Voilà maintenant environ un mois et qu'ils ont emménagés dans cette foutu baraque et un peut plus de deux semaines qu'ils ne s'adressent plus la parole. La seule raison pour laquelle ils le font c'est en rapport avec la mission d'Alex, protéger Elizabeth, ou alors s'ils ont des choses à faire ou tout simplement pour la tenir au courant de l'avancée de l'enquête et donc de l'incarcération des personnes dont elle à donné le nom. Mise à part ça, il y aurai certainement plus d'animation dans une église. Ils dépriment chacun de leurs côté, l'un pour son mariage foutu en l'air et l'autre s’apitoie sur son sort ne sachant toujours pas si elle à prit la bonne décision. Pas plus tard qu'il y a deux jours, il à tenté d'aller voir sa femme pour recoller les morceaux, en vin. Il n'a même plus les clefs de sa propre maison puisqu'elle à fait changer les serrures et il a trouvé toutes ses affaires sous le porche dans des sacs poubelles. Il avait beau avoir essayé de l'appeler la sachant parfaitement à la maison et frapper comme un malade à la porte, ça n'avait servit à rien il était resté dehors.
Alors cette nuit il n'avait encore une fois pas envie de dormir des masses. Alternant cigarette et verre de scotch bien qu'il ne s'en servait qu'un ou deux qui lui durent la nuit, il regardait la télé la plupart du temps. Il avait enfin réussis à s'endormir. La télé elle était toujours allumé quand vers trois heures du matin il entendis un bruit de verre. Il pensait que le bruit venait de là. Réveillé en sursaut, il observa les alentours et ne vie rien en particulier. Cependant il décida tout de même de se lever pour aller vérifier, après tout c'était son travail. Attrapant son arme qu'il avait avec lui constamment sous l'oreiller, il avançait prudemment dans la maison pour vérifier les pièces une à une. Il commençait à se dire que le bruit venait vraiment de la télé après tout celle-ci diffusait maintenant un film d'action. Mais il fut surprit en entrant dans la futur chambre de l'enfant par un coup au visage, puis une violente douleur au niveau du bras droit qui lui fit lâcher son arme. D'autres coups s'enchainèrent rapidement quand l'intrus prit le dessus sur lui. Il se retrouva dos à lui, alors que l'homme en question tentait de l'étrangler. C'est la qu'il la vit.«Non stop arrête !» Ne prenant même pas la peine d'utiliser le vouvoiement, il n’eut pas vraiment le temps de réagir. Un bruit sourd. Une autre violente douleur au niveau de l'épaule alors qu'il s'écroule en compagnie de son agresseur. Passant sa main au niveau de l'impact, il constatait que celle-ci était évidement pleine de sang. Elle avait tiré. L'absence de réaction de l'intrus lui indiquait déjà qu'il était probablement mort sur le coup. Il s’accroupit difficilement pour vérifié tout de même. La balle ayant traversé son épaule, s'était logé en plein coeur de l'homme. Prenant son pouls il constata qu'effectivement il était mort. Se tournant alors vers Elizabeth qui était visiblement en état de choc, il lui fit abaisser doucement l'arme qu'elle tenait encore tendue de sa main toujours valide, puis il la lui prit des mains. Son premier réflexe fut de remettre son arme au niveau difficilement au niveau de sa ceinture avant d'abaisser le regard vers elle. «Ça va ? Vous n'avez rien ? » Reposant sa main sur sa blessure pour compresser la plaie et éviter de perdre plus de sang qu'il n'en avait déjà perdu. Il devait appeler un équipier, qui lui-même devrait appeler une ambulance. Mais il sentis la douleur au niveau de son bras et son épaule s'intensifier, sans compter qu'il avait déjà perdu pas mal de sang. Il perdit l'équilibre et se rattrapa de justesse contre le mur. Il se laissa glisser contre celui-ci jugeant plus intelligent de rester assis. Il cherchait sa radio, celle qui lui permettrait d'appeler du renfort. Qui sait si cet homme était venu seul ?
Elizabeth ne lui adresse plus la parole comme elle s’en était fait la promesse. Les rares fois où elle lui laissait entendre le soin de sa voix c’était pour l’enquête afin d’en connaître les avancées et de savoir si elle risquait de se faire tuer ou non. Elle savait que plus les arrestations s’enchainaient, plus ils comprendraient qui était derrière tout ça. Bientôt elle se retrouverait avec un gang à ses trousses et vus que l’agent qui était censée la protéger passait ses nuits avec la bouteille, elle ne risquait pas de survivre. La blonde passait la plupart de ses nuits à vomir ou regarder le plafond. Elle aurait bien pris un livre, mais chacun lui inspirait des souvenirs qu’elle préférait oublier à l’heure actuelle. Pourtant cette nuit-là, elle réussit à s’endormir comme une masse sans même s’en rendre compte.
Un bruit sourd la réveilla. Elizabeth ouvrit les yeux, encore groggy par le sommeil. Elle était sur le point de se rendormir quand elle entendit des bruits qu’elle ne connaissait que trop bien, ceux de deux hommes qui se battaient. Elle enfila un pull pour ne pas se retrouver en petit pyjama. Les nuits chaudes de Londres avaient tendance à l’empêcher de dormir alors elle optait pour des pyjama plus courts mais elle ne voulait pas que l’agent Harrigton ne la voit ainsi. Ouvrant doucement la porte, elle vit l’arme de celui qui était censé la protéger dans le couloir quant à l’agent en question, il était en mauvaise posture, un homme tentant de l’étrangler.
La jeune femme ne prit pas le temps de réfléchir, elle s’accroupit pour prendre l’arme avec elle, tirant un puis deux, puis trois coups sans même véritablement viser, juste le tuer. Seulement une fois fait, elle resta figée, complètement abasourdi par ce qu’elle venait de faire. Une envie de vomir la prit mais rien ne sortit, son regard posé sur le corps de l’homme qu’elle venait de tuer. La blonde fit un pas en arrière alors qu’Alexander s’approchait d’elle pour lui faire baisser l’arme. Elle obtempéra seulement en réalisant qui était en face d’elle. Perdue, elle se laissa faire alors que ses yeux furent immanquablement attirés par le corps de l’homme qu’elle venait de tuer. La voix de l’agent d’Interpol la ramena à lui et elle secoua la tête sans rien répondre alors que son regard devenait de plus en plus flou. Elle n’avait jamais tué avant ce soir. Elizabeth n’avait jamais tué avant cette nuit. Elle venait de tuer la première personne dans sa vie. On disait que cela changeait une vie, mais elle n’avait aucune idée de ce qu’elle pouvait faire à présent.
Ce ne fut que lorsque le brun se rattrapa au mur qu’elle réalisa que ce n’était pas un rêve. Comme si elle venait d’enclencher un nouveau mode dans son propre corps, elle traina l’agent en faisant attention à son épaule jusqu’à la salle de bain. Elle retira son pull pour le mettre sur sa blessure.
- « Il faut appuyer aussi fort que possible, je vais chercher ce dont j’ai besoin. » expliqua-t-elle avant de lui prendre son arme sans lui laisser le temps de faire quoi que ce soit.
