(Eliott & Poppy) Just need a break

La journaliste lâcha un long soupir en verrouillant sa voiture. Elle avait réellement besoin d’une pause, amplement méritée. L’une de ses mains vint machinalement masser l’arrière de sa nuque alors que la femme avançait dans les rues du quartier de South Bank. La brune avait à peine eut le temps de passer chez elle afin de se changer après sa journée de travail. Elle avait troqué son chemisier et ses talons pour un sweat, un jean et des baskets. Poppy avait tout simplement l’impression de revivre. Abandonner son style vestimentaire confortable au profit de quelque chose de plus guindé était probablement l’un des plus gros sacrifices qu’elle avait dû faire en intégrant le Times. Elle exagérait peut-être un peu. Un tout petit peu. Mais elle avait le droit. Plus la britannique gravissait les échelons au sein du journal, plus elle se trouvait face à des supérieurs insupportables. Ces derniers l’avaient tout simplement rendue folle aujourd’hui. Et ils le savaient très bien. La brune avait été promue au sein du service politique grâce à son article acerbe concernant les pratiques inadmissibles de la Burton Company. Tout le journal l’avait complimentée pour cet écrit polémique. Elle avait reçu un nouveau bureau, plusieurs tapes dans le dos et un salaire revalorisé. Pourtant, maintenant que Jonathan Burton avait ouvert sa grande bouche et parlé d’attaquer le Times en justice, tout le monde faisait volte-face. L’administration lui avait demandée de brosser le millionnaire dans le sens du poil afin qu’il ne porte pas plainte. Si l’affaire devait aller en justice, le journal gagnerait à coup sûr puisqu’elle n’avait rien écrit de diffamatoire,  mais ils ne pouvaient pas se permettre un tel procès. Les comptes du Times, bien que bien garnis, ne pouvaient pas rivaliser avec le nombre de zéros astronomique du capital des Burton. L’idée de faire des ronds de jambe à l’héritier Burton donnait tout simplement de l’urticaire à la femme originaire de Liverpool.

Heureusement pour elle, une bouffée d’air frais bienvenue avait fait son apparition dans la journée morose de Poppy. Elliot lui avait envoyé un message, lui proposant de dîner ensemble le soir même. Les deux compères se retrouvaient une à deux fois par mois depuis quelques années. Leur rencontre avait été on ne peut plus banale. La brune, alors toute jeune journaliste, avait fait un sujet sur le joueur d’e-sport. Les deux individus s’étaient bien entendus et étaient restés en contact après l’interview. Bien qu’ils ne soient pas plus proches que ça, ils se parlaient facilement et aimaient se raconter leurs journées et les évènements qui marquaient leur vie. Cela tombait bien, la britannique avait des choses à évacuer. Les deux trentenaires s’étaient accordés sur un petit restaurant simple et traditionnel à South Bank. Le choix de ce quartier leur permettrait de poursuivre la soirée dans un pub si l’envie leur en prenait. La journaliste poussa finalement la porte de l’établissement. Son œil expert repéra bien vite la silhouette de son ami qui l’attendait près de l’entrée. Elle s’avança vers lui, la joie de le revoir transparaissant dans sa voix. « Eliott! J'ai l'impression que ça fait une éternité, comment vas-tu? »  

Il y a de cela des années j'ai eu le plaisir de rencontrer une jeune journaliste du nom de Poppy Ward qui m'avait interviewé à l'époque sur ma carrière de joueur de E-Sport. Depuis elle et moi sommes amis et nous nous voyons de temps en temps pour discuter et échanger les dernières nouveautés de nos vies. Tout naturellement je l'ai textée ce matin même pour lui proposer d'aller manger un morceau ensemble ce soir dans un bon restaurant en ville. Après avoir annoncé à mon colocataire, meilleur ami et j'en passe Preston que je passais la soirée avec une amie je me suis dépêché de m'habiller comme il se doit pour être présentable pour ma soirée avec ma belle amie. Il me tarde déjà de la voir et de pouvoir lui parler. En ce moment entre Preston et moi c'est assez compliqué depuis cette soirée au cours de laquelle on s'est embrassés différemment de d'habitude. On a pour habitude d'être tactiles ensemble et d'agir un peu comme un couple tous les deux mais ce soir là on a franchi un cap, il m'avait donné un vrai baiser de cinéma comme jamais il ne l'avait fait auparavant. J'en ai été tout retourné et plus tard dans la nuit j'ai pris mon chat, une minette blanche, et je suis allé le rejoindre dans son lit où j'ai terminé la nuit avec lui. Depuis c'est tendu entre nous et je ne sais plus quoi penser. Je ne sais pas ce qu'il attend de moi et à vrai dire je ne sais pas non plus ce que j'attends ce changement dans notre histoire. Mais ça promet ça j'en suis convaincu.

