dans sa chambre et récupérer un carnet dans lequel elle notait toutes ses idées noires quand elle se rendit compte que la porte de la salle de bain était entrouverte. Frappant doucement à la porte, elle vit l’agent complètement stone, ses points ouverts.

- « Pourquoi vous ne m’avez rien dit pour vos points ? » demanda-t-elle sur une voix un peu trop dure.

S’approchant, elle prit une serviette avant de couper l’eau. Elle passa la serviette autour de la plaie pour essuyer le sang. Elle baissa les yeux avant de se tourner vers le tiroir à pharmacie.

- « Il faut que vous sortiez de la baignoire pour que je puisse refaire vos points. » lâcha-t-elle d’une voix un peu sévère mais pas autoritaire.

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Alexander Harrigton & @Elizabeth Steele

Le pauvre homme n'était plus que l'ombre de lui même en ce début de soirée. Un corps errant dans cette maison qui ne réfléchissait plus à grand chose, aucune pensée particulière ne traversait son esprit. Il n'avait envie de rien, juste d'être tranquille quitte à chopper une pneumonie dans cette baignoire glacée pour lui remettre les idées en place, ou tout simplement pour essayer de refaire surface. Mais rien n'y faisait, il était là, presque inerte à ne rien faire d'autre que de se faire couler de l'eau froide sur lui. C'est Elizabeth qui le sortit de cette torpeur enfin si on peut dire. Parce-qu'il savait juste qu'elle était là et qu'elle lui parlait. Il n'avait même pas prit la peine de se renseigner pour savoir si elle était dans la maison ou pas. Il se contenta d'ailleurs d'hausser les épaules quand elle lui demanda pourquoi il n'avait rien dit pour ses points. Ce n'était pas très important de toute façon. Puis, il l'écouta lui demander de sortir de la baignoire pour qu'elle puisse le recoudre. La pauvre n'avait pas besoin de ça en ce moment, elle qui devait se ménager le plus possible se retrouvait avec un mollusque qui n'avait même pas envie de lever son cul. Cependant il obtempéra. Il se leva grelottant à cause de l'eau froide parce que oui malgré le fait que lui ne le ressentait pas, son corps n'avait pas apprécier sa tentative de cryogénisation. Il s’assaya sur le rebord de la baignoire, plongeant la main dans sa poche pour en sortir ses clefs et son portable probablement HS et les poser sur le rebord de l'évier. Il aurait certainement dû râler d'ailleurs pour ça mais en fait il s'en contrefichais.

Elizabeth semblait avoir comprit, puisqu'elle ne lui hurla pas dessus par rapport au fait qu'il n'ai pas prit soins de faire attention à ses points. Mais ça non plus il ne le remarqua pas, en fait il n'aurait pas eu le coeur à une engueulade si elle avait dû avoir lieu. Elle dû s'en rendre compte, sachant probablement que cela ne servirait à rien dans son état. En fait, il était en train de réalisé à quel point Magda était au bout de ce qu'elle pouvait supporter. Il réalisait qu'il n'avait pas prit cette menace de divorce aussi sérieusement qu'il l'aurait dû et que désormais il devait en assumer les conséquences. Il se laissa recoudre en silence, un silence pesant.

- « Merci. » Réussit-il simplement à articuler.

Il ne remarquait même pas que sa "femme" était elle aussi pas au top de sa forme à cause du fait que les arrestations et surtout celle du bras droit de son mari la chamboulait au possible. Il était dans son monde et certainement de très mauvaise compagnie en ce moment-même. Il n'avait pas été mis au courant pour ça et si on tentait de l'en avertir, son téléphone ayant prit l'eau, il ne serait certainement pas.

- « Comment vas votre bébé ? » Demanda t-il simplement.

Après tout il s'inquiétait quand-même pour elle. De toute façon si il ne parlait pas le premier, elle l'aurait certainement fait. Alors il se força à le faire parce-qu'il n'avait aucune envie de parler de la raison de sa présence ici ce soir. Il voulait être sur qu'elle s'était reposé aujourd'hui comme on le lui avait demandé et qu'elle n'avait pas tenté d'aller faire le marathon de Londres.