Elizabeth vérifia rapidement toutes les pièces avant d’aller à la cuisine et de prendre le whisky et la vodka. Elle prit une trousse à couture qui se trouvait dans le bureau ainsi qu’un ciseau et retourna à la salle de bain. Fermant la porte à double tour, elle couvrit la petite lucarne avant d’allumer la lumière pour que personne ne puisse deviner qu’ils étaient ici. Revenant auprès de l’agent, elle vérifia que la balle était ressortie avant de fermer les yeux, se retenant de vomir. C’était maintenant qu’elle devait avoir des nausées.
- « Je dois couper votre T-shirt. » fit-elle simplement avant de prendre le ciseau.
Elle n’avait pas le choix si elle voulait nettoyer la plaie. Prenant la bouteille de whisky, elle hésita un instant à en prendre une gorgée avant de ne rien faire et de tendre la bouteille à l’agent.
- « Buvez. » fit-elle avant de prendre la vodka pour se désinfecter les mains ainsi que l’aiguille et le fil, prenant une serviette afin de nettoyer comme elle pouvait la plaie. « Il faut éviter que vous criez trop fort, je ne sais pas s’il y en a d’autre. Vous êtes prêt ? » ajouta-t-elle avant de prendre un gant de toilette et de le lui donner pour qu’il sert les dents dedans.
Tout c'était passé très vite, voir même trop vite. Le bruit dans la maison, ce type qui l'avait attrapé, ces échanges de coups et puis finalement les coups de feu. Non il n'était pas soul au point de ne pas pouvoir se battre, il restait tout de même lucide et ne buvait qu'un verre ou deux bien qu'il savait de part leur énorme dispute que sa "femme" le prenait pour un alcoolique et pensait qu'il s'envoyait des litres la nuit. En vérité, il fumait bien plus qu'il ne buvait. Après tout il était en service et n'avait normalement pas le droit, il n'arrivait simplement pas à trouver le sommeil et se disait qu'un verre pouvait peut-être l'y aider. Il n'avait pas l'habitude de boire des masses, encore moins des alcool fort alors le peu qu'il buvait suffisait à lui embrumer l'esprit.
Elizabeth était en état de choc. Ne réagissant que peu à ses paroles. Il voudrait appeler du renfort mais il était en bien mauvaise posture. La balle elle avait traversé, ça au moins c'était une bonne nouvelle. Mais il était en train de se demander si l'agresseur ne lui avait pas brisé l'avant bras au moment de vouloir lui faire perdre son arme. C'est à la fois la perte de sang et la douleur qui fit qu'il était en train de perdre l'équilibre. Les yeux embrumés, il avait du mal à ne pas vaciller mais il en avait vus d'autres et puis l'adrénaline était en train de le maintenir éveiller pour le moment.
«Elizabeth. Ma radio. Il faut appeler du renfort. dit-il en essayant de la ramener parmi eux.
Mais sans qu'il ne comprenne vraiment comment il se retrouva rapidement trainer dans la salle de bain. Assis toujours par terre pour ne pas tomber au cas ou il viendrait à perdre conaissance, il la regardait faire. Comme si elle était devenue un robot, qui savait parfaitement ce qu'il avait à faire. Comme si elle avait fait sa toute sa vie. Il savait pour la plaie, d'ailleurs il n'avait jamais relâcher sa pression. Prenant le pull qu'elle lui tendait, il s'en servit pour maintenir la pression, bien plus efficace que sa main au passage. Mais voilà qu'elle saisissait son arme, il aurait voulu l'en empêcher mais il ne pouvait pas.
«Non attendez qu'est ce que vous faites ? » Dit-il pour tenter de l'en dissuader.
Trop tard, elle était déjà sortie. Et au vus de ce qui c'était passé la dernière fois qu'il avait tenté de se lever il ne préféra pas retenté l'expérience. Il patienta, plusieurs minutes. Se demandant ce qu'elle pouvait bien être en train de faire. Posant sa tête contre le mur, il tentait de respirer correctement alors qu'il se sentait de moins en moins bien. Il commençait à transpirer à grosses goûtes et se demandait si elle l'avait écouté et appeler du renfort avec sa radio. Quand elle revint et qu'il vit les deux bouteilles d'alcool, il comprit qu'elle ne comptait attendre ni renfort ni ambulance pour s'occuper de sa blessure par balle. Il clignait des yeux pour tenter de garder ceux-ci ouverts. Écoutant les instructions qu'elle lui donnait, même s'il ne les entendaient que par intermittence. Il acquiesça quand elle lui annonça devoir découper son tee-shirt. De toute façon il était plein de sang et donc il était déjà foutu. Lâchant la pression sur sa plaie il se saisit de la bouteille qu'elle lui tendait, la regardant toujours aussi intrigué mais pas étonné. Après tout elle avait été la femme de ce type pendant des années et avait des diplômes médicaux, elle devait donc avoir l'habitude de ce genre de choses, il avait donc confiance.
«C'est bon allez-y.» Il se préparait à souffrir de toute façon c'était déjà le cas.
Prenant une grande lampée de whisky, puis une deuxième juste au cas où, il attrapa le gant et se le fourra dans la bouche. C'est alors qu'elle commença par lui renverser de la vodka sur la plaie pour la désinfecter et ce à plusieurs reprises. Il colla sa tête contre le mur s'empêchant de râler de douleur. Ce n'était pas la première fois non plus qu'il subissait une telle intervention à l'arraché. Il avait fait son service militaire et avait déjà du subir ce genre de choses, mais .. c'était il y a longtemps et franchement il avait oublié à quel point ça pouvait être douloureux. Retirant le gant quand elle se stoppa, il prit une autre lampée de whisky, cette fois-ci elle ne pourrait pas lui en vouloir, avant de remettre le gant dans sa bouche. Puis, elle commença à le recoudre, ce qui en soit était bien moins douloureux que se prendre de la vodka sur une blessure par balle.
La blonde avait déjà vécu ça. Elle avait arrêté de compter le nombre de fois où elle avait recousu son mari des multiples blessures qu’il pouvait avoir que ce soit une simple coupure à une plaie par balle. Elle savait opérer, elle savait se débrouiller avec rien. Sa vie avait été celle d’un champ de bataille, du moins le bloc qu’elle pouvait avoir était un champ de bataille. Il lui est arrivé d’en perdre. La tête ou le cœur étaient souvent fatal mais certains voulaient toujours espérer quand il s’agissait de la famille. Le gang était une famille. C’était sa deuxième famille. Elle eut à peine le temps de réaliser que dans son pyjama, elle lui laisserait l’opportunité de voir le tatouage du gang qui était dessiné sur son omoplate. A vrai dire peu lui importait sur le coup. Elle réagissait comme sur un champ de bataille, se planquant comme elle le pouvait. Elle se rendit compte trop tard qu’elle avait oublié la radio. Pour le moment il fallait arrêter l’hémorragie puis ensuite elle appellerait quelqu’un. d’ailleurs elle sentait qu’il commençait à tourner de l’œil, la blonde voyait qu’il était en train de vriller.
- « Laissez-moi vous sauver la vie. » se contenta-t-elle de lui répondre.