Ainsi après avoir embrassé mon amant je le quitte et je file rejoindre Poppy au restaurant où on a rendez-vous sur South Bank. Je suis le premier arrivé et naturellement je m'assois à table en commandant un verre de jus d'orange au serveur fort aimable qui me l'amène bien rapidement. Après un moment je vois Poppy arriver et elle arrive vers moi visiblement toute heureuse « Eliott! J'ai l'impression que ça fait une éternité, comment vas-tu? » J'acquiesce en la scrutant longuement tout en souriant « Salut ma belle. Ça va bien merci. Et de ton côté comment ça va ? » Que je réponds d'une voix douce tandis que je l'invite d'un signe de tête à prendre place en face de moi. « Alors quoi de neuf ? » Je demande curieux... J'ai bien envie de savoir si les affaires fonctionnent toujours aussi bien à son boulot mais nous ne sommes pas là pour parler de boulot donc je vais m'abstenir...

La brune n’arrivait pas à se départir de son sourire. Il n’avait rien de faux, contrairement à celui qu’elle décochait à certaines des personnalités politiques qu’elle rencontrait pour son travail. Poppy était vraiment ravie de retrouver son ami. Eliott était un homme fiable et attentif, auquel elle appréciait de se confier. Le blond trouvait souvent les bons mots pour apaiser la personnalité volcanique de la liverpuldienne. La journaliste salua chaleureusement son ami tout en s’installant à la table que le duo avait réservée. Elle suspendit habilement son petit sac à main au dossier de sa chaise avant de s’asseoir sur celle-ci. Un serveur arriva immédiatement à ses côtés pour prendre une éventuelle commande. Le regard de la britannique glissa rapidement sur le verre du joueur de e-sport. Eliott semblait avoir opté pour du jus d’orange. Après la journée qu’elle venait de passer, elle avait besoin de quelque chose d’un peu plus fort. Quelques instants d’hésitation devant la carte des boissons plus tard, la trentenaire commanda un cocktail alcoolisé avec un sourire poli. Elle reporta ensuite son attention sur le blond. Celui-ci avait l’air bien portant et surtout heureux. Rien ne pouvait plus enthousiasmer la brune que de voir les êtres qui lui étaient chers épanouis. Poppy savait que la vie sentimentale d’Eliott était remplie de péripéties et rythmée par un certain colocataire. Pour sa part, côté amours c’était plutôt le néant. Son travail lui prenait beaucoup de temps et d’énergie.

Une fois installée et sa commande passée, la journaliste daigna enfin répondre aux interrogations du joueur de e-sport. Machinalement, elle pinça légèrement ses lèvres avant de s’exprimer, son accent de Liverpool ressortant puisqu’elle était particulièrement à l’aise et ne cherchait pas forcément à le cacher. « Je vais bien. Tu sais que j’ai été promue au service politique du journal ? Et ça avait l’air génial sur le papier… Mais en fait, je commence à croire que c’était un cadeau un peu empoisonné, livré avec son lot de complications. Enfin, ça pourrait être encore pire, je suppose… Et toi, que racontes-tu ? » Le serveur arriva à cet instant, déposant devant la britannique son verre, savamment décoré d’un parasol bleu ciel. Avec un froncement de nez, Poppy s’empara de la décoration et la retira du réceptacle en verre. Elle but quelques gorgées du liquide, un air satisfait prenant place sur son visage. L’alcool était quasiment indétectable, dissimulé derrière un délicieux mélange de saveurs fruitées. La femme reporta ensuite son regard sur son ami, guettant avec attention sa réponse. C’était leur petit rituel. Les deux compères buvaient généralement un verre en guise d’apéritif avant d’entamer le repas. Et plus la soirée avançait, plus les conversations se faisaient confidentielles et profondes.