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Alexander Harrigton & @Elizabeth Steele

La blonde n’avait même pas la force de crier. Rien ne lui permettait de voir plus loin que l’heure qui allait suivre. Depuis cette attaque dans la maison, elle ne se sentait plus vraiment en sécurité et passait le plus clair de son temps à essayer de se calmer et de se reposer. Mais avec un agent de protection presque plus détruit qu’elle-même, la situation devenait beaucoup trop compliquée. Surtout avec les arrestations qui s’enchainaient. La jeune femme le laissa se relever et sortir de la baignoire. Elle n’aimait pas la situation et vivre avec une personne dans le même état qu’elle était quelque chose qu’elle n’avait pas vraiment besoin.
Elle prit le temps d’essuyer le sang qui s’échappait de la plaie et désinfecta avec du coton au cas où. Elizabeth aurait aimé avoir la force de l’engueuler, mais elle ne l’avait pas. Il était juste son agent de probation, c’était à lui de l’engueuler quand elle faisait n’importe quoi pas à l’inverse.

- « Vous devriez faire attention. » se contenta-t-elle de répondre avant de refaire le pansement.

La jeune femme se frotta le front avant de prendre une serviette et de la donner à Alexander pour qu’il puisse se changer. Un regard vers lui et elle hésita à lui répondre pour le bébé. Elle ne savait pas. Enfin si elle savait qu’il était toujours là mais cela ne voulait rien dire. L’optimisme de la jeune femme était trop bas pour dire que tout allait bien même si c’était le cas en fin de compte.

- « Il est toujours là. » se contenta-t-elle de dire. « Vous devriez changer de vêtements, tomber malade n’est pas une idée avec une plaie par balle. » se contenta-t-elle de dire avant de quitter la salle de bain pour le laisser se changer.

Eli prit sa couverture dans sa chambre et retourna devant la télé. L’image était restée fixe sur le visage de Spencer. Un frisson la parcourut alors qu’elle se recroquevillait sur elle-même. Dans le fond, elle aurait voulu ne plus avoir de sentiments pour lui, mais c’était loin d’être le cas. L’écran restait fixe sur l’image et la télécommande était quelque part sur le sol. Jamais elle n’avait été aussi loin de lui et cela lui faisait un mal de chien.

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Alexander Harrigton & @Elizabeth Steele

Bienvenue chez les dépressifs anonymes ! Entre le fantôme de l'attaque qu'ils ont subits et le "couple" qui était dans une phase plus que compliqué, l'ambiance n'était vraiment pas agréable dans la maison. Alexander n'avait plus le coeur à essayer de remonter le moral de la jeune femme quand le siens était presque encore plus bas. Il devait se reprendre, il le savait. Il avait juste besoin d'un instant. Il devait avaler la pilule et se dire que cette planque était certainement sa maison la moins fictive dorénavant. Il avait choisit, sa vie c'était ça. Se créer des fausses familles pour en protéger de réelles. Il se laissa faire d'abord en silence, remuant ce qu'il avait loupé bien qu'il le sache très bien. Il avait prit son mariage pour acquis et n'aurait jamais pensé que Magda irait jusqu'à demander le divorce. Il avait délaissé sa femme et ses envies au profit des siennes et aujourd'hui il en payait le prix.

Finalement il ouvrit la bouche pour prononcer quelques mots. Après tout elle avait fait l'effort de le faire au début, il devait respecter cela et ne pas la laisser seule faire l'effort de parler pour que toute cette situation soit moins glauque. Et puis il était au travail mine de rien, il devait laisser ses problèmes à la maison, même si de maison, il n'en avait plus Magda ayant changé les serrures. Pourtant, il avait plus de mal à le faire que d'habitude, mais il essayait, c'était déjà ça. Assis sur le rebords de la baignoire, il écouta Elizabeth lui dire que l'enfant était toujours présent. Elle avait l'air de ne pas avoir envie non plus de s'étaler sur le sujet. Voilà quelque choses qu'ils avaient en commun. Il attrapa la serviette qu'elle lui donna pour se sécher et écouta la remontrance qu'elle venait de lui faire, mais certainement aussi dépité que lui. Il acquiesça, avant de la laisser sortir en silence. Il soupira et ravala cette envie de lâcher prise et de se laisser aller à quelques larmes qui le rongeait. Il ne pouvait pas, pas ici, pas maintenant. Il s'essuya le corps avant d'attraper de nouveaux vêtements et de les enfiler. Séchant ses clefs, il les remit dans ses poches et tenta de rallumer son téléphone qui par il ne sait quel miracle, fonctionnait toujours. Puis il se rendit dans le salon et y trouva la jeune femme sur le canapé, emmitouflée dans une couverture, devant ce qui semblait être les infos, bien que ceux-ci étaient visiblement sur pause. Il s'approcha et ramassa la télécommande au sol avant de changer de chaine.