Sans véritablement attendre son accord, elle découpa son T-shirt avant de la laisser de côté. Elle le laissa prendre une gorgée d’alcool puis deux avant de finalement verser la vodka sur sa blessure. La balle étant ressortie, cela allait être beaucoup plus simple pour elle de travailler. Elle vérifia que rien ne vital n’avait été touchée puis commença le travail. Ce geste, elle l’avait toujours parfaitement maîtrisé. A ses débuts, elle s’entrainait à recoudre des bananes ou des fruits afin de pouvoir se perfectionner. A présent elle passait le plus clair de son temps à opérer clandestinement des blessures souvent trop sérieuses pour quelqu’un comme elle.
Elizabeth restait concentrée sur son travail. Elle était obligée d’appuyer pour évacuer le sang le plus possible, elle n’avait pas d’autre choix si elle voulait éviter qu’il ne fasse un caillot mais c’était vraiment compliqué. Passant à nouveau de la vodka sur sa plaie, elle recommença à recoudre l’autre côté de la plaie, faisant attention à ne pas lui faire plus de mal que nécessaire. Le plus important était de recoudre et après elle verrait le reste. Une fois terminé, elle se leva pour poser tout ce qu’il y avait par terre dans le lavabo. Sa tête la tournait et elle dut se rattraper à la vasque du lavabo pour ne pas tomber. L’adrénaline commençait à diminuer et la fatigue et son début de grossesse compliqué ne semblait pas aider. Elle se tourna à nouveau vers lui, le voyant à moitié inconscient. Eli se rapprocha de lui, lui tapotant doucement la joue avant de se rendre compte qu’ils étaient trop près de la porte.
- « Il faut se mettre dans la baignoire. » fit-elle simplement en commençant à le porte. « Juste dans la baignoire et après je vous laisse tranquille. » souffla-t-elle pour l’encourager avant de comprendre que son bras était sûrement cassé.
Jurant, la blonde regarda autour d’elle avant de se rendre compte qu’elle devait aller chercher autre chose de l’autre côté. Elle reprit l’arme qu’elle avait posé sur le sol, vérifia qu’il y avait toujours des balles et sortit. Elle alla dans sa chambre, récupérant deux cintres en bois. Elle retourna rapidement dans la salle de bain.
- « Hey restez avec moi. Ce n’est pas l’heure de dormir. » fit-elle doucement avant de prendre son bras délicatement.
Elizabeth saisit les deux cintres pour y coincer le bras afin de l’immobiliser et utilisa des serviettes pour serrer. Elle soupira en se rendant compte qu’elle avait oublié la radio qui était dans le salon. Baissant les yeux, elle couvrit l’agent de plusieurs serviettes afin qu’il ne prenne pas froid puis retourna malgré les protestions du brun. Sans problèmes elle récupéra la radio en question, retournant à la salle de bain qui leur servait de bunker.
- « Et merde. » fit-elle en se rendant compte qu’une des balles avaient touché la radio.
Alex ne tenait pas beaucoup en place. A vrai dire il avait du mal à rester éveiller alors il tentait de garder les yeux ouvert comme il le pouvait. Secouant assez souvent la tête, clignant des yeux ou se servant de son bras encore valide pour se frotter le visage. Alors bien sur, la tâche se compliquait pour l'infirmière improvisée qui tentait de le soigner. Elle le rappela d'ailleurs à l'ordre, elle était maline elle, qu'elle prenne une balle dans le bras pour comprendre. Bien qu'en y réfléchissant, cela lui était peut-être bien déjà arrivé. Il regardait avec quelle habileté elle était en train de le recoudre. Il était maintenant certain que ce n'était pas la première fois qu'elle était amener à pratiquer ce genre d'interventions, même si il avait du mal à avoir les idées claires. Alors qu'il était en train de perdre conaissance peut à peut, il se secoua à nouveau la tête, puis aperçu le tatouage. Il ne s’attardait pas vraiment dessus, bien sur qu'elle avait été membre à part entière sinon elle n'aurait pas survécus aussi longtemps. Il repensa à toutes les horreurs qu'il avait bien put lui dire et à quel point il ne s'était pas retenue et avait manqué de lucidité ce jour-là. Voilà qu'elle était en train de lui sauver la vie et qu'il culpabilisait de tout ce qu'il lui avait balancé ce jour là.
Il la vit elle aussi commencer à vaciller au moment ou elle mettait tout ce qui trainait dans le lavabo. Y'a pas à dire elle risquait elle-même de mettre en dangers sa grossesse avec tout ça. Le choc d'avoir tirer sur quelqu'un, le stress que la situation à engendré, la fatigue. Tout ceci pourrait à tout moment lui provoquer une fausse couche. Il voudrait lui dire de se poser elle aussi, mais il ne pouvait pas. Lui-même ne tiendrait pas debout, la douleur au niveau de l'avant bras toujours présente. Il monta dans la baignoire comme elle lui demanda, essayant de ne pas trop s'appuyer sur elle. Elle comprit alors que son bras était cassé et commença à repartir.
«Non restez là.» Lui ordonna t-il alors que la jeune femme ne l'écoutant pas, sortie à nouveau de la salle de bain.
Pendant son absence, il commençait à avoir froid à force de perdre du sang et d'avoir mal. Ce qui l'amena à perdre conscience quelques instants avant qu'elle ne le réveille assez rapidement. Il avait du mal à garder les yeux ouverts mais tenta tout de même de le faire. Finalement il eu à nouveau mal quand elle immobilisa son bras comme elle put. Cherchant cette foutue bouteille, il se ravisa finalement en se disant que ça ne l'aiderait certainement pas à rester conscient. Une fois l’attelle de fortune posée, elle voulus partir à nouveau et encore une fois il ne put la retenir. Posant sa tête contre le rebords de la baignoire, il avait envie de dormir à présent, mais revenant assez vite, elle le coupa dans son élan. Il regarda la radio. Elle ne leur serait d'aucune utilité.
«La montre Elizabeth.» Trouva t-il l'énergie de lui dire.
Heureusement elle la portait en permanence. Ce qui fit qu'elle put rapidement appuyer sur le bouton. Il espérait simplement que ce n'était pas son téléphone qui sonnerait étant l'agent le plus proche. Elle semblait aussi blême que lui. Il lui attrapa la main et la fit monter à ses côtés dans la baignoire. Au moins là elle pourrait surveiller qu'il ne perdre pas conscience. Récupérant son arme des mains de sa témoin, il la posa sur sa jambe en gardant tout de même le doigt sur la gâchette au cas ou. Maintenant, ils devaient attendre les renforts. Et si quelqu'un devait venir, il serait prêt à tirer, enfin il croit. Tout deux dans la baignoires, ils étaient en train d'attendre, de toute façon, Alex ne pouvait plus bouger, il était dans le mal. Il savait que le secret dans ces moments là c'était de parler, pour se maintenir éveiller, alors il parla le premier.
«Merci ..» Dit-il. Il était sincère. Il aurait des excuses à lui faire, mais pas maintenant. Le plus urgent était de sortir de cette mascarade en vie et il fallait être certain que personne ne viendrait finir le travail.