Maintenant que je suis officiellement en couple avec Preston je passe tout mon temps avec lui. Enfin je ne sais pas exactement ce que nous sommes mais ça ressemble davantage à une relation de couple qu'à une relation de simples amis et colocataires. Je pense que nous avons dépassés ce stable désormais et ça me convient très bien parce qu'après tout je suis heureux avec lui, épanoui aussi. Il est très tendre et affectueux avec moi, j'apprécie ses petits gestes et petites attentions à mon égard. Il est toujours près de moi à me rappeler que je compte pour lui et tout ceci me rassure énormément. Je sais désormais qu'il ne me quittera plus et restera près de moi coûte que coûte et ça a un côté très rassurant pour moi parce que je ne supporterai pas une seconde fois qu'il disparaisse comme il l'a fait il y a quelques années en se mettant en couple avec un autre flic en me laissant plus ou moins sur le côté. Je l'aime je crois bien et ça fait longtemps à mon avis que c'est le cas parce qu'à l'époque ça m'avait déchiré qu'il quitte notre colocation pour aller s'installer avec son mec du moment. Aujourd'hui ils ne sont plus ensemble et quand il est revenu la queue entre les jambes pour retrouver sa place dans notre appartement comme dans ma vie j'ai été un peu stupéfait pensant que tout était définitivement terminé entre nous. Il faut dire que durant cette période où il a été en couple nous ne nous voyions plus beaucoup parce que j'avais volontairement mit de la distance entre nous n'étant pas confortable avec l'idée qu'il m'avait laissé de côté juste pour un mec.

Mais aujourd'hui tout a changé et je souhaite parler de tout ça avec Poppy pour avoir un avis extérieur à cette histoire et la connaissant je suppose qu'elle saura m'aider un petit peu. C'est plus ou moins son boulot d'écouter les gens étant donné qu'elle est journaliste donc poser des questions et écouter c'est son domaine. Du moins avec moi elle a toujours été une oreille attentive plus que bénéfique pour moi notamment en ce qui concerne Preston donc je m'ose à espérer qu'encore ce soir je pourrai compter sur elle pour m'aider à y voir plus clair concernant ma relation avec mon meilleur ami que je connais depuis une vingtaine d'années. Ainsi une fois qu'elle fut arrivée on se salue chaleureusement et elle s'installe en accrochant son sac à main à son siège. « Je vais bien. Tu sais que j’ai été promue au service politique du journal ? Et ça avait l’air génial sur le papier… Mais en fait, je commence à croire que c’était un cadeau un peu empoisonné, livré avec son lot de complications. Enfin, ça pourrait être encore pire, je suppose… Et toi, que racontes-tu ? » Je penche la tête sur le côté en la scrutant « en quoi est-ce un cadeau empoisonné ? » Je demande curieux. « Moi bah écoute... Je quitte mon boulot de surveillant au lycée. Sinon ben je me suis rapproché récemment de Preston. Genre vraiment. Enfin on s'est rapprochés tous les deux. Beaucoup je dois dire. » J'ajoute en gémissant. « C'est encore un peu compliqué et je dois avouer que j'ai besoin de tes lumières pour m'éclairer ma lanterne parce que je ne sais pas trop où nous en sommes. » Je confie maladroitement...

La brune sirotait tranquillement son cocktail. Ses lèvres se décrochèrent de son verre lorsque son ami l’interrogea sur ses soucis professionnels. La femme sourit légèrement. Elle n’allait pas prétendre qu’elle ne voulait pas en parler. Il était très clair que Poppy avait des choses à évacuer à ce sujet. C’était même elle qui l’avait amené dans la conversation. Elle n’était juste pas certaine que le meilleur moyen pour elle d’exorciser ces nouveaux démons soit d’en parler. Enfin, c’était ce qu’elle avait envie de faire en cet instant, se confier au blond. La liverpuldienne n’avait pas pour habitude de se forcer à faire des choses qui lui déplaisaient ou à l’inverse de se priver quand elle avait une envie. Elle ouvrit donc la bouche, entamant sa tirade. « Je ne sais pas si tu te rappelles, mais j’ai eu ma promotion suite à un article, sur lequel je travaillais depuis un an. C’était un papier fourni et documenté sur les pratiques assez discutables de la chaîne d’hôtels Burton. J’ai sué sang et eau pour avoir des sources fiables et écrire cet article. Mes supérieurs s’en sont aperçus et ils ont apprécié le côté subversif et dénonciateur. Et paf, me voilà journaliste politique. C’était ce que je voulais depuis que j’ai commencé les études de journalisme, je pense. » La liverpuldienne se tut quelques instants, se rappelant cette époque lointaine. Elle avait débarqué à Londres avec sa bourse, ses espoirs et ses valises. C’est là qu’elle avait su ce qu’elle voulait faire. Écrire à propos de ce qui comptait vraiment, ouvrir les yeux du grand public sur la réalité du monde politique et leur donner la possibilité de faire un choix véritablement éclairé. Revenant à la conversation, la trentenaire reprit rapidement. « Depuis, ils ont beaucoup été sur mon dos… Ils essaient de contrôler ce que j’écris et de m’obliger à publier des ragots sur les personnalités politiques, alors que ce n’est pas ce qui compte. Et maintenant, Jonathan Burton a porté plainte contre le journal à cause de mon article. Comme j’ai fait mon travail comme il faut, on gagnerait sans problème le procès. Mais l’administration du journal ne veut pas en arriver là et me demande de me débrouiller pour que Burton retire sa plainte. Rah, je les déteste tous. » La colère de Poppy était évidente. Elle bouillonnait littéralement.