- « Je suis désolé, je n'étais pas au courant. » Dit-il d'un air compatissant.

Il savait qui était l'homme sur cette télé. Il savait désormais après avoir rallumé son téléphone qui avait été arrêté. Ce n'était pas encore son mari non, lui ils avaient du mal à lui mettre la main dessus. Mais il savait que l’étau était en train de se resserrer et qu'en général c'était à ce moment là que les témoins commençaient à flipper pour leur vies. Lui non plus n'était pas bien, mais il faisait l'effort, pour elle ou pour tenter d'oublier ses problèmes avec ceux d'une autre. C'est cruel, mais il ne pouvait pas se laisser aller à cette déprime. Il s'assied sur la table basse pour lui faire face.

- « Est-ce que .. y'a un truc que vous auriez envie de manger par dessus tout ? J'sais pas .. on pourrait se faire livrer un truc et regarder un film. On en a besoin, vous et moi.» Il releva le regard vers la jeune femme.

Lui s'en fichait, un truc bien gras, chinois, mexicain, indien peut-importe. Il avait envie de compenser son chagrin avec de la bouffe et un film. Sinon l'ambiance n'irait pas en s'arrangeant. Il était en train de trop cogiter et détestait ça. Tout ce qu'il voulait désormais était penser à autre chose, il se morfondrait plus tard, quand elle dormira.

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Alexander Harrigton & @Elizabeth Steele

La jeune femme s’était remis dans le canapé face à l’image de son mari. Elle ne comprenait pas pourquoi cela lui faisait aussi mal de le voir en face d’elle. Elizabeth l’avait toujours aimé et aussi étrange que cela puisse paraître, elle n’avait aucune idée de ce qu’elle allait pouvoir faire maintenant qu’il n’était plus là. Il lui arrivait même de vouloir faire machine arrière et de retourner auprès de lui-même si elle risquait de se faire tuer. Sûrement que son enfant serait plus heureux auprès de son père plutôt qu’avec une fausse identité. Elizabeth aimerait savoir quelle était la bonne décision, mais rien ne lui venait en tête. Son esprit était complètement perdu et rien ne lui donnait l’envie de continuer à se battre. Elle se sentait perdue, impossible de trouver les réponses qu’elle cherchait.

La blonde ne bougea pas quand elle l’entendit parler puis changer de chaine. Son regard fixé sur l’écran, elle réagit à peine quand l’image de l’écran changea. Finalement rien ne pourrait lui faire sortir de la tête qu’il était sur le point d’être arrêté, que l’étau se resserrait et que tout c’était de sa faute. Que tout ce qui se passait était les conséquences de ce qu’elle avait fait, de ce qu’elle pensait juste. Mais elle avait l’impression d’avoir eu tort.

- « Je ne sais pas. » souffla-t-elle en retenant ses larmes.

Sa gorge était nouée et elle savait à peine comment elle avait réussi à sortir ces quelques mots. La jeune femme avait l’impression d’être dans une spirale sans fin et qu’elle n’allait jamais pouvoir en sortir. Ravalant ses larmes, elle releva les yeux vers ceux de l’agent et passa sa main sur ses yeux.

- « Une pizza ? » fit-elle finalement. « Et je suis nulle pour choisir les films. » avoua-t-elle avec un soupir.

L’ombre d’un sourire passa sur ses lèvres mais elle n’en avait pas véritablement le cœur. Jamais elle ne se s’était sentit aussi mal. Dans le fond, elle voulait se changer les idées mais elle n’avait aucune idée de comment faire.

- « Vous voulez en parler ? » demanda-t-elle finalement.