Elizabeth avait parfaitement conscience de ce que ce genre d’évènement pouvait avoir comme conséquences pour une personne comme elle. Etre le seul médecin dans un gang ce n’était pas toujours s’occuper de blessures de bagarres, mais aussi de femmes qui avaient été roué de coup ou qui avait perdu leur bébé. Sûrement était-ce pour ça qu’elle avait fui en apprenant sa grossesse finalement. En portant l’enfant de Spencer, elle devenait une cible encore plus facile à évincer. Un soupir quitta ses lèvres avant de finalement balancer la radio sur le sol. C’était fichu, s’il ne pouvait prévenir personne ils allaient devoir attendre le lendemain qu’une patrouille passe vérifier que tout allait bien. Mais la blonde n’était pas sûre qu’il est la nuit.
Elle le regarda dans les yeux alors qu’il lui parla de la montre. Regardant son poignet, elle activa la montre, ignorant combien de temps cela allait prendre. Son regard se fit plus perdue et elle se rua finalement aux toilettes pour vomir ses tripes. Elle s’était retenue depuis le début de tout ça, elle avait besoin de vomir tout ce qu’elle avait. Ses yeux la piquèrent alors qu’elle se relevait pour prendre une gorgée d’eau au robinet dans le lavabo vierge des outils chirurgicaux de fortune. Elle regarda ses mains avant de les frotter, essayant d’enlever le sang. Les larmes menaçaient de couler et pourtant elle refusait de se laisser aller. Elle prit une serviette pour éponger le front de l’agent avant qu’il ne la force à venir dans la baignoire aussi.
Elizabeth s’installa doucement pour ne pas le blesser, regardant autour d’eaux. Elle se mit en position fœtale comme elle le faisait à chaque fois qu’elle n’était pas à l’aise ou pas bien puis regarda le brun. Il lui retira l’arme et elle le regarda un peu dubitative.
- « Vous aurez la force de tirer ? » demanda-t-elle à demi voix.
Elle n’eut pas de réponses mais seulement un merci. Elle savait qu’il devait rester éveillé sinon il perdrait connaissance et ce serait une catastrophe. Elizabeth devait trouver la force de lui parler même si elle n’en avait pas véritablement envie pour le coup.
- « Je vous dois bien ça, c’est moi qui vous ai tiré dessus. » répondit-elle simplement.
La blonde se pencha un peu plus vers lui alors qu’il semblait complètement sur le point de sombrer. Elle tapota doucement sa joue pour le ramener à lui. Il devait parler, rester éveillé.
- « Hey, hey, agent Harrigton, Vous devez rester éveillé sinon qui va me protéger si un autre homme vient ici ? » souffla-t-elle en murmurant doucement. « Parlez-moi. Dites quelque chose n’importe quoi, défoulez-vous sur moi peu importe, il faut que vous restez éveillé. » fit-elle avant de prendre une nouvelle serviette et de l’en recouvrir pour essayer de garder un maximum de chaleur.
Heureusement que Elizabeth était là, sinon il ne sait pas dans quel état il serait au lieu d'être avachi dans cette baignoire. Il ne sait même pas s'il serait encore en vie avec le gorille qu'avait envoyé le mari de sa témoin. Mais heureusement elle était là et avait put faire le nécessaire pour qu'il ne se vide pas de son sang. Elle lui avait sauvé la vie en tirant ce coup de feu et c'était quelque chose qu'Alex n'était pas prêt d'oublié. Au niveau valeurs c'était au moins aussi haut que la justice dans sa tête. Il serait toujours reconnaissant envers quelqu'un qui lui à sauvé la vie, simplement là il n'est pas vraiment en état de lui montrer sa gratitude.
Il priait en tout cas pour que les renforts ne tardent pas à venir. La force de tirer, il la trouverait si encore il était toujours éveillé si jamais quelqu'un était amener à se pointer et ce n'était clairement pas chose facile. Elle avait l'air épuisé tout autant que lui, mais elle semblait moins pâle depuis qu'elle était allé expulser toute ces émotions qu'ils venaient de vivre. Ils étaient un peut serrés dans la baignoire mais au moins, elle lui tenait chaud. Avoir perdu autant de sang avait glacé celui qui lui restait. Il avait arrêter de grelotter c'était au moins ça. Il était rassuré d'avoir quelqu'un qui savait ce qu'elle faisait à ses côtés, même s'il n'était pas au top de sa forme, il s'en sortirait grâce à Elizabeth.
«Vous n'avez pas fait fait exprès, à moins que je vous ai tellement énervé ces derniers temps que l'envie de vous venger ne vous à pas résister ? » Riant légèrement avant de laisser la toux remplacer son rire.
Rire n'était pas non plus une bonne idée visiblement. Heureusement il savait que la balle était trop haute pour avoir touché un poumon et puis il serait certainement dans un bien plus triste état si cela avait été le cas. Il ne s'était pas fait tirer dessus depuis très longtemps ou alors dans un gilet par balle. Il repartie dans ces pensées qui l'attirait, se demandant si faire partie des équipes de terrain autre que les couvertures lui assurerai de pouvoir encore sauver son mariage. Les enquêtes .. les interventions voilà qui pourrait lui convenir. Même si il n'aurait tout simplement pas des horaires de fonctionnaire, il serait tout de même bien plus présent à la maison et ça pourrait suffire à Magda. Magda .. non, c'est certain elle ne le récupèrerait plus, mais il ne pouvait s'empêcher d'espérer. Quelques claques sur le visage le fit revenir à lui, se rendant compte que finalement il était en train de repartir. Lutter était compliqué, il avait désespérément envie de dormir, mais lui autant qu'elle savait qu'il ne fallait pas. Il devait resté conscient. Puis à nouveau il cligna des yeux. Vous avez déjà lutté pour regarder un film sans pouvoir stopper votre endormissement et la fermeture de vos paupières ? Il était à peut près dans cet état là. Il essaya donc de se concentrer sur sa voix.
«Jusqu'ici, c'est plutôt vous qui nous avez sauver la vie.» Répondit-il.
Pourvus que les renforts ne tardent pas trop à venir. Il ne sait pas combien de temps il pourra encore tenir. Et elle était certainement plus en mesure de les protéger tous les deux qu'il ne l'était. C'est vrai il était en train de se décomposer dans cette baignoire après tout. Nulle doute qu'après ça il n'aurait aucun mal à trouver le sommeil. Finalement, la solution à son insomnie était peut-être de se vider de son sang. Non mauvaise idée.
«Je suis désolé. Pour tout. J'ai été horrible avec vous. En temps normal je suis pas du tout comme ça. Je suis juste en train de perdre un peu les pédales. Je n'avais pas à vous parler comme je l'ai fait.» Tournant la tête vers son interlocutrice pour ne se concentrer que sur elle. Leur conversation était en train de le maintenir éveiller même si ce n'était encore gagné. Il était terriblement épuisé.