Mettant ses tracas de côté, la britannique concentra son attention sur Eliott alors qu’il s’exprimait. Elle n’avait aucun désir de monopoliser la conversation. Ce dernier mentionna qu’il quittait sa profession de surveillant et la brune se contenta de reposer son verre sur la table en hochant la tête. Elle n’était pas réellement surprise. Cette fonction était surtout alimentaire pour le blond. Son « vrai » métier était dans le e-sport. Une lueur d’intérêt s’alluma dans le regard de la trentenaire lorsque son interlocuteur mentionna Preston. Elle posa ses coudes sur la table, avançant légèrement sa tête en avant, visiblement toute ouïe. Cela fait des années que Poppy entend parler des deux colocataires et elle a probablement compris avant Eliott lui-même à quel point leur histoire n’avait rien d’anodin. La liverpuldienne supportait cette relation de tout son cœur et elle était ravie d’entendre que les deux colocataires se rapprochaient toujours plus. Elle sourit largement à son ami, parlant à son tour. « Dis-moi tout. Tu sais que je suis là pour ça. Tu penses que vous pourriez être… un couple ? » La journaliste pesta mentalement. Ce dernier mot avait pris un tour bien plus solennel que nécessaire dans sa bouche. L’affection entre Preston et Eliott était évidente. Là où les deux hommes peinaient plus, c’était pour définir leur relation, mettre des mots dessus. La trentenaire ne pensait pas qu’il était nécessaire pour eux de s’empresser d’entrer dans une case. Évidemment, ils étaient les deux seuls concernés, et personne ne pouvait leur dire quoi faire.

Mon amie me semble être contrariée par sa situation du moment. Pourtant elle vient d'avoir une promotion donc somme toute logique elle devrait être heureuse mais apparemment non, comme elle l'a dit elle-même c'est un cadeau empoisonné qui semble être problématique pour elle. J'essaye donc d'en savoir plus en me disant que se confier lui ferait sans nul doute du bien « Je ne sais pas si tu te rappelles, mais j’ai eu ma promotion suite à un article, sur lequel je travaillais depuis un an. C’était un papier fourni et documenté sur les pratiques assez discutables de la chaîne d’hôtels Burton. J’ai sué sang et eau pour avoir des sources fiables et écrire cet article. Mes supérieurs s’en sont aperçus et ils ont apprécié le côté subversif et dénonciateur. Et paf, me voilà journaliste politique. C’était ce que je voulais depuis que j’ai commencé les études de journalisme, je pense. » J'acquiesce en la scrutant sans mot dire attendant qu'elle poursuive ce qu'elle finit par faire « Depuis, ils ont beaucoup été sur mon dos… Ils essaient de contrôler ce que j’écris et de m’obliger à publier des ragots sur les personnalités politiques, alors que ce n’est pas ce qui compte. Et maintenant, Jonathan Burton a porté plainte contre le journal à cause de mon article. Comme j’ai fait mon travail comme il faut, on gagnerait sans problème le procès. Mais l’administration du journal ne veut pas en arriver là et me demande de me débrouiller pour que Burton retire sa plainte. Rah, je les déteste tous. » Je grimace aussitôt comprenant son embarras. « Je vois.. Et tu as dit quoi de particulier au sujet de ce Burton pour qu'il porte plainte contre le journal et ton article ? T'as été si insultante que ça ? » Je demande mal à l'aise. « En tout cas c'est certain qu'ils exagèrent à t'en demander autant, notamment pour le fait de devoir raconter des ragots sur des personnalités politiques... C'est pas ton job, tu es journaliste pas une blogueuse pourrie. » J'ajoute en grimaçant comprenant parfaitement sa détresse ainsi que son état d'esprit blasé.