Elizabeth n’était pas rassurée à l’idée de devoir attendre, mais ils n’avaient pas vraiment le choix. Sortir aurait put être une solution si l’agent qui était censée la protéger ne s’était pas prit une balle. Sa balle. Elle réalisait à peine qu’elle avait tué un homme, son cerveau s’était mis en marche uniquement pour ses réflexes d’anciennes étudiantes en médecine. Tout cela s’était passé si vite qu’elle avait du mal à savoir si elle devait mieux oublier ou ressasser. L’agent Harrigton semblait sur le point de mourir, à passer la conscience à l’inconscient. La blonde faisait tout pour le garder avec elle, mais si un autre tueur venait à entrer, elle ne savait pas comment elle pourrait s’en sortir. La jeune femme ne répondit rien quand il rétorqua qu’elle avait n’avait pas fait exprès. Bien sûr que non, mais dans le noir, avec la peur, même si elle savait se servir d’une arme, se défendre était autre chose. Personne ne savait que Spencer l’avait entrainé aux armes, à toutes sortes d’armes qu’il pouvait avoir au sein du gang pour que justement, dans ce genre de situation elle soit capable de se défendre, peu importe ce qu’elle avait sous la main. Ajouté à cela sa formation médicale et Eli pouvait s’avérer être une adversaire redoutable. Enfin, sauf que gérer la pression et le mental qu’il faut pour tuer quelqu’un, elle était loin de l’avoir. Elle n’avait jamais tué de sang-froid, toujours pas légitime défense.
La blonde ne savait pas quoi répondre. C’était une situation d’urgence et elle savait qu’elle devait le garder éveillé, mais parler d’elle-même ou de chose qui la concernait était loin de lui plaire. Un sourire se dessina sur ses lèvres à sa remarque.
- « Les gens comme vous ne se rendent pas compte de que les gens comme moi doivent faire pour survivre, ce qu’on doit sacrifier. » souffla-t-elle doucement.
C’était ainsi qu’elle avait vécut pendant quinze longues années, à faire semblant que tout allait bien et aider quand il le fallait. Elle n’avait pas besoin qu’il s’énerve ou lui dise qu’il était désolé parce que c’était ce qu’elle avait choisit peu importe ce que les autres pouvaient dire. Cette vie là lui convenait avant la croix bleue. Lui sacrifiait peut-être sa vie privée pour son travail, mais Elizabeth avait sacrifié son humanité pour vivre avec l’homme qu’elle aimait. Elle avait sacrifié sa vie, sa morale, ses envies, ses ambitions. Hier elle voulait devenir chirurgienne reconstructrice et aujourd’hui elle se retrouve à faire des sutures à un homme sur lequel elle a tiré pour éviter de mourir. Ce n’était plus cette vie qu’elle voulait à présent. Elle avait besoin d’autre chose.
- « Et moi je suis désolée pour votre mariage. » fit-elle simplement en le regardant dans les yeux.
Parce qu’il n’y avait que ça. Les murs avaient des oreilles quand on passait le plus clair de son temps enfermé dans une maison et les policiers de patrouille n’avaient guère leur langue dans leur poche quand il s’agissait de parler de commérages. Elizabeth avait vu ce qu’un divorce pouvait provoquer et surtout elle comprenait aussi la douleur qu’il vivait puisqu’elle-même ne cessait de la sentir chaque jour un peu plus alors qu’elle savait Spencer loin d’elle.
- « Au début, on a l’impression que son cœur va imploser et notre crâne nous passe sans cesse les multiples souvenirs que l’on a construit. A force cela va s’atténuer et devenir moins difficile d’y penser. » commença-t-elle en le regardant. « Peu importe ce qu’ils nous font ou nous feront, ils auront toujours une place importante dans notre. On ne peut pas oublier quelqu’un qui a partagé notre vie. » fit-elle simplement. « Même si cette personne nous blesse toute notre vie. » murmura-t-elle ignorant s’il entendrait cette dernière phrase.
Normalement, les renforts ne devraient pas mettre trop de temps à arriver. Sinon ça voudrait dire que la montre que lui a fournit Interpol ne sert à rien. Mais les minutes s'écoulaient et elles semblaient interminables pour Alex. Il avait envie que d'une chose, être stabilisé et pouvoir s'endormir sans craindre de ne pas se réveiller. Il était épuisé. Épuise par la douleur qu'elle soit physique ou non. Il n'avait même plus la force de contenir sa peine. Il n'avait pas été un mari à la hauteur, il le payait. Tout s'arrêtait là pour eux.
Devoir rester éveillé pour parler avec Elizabeth sembla moins désagréable qu'il aurait put le croire ces dernières semaines. Il avait été odieux avec elle, ayant presque envie de la planté voir de lui refaire le portrait en se laissant envahir par ses problèmes personnels. Ça n'aurait jamais dû arrivé et il le sait. Elle n'avait rien demandé, si ce n'est qu'on la protège. Ce n'est pas de sa faute si c'est à Alex qu'on à confié cette couverture, il fait partie des agents de Londres ayant le plus d'expériences alors .. il n'avait pas eu le choix. Mais étant la seule personne présente et la témoin en question, c'était forcément sur elle qu'il s'était défoulé. Pourtant, son mariage était déjà fichu avant qu'il ne trahisse sa promesse. S'il avait respecté toutes celles qu'il avait faites avant, rien de tout ça ne serait arrivé.
«Non c'est vrai. J'ai eu de la chance de ne pas avoir eu votre vie et de tout sacrifié. Mais les gens comme vous ne savent pas non plus ce que les gens comme nous sacrifient pour faire de ce monde un endroit meilleur. Moi ça m'a couté un mariage, mais à d'autres ça a couté beaucoup plus cher.» Conclut-il en parlant de tout ceux qui avaient put perdre la vie ou une famille.
Pour Elizabeth, tous les flics étaient des pourris. Ce peut-importe leur affectation. En même temps elle n'avait eu affaire qu'à ceux-là mais, pour Alex, c'était toute sa vie. Il était important pour lui qu'elle ne les mettent pas tous dans le même panier. Même s'il ne pouvait nier qu'il existe une partie de ses collègues pour qui quelques billets leur font oublier toutes leurs convictions, il ne voulait pas qu'elle soit aussi radicale. Il ne pouvait pas avoir sacrifié sa vie et son mariage pour une cause qui n'en valait pas la peine. Il ne le voulait. C'était la seule certitude qui lui restait et elle ne pouvait partir en fumée. Il ne répondit cependant pas quand elle lui dit être désolé pour son mariage. Tous deux n'avaient pas été tendre l'un envers l'autre et se présenter leurs excuses était déjà un grand pas en soit. Il espérait qu'ils allaient pouvoir avancer, qu'elle allait essayer de lui faire confiance. Il en avait besoin. Il voulait savoir qu'il y avait encore au moins ce domaine où il n'était pas trop mauvais, qu'il ne s'était pas trompé en choisissant son travail sans le vouloir malgré tout. Il écoutait Elizabeth, lui développer tous les états d'esprits par lesquels il allait passé. Comme si .. elle avait vécu ça. Peut-être même qu'ils étaient en train de le vivre en même temps. Tout deux devaient faire le deuil d'une part de leur vie qui leur semble trop importante pour être oublié. Pourtant, ils n'ont pas le choix.
«J'espère .. j'espère que vous arriverez à surmonter ça. Et que moi aussi j'y arriverai. Peut-être que, si on arrêtait de se disputer on pourrait même s'entraider à surmonter toute cette merde.» Dit-il simplement. Il était sincère, il voulait l'aider. «Je vous doit bien ça après tout, vous venez de me sauver la vie.» Conclut-il en retenant une nouvelle fois ces paupières de tomber et de s'effondrer dans le sommeil. En fait, peut-être qu'ils devraient s'engueuler, que ça le maintiendrait plus facilement éveiller.