Nous en arrivons ensuite à parler de mon histoire avec Preston et je la sens très intéressée par tout ce que je lui dis. Il faut dire que depuis un moment Poppy a pour habitude me pousser dans la direction de mon colocataire, désormais amant, donc je ne suis qu'à moitié étonné qu'elle s'en intéresse à ce point « Dis-moi tout. Tu sais que je suis là pour ça. Tu penses que vous pourriez être… un couple ? » J'acquiesce en rougissant « Bah je crois bien oui. On dort ensemble dans les bras l'un de l'autre chaque nuit. On s'embrasse beaucoup plus passionnément qu'autrefois désormais... Donc il y a un net changement. De par le passé pour se dire bonjour on se faisait un câlin et un rapide bisou au coin des lèvres maintenant on reste pendant cinq à dix minutes dans les bras de l'autre au lit avec la petite blanche au milieu, notre chatte tu sais, puis il m'embrasse en étant très tendre... Et c'est pareil pour moi... Rien de sexuel pour l'instant néanmoins. Il n'a jamais essayé. Et moi non plus. Après j'ai des envies notamment quand je sens son érection matinale contre mes fesses le matin... » Je confie à la brune en rougissant. « Donc c'est un peu délicat comme tu vois. Après on n'a jamais mit de mot sur notre relation mais là comme ça j'aurai tendance à dire que nous sommes ensemble. » J'ajoute en la fixant tandis qu'une serveuse nous donne les cartes des plats en nous demandant ce que nous voulons boire, je laisse mon amie donner son choix en premier, les femmes d'abord dit-on, puis je demande un cocktail de fruits frais sans alcool et la Dame s'éloigne de nous.... « Et de ton côté niveau sentimental ou sexe tu en es où ? » Je demande en souriant...

La britannique ne quittait pas les prunelles brillantes de son ami des yeux. Eliott était un homme attentif et à l’écoute. C’était terriblement agréable de faire face à quelqu’un de compréhensif, particulièrement lorsqu’on se laissait facilement engloutir par ses problèmes comme Poppy. Les conseils du joueur de e-sport lui avaient souvent épargné de longues nuits blanches. Il la connaissait bien et savait la rassurer, c’était indéniable. Son interlocuteur la laissa patiemment finir sa tirade, bien que les explications de la trentenaire traînent un peu en longueur. Le blond l’interrogea sur le contenu de son article et elle se crispa en y repensant. Non, elle n’avait pas été insultante. Elle n’avait rien fait d’autre que d’écrire la stricte vérité. Une vérité vérifiée et argumentée. Rien qu’à cette idée, le sang de la journaliste se mit de nouveau à bouillonner. Burton lui était tombée dessus et s’était vengé sur elle parce que son égo de mâle argenté avait été heurté, rien de plus. Une nouvelle fois, la liverpuldienne était frappée par l’injustice de plein fouet et cela lui donnait littéralement envie de vomir. Elle reprit rapidement la parole après les interrogations de son ami de longue date. « Je n’ai rien écrit de personnel sur lui ou sur sa famille, si c’est ce que tu te demandes. Mon article portait plus sur le fonctionnement des hôtels et quelques placements financiers douteux, voire illégaux, qui datent de l’époque de son père… Et tout est vrai, donc l’attaque en justice est totalement infondée… Mais il a de l’argent, donc on l’écoute d’abord et on pose des questions après. » La femme se saisit de son verre et but rageusement une grande gorgée de son cocktail. Elle ne trouvait même pas les mots pour exprimer sa frustration et sa rancœur devant de telles inégalités. La demoiselle se calma rapidement et hocha doucement la tête, rassurée par le fait que le joueur de e-sport se range de son côté. Elle expliqua ce fait à Eliott. « Tu me rassures… Je commençais à croire que j’étais folle ou que j’avais inventé un nouveau principe éthique que personne d’autre ne connaissait…»

La brune reposa rapidement son verre sur la table, abandonnant ses propres inquiétudes pour accorder toute son attention au blond. Elle avait du mal à ne pas sourire en attendant que lui et Preston s’étaient, enfin, rapprochés. Dormir ensemble. S’embrasser. S’étreindre durant de longues minutes avant de quitter le confort de leur lit partagé. Cela ressemblait réellement au comportement d’un véritable couple. Poppy était ravie pour son ami, réellement. Il méritait tout le bonheur du monde et si son colocataire participait à le rendre heureux, elle souhaitait les savoir ensemble. La britannique laissa échapper un rire léger lorsque le joueur de e-sport mentionna son attraction sexuelle envers Preston. Elle trouvait adorable de le voir si hésitant et inquiet. La trentenaire ouvrit la bouche à son tour, exprimant son ravissement. « Je suis très contente pour vous deux, Eliott. Ce que vous avez te convient… Ou tu voudrais plus ? » Un léger haussement de sourcil accompagna cette question. Il était clair qu’elle faisait référence à l’aspect physique de leur relation. Si les deux colocataires avaient envie l’un de l’autre, il n’y avait pas de raison pour qu’ils ne sautent pas le pas. La seule difficulté était de s’assurer que c’était bien ce qu’ils voulaient, tous les deux. La journaliste accepta avec un léger sourire la carte que lui tendait la serveuse. Elle refusa avec politesse de commander une nouvelle boisson, puisqu’elle avait déjà son cocktail et laissa ensuite son interlocuteur demander ce qu’il voulait. Eliott l’interrogea à son tour sur sa vie romantique et sexuelle et elle ne put que lever les yeux au ciel. La liverpuldienne parla du bout des lèvres, comme si elle n’avait pas vraiment envie de s’étaler sur le sujet. « Et bien, comme souvent, ma carrière est ma priorité, donc je n’ai pas vraiment le temps pour la romance. Sur le long terme, je regretterai peut-être ce choix, mais pour l’instant je m’y tiens. Je n’ai même pas le temps et l’énergie de me consacrer à quelque chose de purement physique, même seulement pour un soir…»