La dernière fois qu’elle s’était planquée dans une pièce, c’était pour échapper à l’un des hommes de Spencer qui était devenue complètement fou. Elizabeth avait opté pour le placard cette fois là en priant que son mari arriverait à temps avoir que le fou ne la prenne comme une vulgaire chaussette. Vivre avec le chef provoquait des jalousies, mais cela faisait aussi d’elle une cible favorite. Le souvenir de la voix violente et qui ne laissait aucunement place à l’imagination lui revenait en tête alors qu’elle se planquait dans la penderie. Il avait tué une de ses amies avant de la chercher. La blonde avait arrêté de respirer en priant pour qu’elle ne souffre pas, qu’elle meurt sur le coup quand des bruits signe d’une bagarre l’avait éveillé. S’il y avait bien une chose que Spencer n’avait jamais caché, c’était sa possessivité envers elle. Peu importe s’il pouvait la donner en cadeau, personne n’avait le droit de la toucher sans son autorisation. L’homme était mort. Spencer l’avait tué, roué de coups si bien qu’il était méconnaissable. La jeune femme avait éclaté en sanglots dans les bras de l’homme qu’elle aimait. A présent, elle se battait pour sa propre survie et celle d’un inconnu qui devait la protéger. Un rictus se dessina sur ses lèvres alors qu’il parlait des sacrifices d’un flic. Oui elle la connaissait la chansonnette, elle l’avait entendu un nombre incalculable de fois quand les flics venaient chez eux et fermaient les yeux en échange de bon temps avec elle. Certains étaient morts, tué par Spencer pour avoir trop insisté, d’autre ont toujours eut l’opportunité de me voir. Les mieux gradés d’ailleurs.
- « Le premier flic que j’ai rencontré m’a menacé pour l’avoir simplement regardé. Il a été retrouvé mort quelques heures plus tard, le tatouage du gang sur le torse, une balle dans la tête. J’ai appris plus tard que c’était lui qui l’avait fait tuer pour m’avoir menacé. » expliqua-t-elle avant de reprendre. « Peut-être qu’il y a des bons flics, mais pour ma part, je n’ai jamais eus la preuve que c’était le cas. Mais quand on doit choisir le bon endroit pour dénoncer quelqu’un en fonction des pourris qui peuvent s’y trouver, je pense qu’il est temps d’arrêter de se voiler la face. Ok vous n’êtes pas tous des pourris, mais dans ce cas arrêté de considérer que chaque membre de gang a choisi d’en faire partie. » acheva-t-elle d’une voix douce alors qu’elle vérifiait la plaie.
Elle était prête à revoir sa position, elle ne demandait que ça. Mais elle avait cessé de croire en une justice juste. Vivre dans un gang ne laissait place à rien d’autre qu’à la loi du plus fort et même si elle avait en grande partie contribué à ça, ce n’était pas la justice qu’elle voulait défendre. L’agent était vraiment dans un piteux état. Il faudrait qu’il se concentre, que son regard ne vrille pas toutes les secondes comme s’il allait sombrer et ne plus revenir. Mais Elizabeth savait à quel point c’était compliqué. Elle en avait sauvé plus d’un et à chaque fois c’était toujours la même rengaine. Cette fois elle osait espérer que quelqu’un viendrait les aider, au moins pour qu’il n’ait pas à mourir dans une baignoire après s’être fait viré de chez lui.
- « Vous voulez vraiment entendre mes peines de cœur ? » lâcha-t-elle avec un léger sourire. « Je ne pense pas qu’entendre tout ce qui a put se passer avec lui soit un bon moyen de guérir la vôtre. » répondit-elle simplement avant de passer un gant pour essuyer son front. « Mais je veux bien que les disputes cessent. Cela me donne l’impression d’être toujours avec lui. » avoua-t-elle avec un sourire triste. « Et attendez d’être à l’hôpital avec de vrais médecins avant de me remercier de vous avoir sauvé la vie. » ajouta-t-elle simplement.
En vérité il pensait se savoir sorti d'affaire. Après tout Elizabeth était là, à côté de lui à surveiller son état et à jouer les infirmières. Surveillant qu'il reste éveillé, lui passant le gant régulièrement sur le front, elle lui faisait même la conversation. Et pour ça on peut dire qu'il était vraiment étonné. Il avait certainement mal jugé la jeune femme, en fait il n'aurait pas dût la juger et ça ne lui serait jamais arrivé en temps normal. Maintenant qu'il était là en train d'agoniser limite dans cette baignoire, il réfléchissait à ses priorités. Peut-être que tout comme pour Elizabeth, il avait jugé trop hâtivement cette histoire d'enfant que lui rabâchait tant sa femme. Même si là, allongé dans cette baignoire il était en train de se dire qu'il était passé à côté du pire et que si c'était arrivé avec un enfant au milieu .. il ne sait pas. Il ne sait plus. Mais il était tellement prêt à tout pour récupérer sa femme que même cette histoire d'enfant était en train de lui traverser l'esprit.
Regardant Elizabeth, il l'écoutait dire que de son côté elle n'avait jamais croisé de bon flics. Mais elle acceptait de revoir son jugement malgré tout. On ne peut pas dire qu'Alex lui ai donné la preuve qu'il pouvait faire partie des bons. Après tout il avait eu sévèrement envie de lui en coller une, mais désormais, il voulait laissé ça derrière lui. Parce qu'elle lui avait sauvé la vie mais pas que. Il se rendait compte qu'il était en train de dérailler. En temps normal, jamais il n'aurai bus pendant une planque, jamais il n'aurai hurler sur un témoin, jamais il n'aurait eu envie de tout plaquer. Il voulait se reprendre, sauver son mariage, sauver sa témoin et que tout rentre dans l'ordre, il était fatigué de tout ça. Il acquiesça donc à sa demande. Acceptant de reconsidérer son jugement comme quoi tout le monde ne choisit pas de faire partie d'un gang, même si pour lui, un choix est toujours personnel. Mais après tout elle avait peut-être raison.
Plus le temps passait, plus il se sentais fatigué. Pourtant, sa blessure n'était pas des plus grave. Mais cette balle avait suffit à ce qu'il perdre beaucoup de sang, c'était plutôt ça qui l'épuisait. Il essayait de se concentrer, mais ça devenait de plus en plus compliqué, tout ce qu'il voulait était dormir. Et puis son bras, le faisait souffrir, malgré l'atèle de fortune que lui avait fabriqué Elizabeth. Il espérait sincèrement que les renforts et secours n'allaient pas tarder parce que là, allongé dans cette baignoire, au risque qu'il y ai un autre tueur qui arrive, il avait l'impression que seul la mort les attendait si ce n'était pas la police qui arrivait en premier.
«Je suis désolé. C'est pas ce que je voulais.» réagit-il au fait qu'il lui rappelle son ex mari lorsqu'ils se disputaient. Comment avait-il put tomber aussi bas au point de ressembler à l'un des pires malfrats qui existe à ces yeux ? Même si elle ne le voyait pas comme tel. Enfin, elle lui demanda d'attendre avant de crier victoire.«Vous en faites pas, j'en ai vus d'autres. Pas depuis très longtemps certes, mais je survivrais.»Il essayait de détendre l'atmosphère. Après tout, s'ils étaient là pour un bout de temps, autant essayer de déconner un peu. Il entendit un bruit. Il ne saurait dire d'où ça vient. Après tout avec tout ce rafus, ils ont certainement alertés les voisins. Mais au cas ou ce n'était pas un voisin, il braqua son arme vers l'entrée subitement. Prêt à intervenir si jamais quelqu'un voulait venir finir le travail. Il espérait aussi que ce n'était pas une hallucination.
Elle restait sur ses gardes. Chaque bruit, chaque mouvement, chaque respiration. Rien ne lui échappait. La blonde avait appris à reconnaître les bruits caractéristiques et elle espérait qu’elle allait s’en sortir. Son côté positif avait peu à peu disparu au sein du gang ce qui avait tendance à lui donner des idées noires. Pour le coup, on ne pouvait pas lui en vouloir cette fois, pas alors qu’il y avait un cadavre dans le couloir et sûrement des personnes qui allaient débarquer dans la maison. La seule chose qu’elle avait en tête était de fuir, mais elle ne pouvait partir en laissant l’agent ici comme mort dans la baignoire. Un soupir quitta ses lèvres alors qu’elle vérifiait sa température en mettant sa main sur son front. Il était chaud. Ce n’était pas une surprise, mais Elizabeth savait parfaitement que ce n’était pas un bon signe pour lui.
Parler de sa vie avec Spencer était loin de l’enchanter. Dans quelques mois elle allait devoir témoigner et un nombre incalculable de personnes apprendront ce qu’elle a accepté de faire par amour et ce qu’il lui a fait en retour. Dans quelques mois elle dénoncerait son mari et tout un pays allait la juger pour ça. La terre entière allait la juger alors que Spencer serait seulement un chef de gang en plus.
Elle ne répondit rien quand il s’excusa. C’était vrai, les disputes qu’ils avaient put avoir, ce besoin de contrôle sur elle, c’était exactement ce que Spencer faisait pour être sûre qu’elle n’allait pas disparaître. Cependant un rictus se dessina sur ses lèvres quand il lui avoua en avoir vus d’autres.
- « C’est ce qu’on se dit dans des situations pareilles pour éviter de se voir déjà sur son lit de mort. » répondit-elle.
Seulement un bruit résonna dans le couloir. La blonde arrêta tout geste alors qu’Alexander pointait son arme vers la porte. Sa main tremblait et elle ne donnait pas chère de sa peau s’il s’obstinait à vouloir la protéger. Elle ouvrit un tiroir et saisit un briquet et un déodorant en spray. Elizabeth était loin d’être sans ressources et si elle devait tuer à nouveau elle le ferait.
[b]- « Agent Harrigton ? »[/i] fit une voix derrière la porte.
- « Qui êtes-vous ? » demanda Eli sans bouger de sa place.
[b]- « Agent Blight, votre montre a déclenché une alerte. »[/i] répondit-il.
La blonde regarda l’agent qui se trouvait dans la baignoire et elle attendit qu’il lui fasse un signe de tête pour ouvrir la porte. Deux hommes s’engouffrèrent dans la salle de bain pour commencer à s’occuper de l’agent Harrigton. Elizabeth sortit de la pièce avançant comme un fantôme dans la maison alors que des agents s’affairaient à sécuriser le périmètre, elle ne savait plus quoi faire à présent, l’adrénaline redescendait et elle sentait sa tête qui tournait. Elle se laissa tomber contre un mur, assise par terre, ses jambes ramenées vers son buste alors qu’une équipe médicale entrait pour aller s’occuper de l’agent au sol.
Lui se voulait plutôt optimiste et réduisait un peu la gravité de sa blessure. Il avait perdu un peu de sang mais pour lui Elizabeth avait assez limité la catastrophe en arrêtant l'hémorragie et puis c'était un mec et les mecs ne sont pas du genre à s’apitoyer sur leur sort. Sauf pour un rhume. En fait ils sont plus à l'article de la mort quand leur nez coule que pour une balle c'est à rien n'y comprendre. Mais il ne voulait pas croire qu'il allait finir comme ça, à crever dans une baignoire avec un cintre en guise d'atèle avec à ses côtés une femme avec qui il n'arrête pas de se prendre la tête qui plus est n'est même pas sa femme.
Alors quand il entendit du bruit, il espérait réellement au fond de lui qu'il s'agissait des secours. Malgré tout, au vu de ce qui venait de leur arriver, il pointa son arme en direction de la porte, pour être prêt à intervenir si quelqu'un d'autre que les secours se pointait. Pourtant si cela arrivait, il ne serait pas tellement en mesure de tirer correctement et il s'en rendit compte en voyant son bras trembler alors qu'il essayait pourtant de se concentrer et de viser correctement. Une personne le nomma par son nom et tout de suite Elizabeth lui demanda de décliner son identité. Elle était visiblement sur ses gardes elle aussi et s’avérait une nouvelle fois plus utile que lui. S'en était déprimant pour l'agent d'Interpol. Quand il s'identifia comme l'agent Blight il fut soulagé. C'était un bon ami à lui et il maintenant qu'il pouvait mettre un nom sur la voix il la reconnus effectivement. Baissant son arme instantanément il fit un signe de tête à Elizabeth. Elle pouvait elle aussi baisser sa garde avec son arme de fortune qu'elle s'était créer.
«T'en a mit un temps.» Dit-il en riant légèrement à l'agent qui venait d'arriver comme pour le taquiner alors qu'il aidait Elizabeth à sortir de la baignoire.«Désolé j'ignorai que vous ne vous supportiez pas au point de vous tirer dessus.» Plaisanta également son ami.
Il aurait voulus répliquer parce que tous les deux se chamaillaient tous le temps mais il n'en avait plus le courage. Rapidement saisit par son ami ainsi qu'un autre agent, il sortit de la baignoire avec leur aide, mais ne parvint pas véritablement à marcher. L'agent l'informa qu'une ambulance n'allait pas tarder à arriver pourtant lui s'inquiétait de ne plus voir sa témoin. Aux dernières nouvelles elle était enceinte et devait être vachement secoué par tout ce qui était arrivé ce soir. Il attrapa son ami par le col pour qu'il s'approche et qu'il puisse plus facilement lui parler. «J'ai pas besoin de deux chaperons elle s'est occupé de moi. Va vérifier qu'elle va bien s'il te plait.» Ordonna t-il à son collègue. Il était le seul ami en qui il avait confiance après tout ce que pouvait lui avoir dit Elizabeth. Il espérait sincèrement qu'elle allait bien.
Les secours arrivèrent et prirent Alex rapidement en charge. Il se demandait sincèrement s'ils étaient au courant qu'un témoin, femme et enceinte avait vécu une soirée qui pourrait lui faire perdre son bébé. Il fut finalement rassuré quand il la vit arriver dans l'ambulance à ses côtés, elle semblait tout aussi pâle que lui.«Est-ce que ça va ?» lui demanda t-il alors qu'on s'occupait à la fois de son bras, de vérifier que sa blessure par balle n'était pas trop grave et de faire un check-up à Elizabeth. Enfin Eleonore. Oui parce qu'au vus de ses blessures et de la grossesse de la jeune femme, ils devraient certainement aller à l'hôpital, surveiller que tout vas bien.