Je suis ennuyé pour elle quant aux problèmes qu'elle peut rencontrer à son emploi du fait que la belle a une plainte sur le cul. Du coup je cherche à savoir ce qu'elle a bien pu écrire dans son article pour qu'elle se retrouve à avoir cette fameuse plainte sur elle « Je n’ai rien écrit de personnel sur lui ou sur sa famille, si c’est ce que tu te demandes. Mon article portait plus sur le fonctionnement des hôtels et quelques placements financiers douteux, voire illégaux, qui datent de l’époque de son père… Et tout est vrai, donc l’attaque en justice est totalement infondée… Mais il a de l’argent, donc on l’écoute d’abord et on pose des questions après. » J'acquiesce en roulant des yeux « Je vois... Malheureusement ça a toujours fonctionné comme ça. Ceux qui ont du blé on les écoute même lorsque ce sont des escrocs et ceux qui en ont moins ou qui ne sont pas spécialement connus doivent fermer leur gueule. J'espère que ça va aller pour toi... Tu vas faire réellement un dîner avec lui du coup ou tu vas tenter de te défiler ? » Je dis en la scrutant un peu inquiet pour elle malgré tout. Je lui donne ensuite mon point de vue sur ses boss qui veulent qu'elle fasse des ragots sur les personnalités célèbres d'ici « Tu me rassures… Je commençais à croire que j’étais folle ou que j’avais inventé un nouveau principe éthique que personne d’autre ne connaissait…» Je secoue la tête en la scrutant « Non je trouve ça abusé de leur part qu'ils t'en demandent autant. Déjà que tu as des emmerdes avec Burton autant ne pas en rajouter encore plus en faisant des ragots sur des personnes célèbres d'ici.... Ça peut vous retomber sur la gueule et après ils n'auront plus que leurs yeux pour pleurer après avoir eu des plaintes sur la gueule. » Je fais remarquer en la scrutant.

Je me confie ensuite à elle concernant mon histoire avec Preston qui prend de l'ampleur. Elle rigole quand je lui parle de mon désir naissant pour Preston. Et je vois à la tête de mon amie proche que ça semble lui faire plaisir tout ceci donc ça me ravit au plus haut point. « Je suis très contente pour vous deux, Eliott. Ce que vous avez te convient… Ou tu voudrais plus ? » Je rougis en détournant les yeux « Tu sais ça fait longtemps que je n'ai pas... Ni avec un garçon ou une fille... Donc j'ai encore besoin de temps. Après j'ai envie de lui si c'est ça que tu te demandes. Tu me verrais le matin quand il se réveille avec le sexe tendu ça me rend fou... Je me suis jamais autant caressé de toute ma vie. Même ado je me caressais pas autant. » Je confie timidement. « Mais j'attends toujours qu'il soit parti au boulot pour ça. Je ne veux pas qu'il s'imagine que je ne pense qu'à ça alors que ce n'est pas le cas. » J'avoue en rougissant tant et plus. Après quoi la serveuse me demande ce que je souhaite boire après Poppy ai refusé de boire quelque chose de plus ayant déjà un cocktail devant elle. Une fois la serveuse partie j'interroge donc mon amie sur sa vie sexuelle et romantique. « Et bien, comme souvent, ma carrière est ma priorité, donc je n’ai pas vraiment le temps pour la romance. Sur le long terme, je regretterai peut-être ce choix, mais pour l’instant je m’y tiens. Je n’ai même pas le temps et l’énergie de me consacrer à quelque chose de purement physique, même seulement pour un soir…» Je grimace en la scrutant « Je comprends... Comme je l'ai dit ça fait longtemps pour moi aussi notamment à cause du boulot mais aussi à cause de ma libido qui est en baisse depuis des années. J'ai couché deux fois dans ma vie pour tout te dire. Une fois quand j'avais dix-huit ans avec une fille et une second vers mes vingt ans avec un homme... Depuis c'est le calme plat. Donc bon ça commence à dater maintenant. » Je réponds en roulant des yeux. « Tu finiras bien par trouver la personne qu'il te faut. Belle comme tu es je n'en ai aucun doute... » J'ajoute d'un ton rassurant à mon amie...

Le soutien d’Eliott soulageait réellement la journaliste. Elle avait l’impression de sentir un poids immense quitter ses épaules. Il fallait dire que depuis le début de cette affaire, il n’y avait pas grand monde pour lui dire qu’elle n’avait pas tort dans cette histoire. Ses collègues lui jetaient des regards en coin et blâmaient son égo et son refus de coopérer. Quant à ses supérieurs, Poppy était quasiment certaine d’apparaître dans leurs cauchemars depuis quelques jours. Elle avait eu l’impression d’être seule contre tous, au point de réellement douter de la cohérence de sa position. Mais non. Le joueur de e-sport lui assurait que ses principes étaient fondés et défendables. Cela lui faisait un bien fou. Elle savait que son interlocuteur ne se contentait pas de la brosser dans le sens du poil. Les deux amis s’étaient toujours montrés honnêtes l’un envers l’autre et ils étaient capables d’accepter qu’il y ait un désaccord entre eux. Il partageait donc réellement ses opinions. Le blond lui demanda si elle accepterait vraiment de rencontrer Burton afin de trouver un accord à l’amiable et la brune grimaça. Elle ouvrit immédiatement la bouche, exposant la réflexion qui torturait son cerveau depuis quelques temps déjà. « Je ne sais pas… Je n’ai rien fait de mal, mais, si je refuse, je risque d’être rétrogradée ou pire. Concrètement, je dois choisir entre mon intégrité et mon travail. Ce serait vite fait si mon métier avait toujours été désagréable. Mais j’aime réellement ce que je fais, même si ce n’est pas toujours tout rose. Je me suis décarcassée pour en arriver là et je ne veux pas tout jeter à la poubelle… Je ne sais vraiment pas ce que je vais faire, et je crois que jusqu’au dernier moment, je ne serai sûre de rien. » La liverpuldienne but une nouvelle gorgée de son cocktail alors qu’Eliott s’efforçait de soutenir sa position quant à la publication de potins. Si seulement ses responsables avaient eu le même raisonnement que son ami. L’envie de traîner le joueur de e-sport devant les rédacteurs en chef du Times pour qu’il leur expose ses opinions grandissait chez la trentenaire. Naturellement, c’était complètement irréaliste. Mais peut-être qu’ils étaient simplement imperméables à tout ce qui sortait de la bouche de la britannique. Si quelqu’un d’autre leur présentait les mêmes arguments, peut-être qu’ils comprendraient.

Un sourire doux prit place sur les lèvres de la femme lorsque le rouge monta aux joues de son interlocuteur alors qu’il parlait de son attirance pour son petit-ami. Elle était réellement attendrie. Le blond lui décrivait en effet une attraction authentique, non masquée par la superficialité comme c’était le cas dans beaucoup de relations modernes. Preston et lui s’appréciaient réellement, aussi bien émotionnellement que physiquement, et c’était touchant à entendre. Lorsqu’Eliott eu fini d’exposer sa situation, toujours aussi rouge, la journaliste lui répondit avec délicatesse. « Vous tenez l’un à l’autre, alors il est assez naturel que votre relation prenne une dimension physique. Je pense qu’une fois que vous aurez communiqué à ce sujet, et vérifié si vous êtes sur la même longueur d’onde, vous n’aurez plus qu’à avancer à votre rythme. Et cela inclut prendre le temps dont vous avez tous les deux besoin avant de faire quoi que ce soit. » Dans une relation, le sexe était une étape dont l’importance et la solennité variaient selon les gens. Il était très important de ne pas se presser pour son partenaire et que chacun prenne en compte le ressenti de l’autre. Du moins, c’était l’opinion de Poppy. Eliott lui avoua que lui non plus n’était pas très actif dans le domaine des relations physiques. Cela ne choquait aucunement la britannique. Chacun son rythme et ses envies. Lorsque son ami lui assure qu’elle trouverait quelqu’un, elle rit avec légèreté avant de reprendre. « Honnêtement, je me sens bien toute seule. Je m’aime assez pour supporter ma propre compagnie. Ça changera peut-être un jour, mais je n’ai pas besoin d’avoir quelqu’un à mes côtés en ce moment. » La demoiselle pinça les lèvres pensivement. Elle n’adhérait pas vraiment à la quête constante du partenaire idéal qui semblait être l’une des règles de vie de la société. Pour sa part, la liverpuldienne vivait très bien seule et elle ne pensait pas que cela changerait lorsqu’elle rencontrerait la bonne personne. Elle ne dépendrait pas d’elle. Elle apprécierait simplement de l’avoir à ses côtés, dans une mécanique de soutien et d’entraide mutuels.