Elle ne faisait pas confiance aux flics. C’était devenue une habitude. Quand elle vivait au sein du gang, ils étaient un atout pour éviter les contrôles ou de se faire arrêter, mais à présent, ils étaient son pire cauchemar. Elle n’imaginait pas un instant comment elle pourrait survivre en sachant le nombre incalculable de flics corrompus jusqu’à la moelle. Elizabeth ne prit pas la peine de répondre à la blague inutile du policier. Quelques minutes plus tôt elle avait tué un homme et avait dus suturer un autre sur le feu de l’action. Blaguer et rigoler dans ce genre de situations étaient loin de lui plaire, bien au contraire. Ils avaient peut-être l’habitude de tuer des hommes, mais ce n’était pas son cas, loin de là. Elle ne comprenait même pas comment on pouvait rire de ce genre de situation.
Alors elle s’était contentée de s’accroupir contre le mur, en position fœtale en espérant que tout irait bien. Eli ne prit pas la peine de répondre à l’homme qui vient devant elle pour lui parler. La confiance qu’elle accordait à Alex était déjà minime alors autant dire que celle qu’elle pourrait accorder à un inconnu était proche du zéro. Restant dans la même position jusqu’à ce qu’un médecin vienne la voir, elle bougea à peine. Sûrement que personne ne pouvait voir en elle la tueuse et celle qui avait sauvé l’agent Harrigton à cet instant, mais Eli était à présent tétanisée par la peur, l’épuisement et l’adrénaline qui redescendait.
- « Je suis enceinte de deux mois et demi. » réussit-elle à articuler.
Le médecin l’amena à l’ambulance sans véritablement lui laisser le choix. Elizabeth se concentra sur sa respiration alors qu’on lui demanda de s’allonger. Elle savait ce que ce genre de stress pouvait engendre sur une femme enceinte et elle comprenait parfaitement pourquoi ils faisaient ça. Elle ferma les yeux en espérant s’en sortir tranquillement quand elle entendit la voix de l’agent.
- « Ils ont peur que je perde le bébé. » souffla-t-elle doucement alors que le médecin tentait de se montrer rassurant. « N’essayez pas de me ménager, je connais les symptômes d’une fausse couche. » répondit-elle simplement en tentant de ne pas avoir la voix qui se brise. « Et vos blessures ? » demanda-t-elle en tournant la tête vers lui.
Alex et Eli avaient tout deux étés assez vite pris en charge une fois l'ambulance arrivée. Il savait qu'au vus de ses blessures et de l'état d'Elizabeth ils allaient devoir certainement faire un séjour à l'hôpital, il espérait simplement ne pas avoir à y rester trop longtemps. Surtout, il savait que dans un premier temps, le temps qu'on lui plâtre le bras il ne pourrait être aux côtés de la jeune femme. Ce qui l'embêtait terriblement. Il n'avait plus confiance qu'en ses gardes à lui et malheureusement il avait plus morflé qu'elle en tout cas en apparence. Parce que le traumatisme que venait de subir la jeune femme elle, était tout autre. Il la regardait monter dans l'ambulance à ses côtés. Tout deux sur un brancards ils avaient l'air fin. Eli ne semblait pas très enthousiaste à l'idée d'aller à l'hôpital. Pourtant c'était ce qu'il y avait de mieux à faire pour son bébé.
«Ne vous en faites pas, je suis sur que tout ira bien. » Dit-il en voulant rassurer la jeune femme qui commençait à montrer les crocs au pauvre médecin qui était en train de tenter de faire la même chose quelques minutes auparavant.
Alex avait lui aussi été ausculté sous toutes ses coutures. Bilan de la soirée, la plaie était correctement suturé mais il avait perdu pas mal de sang, d'où son état un peu groggy et son avant bras était effectivement cassé. Il devait donc allé à l'hôpital pour prendre en charge tout ça.
«Ça va aller. Ils vont me transfuser un peu et m’immobiliser le bras quelques temps. Mais ça aurait put être bien pire si vous n'aviez pas été la.» Conclut-il reconnaissant.
Autrement dit, il allait pouvoir poursuivre la couverture. Même si à la base Interpol voulait le remplacé, il avait insisté pour continuer. Il ne voulait pas être remplacé et que cela perturbe encore plus la jeune femme. De toute façon sortir d'ici pour divorcer ne l'enchantait pas vraiment. Bon ce plâtre allait lui compliquer la vie mais il ferait avec.
«L'agent Blight sera à vos côtés le temps qu'on s'occupe de moi, mais je vous rejoindrai dès que je le pourrais.» Il voulut se tourner vers elle pour discuter plus facilement mais un médecin l'en empêcha immédiatement, lui demandant de demeurer allongé sur le dos tant qu'ils n'avaient pas complètement stabiliser son état. Il était assez fatigué de toute cette soirée et de ses blessures, pourtant, il aurait préféré rester auprès d'Eli pour être sur que tout allait bien.
Elle savait parfaitement que c’était possible. Une fausse couche pouvait vite arriver surtout dans un état comme le sien. Elizabeth essayait tant bien que mal de se convaincre que tout allait bien se passer mais ses études de médecine avaient raison d’elle. Un soupir quitta sa poitrine alors qu’elle espérait pouvoir passer vite à autre chose, mais le médecin voulait vraiment tout vérifier. La blonde sentait qu’elle était faible, elle avait à peine dormi ces derniers temps et sûrement que son manque de motivation était complètement en train de lui couter chère. Son corps avait beau avoir supporté ce genre d’évènements des dizaines et des dizaines de fois, elle ne portait pas un enfant à ce moment-là. Elle était simplement à se battre pour sa survie.
Elle sentait son corps faiblir à mesure que le temps passait et ce n’était pas les paroles de l’agent Harrigton qui allaient l’aider à penser à autre chose.
- « Ma tension est trop basse, mon taux de sucres l’est également et mon état de fatigue est très avancé. Il y a une forte probabilité. » fit-elle simplement en passant sa main sur son ventre encore plat.
La jeune femme acquiesça quand il lui expliqua ce que le médecin lui avait dit. Cependant elle n’aimait pas l’idée que quelqu’un d’autre la surveille, surtout pas dans un état de faiblesse comme le sien. Elle se retint d’une réflexion, ne pouvant accepter de faire confiance à qui que ce soit. Bien au contraire, elle détestait l’idée de devoir laisser un autre homme s’approcher d’elle et se croire tout permis.
- « Ils vont me faire une perfusion de vitamines et me donner des médicaments pour que le bébé reste avant de me faire dormir dans un lit penché tête en bas. Je n’ai pas envie qu’on me voit dans cet état, surtout pas un inconnu. » avoua-t-elle finalement. « C’est peut-être ce qu’il veut, que je me retrouve à l’hôpital et qu’il puisse me récupérer plus facilement. » souffla-t-elle à demi mots.
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