Je ne suis pas emballé par ce qu'elle me dit concernant ses employeurs qui ont l'air d'être de vrais cons. Mais je suis d'autant moins emballé par cette histoire de procès et de dîner avec le mec sur qui elle a écrit un article. Elle fait seulement son boulot et a dit la vérité alors à quoi bon se prendre la tête avec des conneries ? Ha oui à cause de l'image que ça renvoie à ce type. Mais bon quoiqu'il en soit je ne pense pas que ce simple article va ruiner ses chiffres de vente, c'est juste un article que certains liront et que d'autres ne liront pas, la preuve moi je ne l'ai pas lu. Je cherche donc à savoir ce qu'elle compte faire et quelles sont ses options « Je ne sais pas… Je n’ai rien fais de mal, mais, si je refuse, je risque d’être rétrogradée ou pire. Concrètement, je dois choisir entre mon intégrité et mon travail. Ce serait vite fait si mon métier avait toujours été désagréable. Mais j’aime réellement ce que je fais, même si ce n’est pas toujours tout rose. Je me suis décarcassée pour en arriver là et je ne veux pas tout jeter à la poubelle… Je ne sais vraiment pas ce que je vais faire, et je crois que jusqu’au dernier moment, je ne serai sûre de rien. » Je penche la tête sur le côté en la scrutant « Je suis désolé pour toi ma belle. En tout cas je comprends ce que tu ressens et j'imagine que ça ne doit pas être facile. Mais tu n'es pas seule dans cette histoire dis-toi ça, ça aura peut-être un côté rassurant pour toi ? » Je fais remarquer à la jeune brune face à moi.

Par la suite nous parlons d'amour et notamment de ma relation sentimentale toute fraîche encore avec Preston mon colocataire et meilleur ami de toujours. Je vois bien qu'elle est heureuse pour moi quant à tout ce que je peux lui dire mais bientôt nous parlons de sexe et notamment de mon désir pour mon mec et là tout de suite c'est plus gênant pour moi. Je n'ai jamais été un mâle en rut donc tout du coup ressentir tant de désir pour une personne ça me surprend de moi-même. « Vous tenez l’un à l’autre, alors il est assez naturel que votre relation prenne une dimension physique. Je pense qu’une fois que vous aurez communiqué à ce sujet, et vérifié si vous êtes sur la même longueur d’onde, vous n’aurez plus qu’à avancer à votre rythme. Et cela inclut prendre le temps dont vous avez tous les deux besoin avant de faire quoique ce soit. » J'acquiesce en la scrutant « On verra bien. Faudra qu'on en discute un jour c'est sûr. Mais ça reste un sujet très gênant à aborder. Après lui aussi il se caresse, parfois la nuit quand il croit que je dors je l'entends faire et je le regarde faire. Parfois il lui arrive de prononcer mon nom dans son plaisir donc je suppose qu'il pense à moi ce qui est déjà une bonne chose... Mais oui il faudra qu'on cause. » J'avoue à mon amie proche. Mais fort heureusement nous ne parlons pas éternellement de ça et bientôt je m'intéresse à sa propre vie amoureuse ou sexuelle cherchant donc à savoir s'il y a quelqu'un mais visiblement pas pour le moment et ça ne semble pas l'intéresser plus que ça pour l'instant « Honnêtement, je me sens bien toute seule. Je m’aime assez pour supporter ma propre compagnie. Ça changera peut-être un jour, mais je n’ai pas besoin d’avoir quelqu’un à mes côtés en ce moment. » J'acquiesce en riant, amusé par sa façon de vivre qu'elle s'aime assez pour se supporter elle-même. C'est mignon. « Il y a des gens qui sont bien célibataires. J'en connais, tu en fais parti. Et je l'ai été longtemps aussi donc je ne peux que comprendre ce que tu veux dire. Mais bon un jour viendra où tu finiras par tomber sur quelqu'un de bien, j'ose à l'espérer en tout cas. » Je commente avec un sourire. « Et puis si tu trouves quelqu'un on pourra faire un double date comme disent les jeunes. » Je fais remarquer en riant...