Do you know him ? | Maïa & Elsa

Décembre 2019, Dans un café,


Noël approchait. Si la blonde ne comptait pas voir ses frères pour le réveillon, elle allait au moins faire un cadeau à chacun ainsi qu’à ses neveux et nièces bien sûr. La blonde gagnait plutôt bien sa vie. Enfin, les infidélités des londoniens lui permettaient de bien gagner sa vie. Puisqu’elle vivait seule et n’avait aucun enfant à sa charge, la jeune femme vivait plutôt bien et elle pouvait se permettre de gâter sa famille. En plus de ça, l’héritage qu’avait laissé ses parents lui permettaient sans problème de vivre. Autant dire que la blonde était loin d’avoir des soucis d’argent, surtout quand l’adultère était à la mode comme à présent.
Elle passerait sûrement le réveillon seul avec une bonne bouteille de vin et un sapin en plastique qu’elle aurait trouvé en déstockage. La privée était loin de se soucier des fêtes et de tout ça, elle voulait juste avoir ce qu’elle avait besoin. Un soupir quitta ses lèvres alors qu’elle terminait de mettre son rouge à lèvre. Un dernier regard dans le miroir et elle quitta son appartement pour se rendre dans un café.

UN PDG d’entreprise voulait la rencontrer pour l’engager afin d’enquêter sur un homme qui vendrait des informations sur les secrets de l’entreprise. Autant dire qu’elle était en train de gagner en échelon, passant des tromperies à des secrets d’entreprise ce qui était très gratifiant pour elle. Une fois dans le café en question, Elsa repéra l’homme en question. Enfin, un serveur la guida vers la table en question. L’endroit était plutôt classe et chic, d’où sa tenue. Un tailleur en cuir noir ainsi qu’une chemise rouge. Tout était dans les règles pour elle. L’apparence comptait plus que tout dans son travail.

L’entretien dura plus d’une heure et demie alors qu’il expliquait tout ce qu’il avait. Bien sûr, elle devait se faire discrète et avait signé une clause de confidentialité pour s’engager à ne révéler aucune information. Elle avait l’habitude de ce genre de contrat mais cette fois, il était beaucoup plus imposant. Elle allait quitter le bar après que cela fut terminé quand elle entendit un nom de famille qui lui était connu.

Madame Langston. Elsa eut l’impression de tomber des nues alors qu’elle se remémorait les vêtements de femme qu’elle avait trouvé dans le placard de Blight. Alors c’était ça. Il était marié. Son regard alla sur la brune, plus jeune qu’elle. Elle ne savait pas quoi dire. Elsa aurait dû partir au lieu de s’avancer et de demander.

- « Excusez-moi, je ne voudrais pas paraître indiscrète… Vous vous appelez bien Langston ? » osa-t-elle demander en cachant tant bien que mal son trouble.

Nous étions déjà fin décembre, le mois était passé à une vitesse fulgurante. Chaque année c'était la même chose, tout le monde se pressait dans les boutiques en quête des cadeaux parfaits pour leurs proches. Et toute cette agitation avait, pour moi, le don d'accélérer chaque seconde. Comme si tout était en avance rapide pendant cette période. Néanmoins, cette année, j'étais heureuse de me retrouver ici, à Londres. Car ça faisait une éternité que je n'avais pas passée les fêtes avec mon père, certes je ne le passerais pas encore avec ma famille au complet...Charly avait trop de rancoeurs pour nous rejoindre, mais qu'importe, il était néanmoins venu vivre à Londres lui aussi. Et j'étais la plus heureuse des femmes de voir ma famille qui m'entourait. Je passerais le 24 au soir chez mon père, et le 25 avec Charly et sa petite famille. Je n'étais pas du genre à préparer mes cadeaux à la dernière minute, ils étaient déjà tous faits et emballés depuis le 25 novembre. 1 mois avant c'était bien, juste assez pour ne pas se retrouver dans une mer de gens hystériques.

Ce jour-là, était mon dernier jour à la galerie avant mes congés, j'avais pris une petite semaine afin de profiter un maximum de ma famille. Leïla, ma patronne, m'avait demandé d'aller chercher des rafraîchissements ainsi que de petites douceurs dans un café chic du centre-ville. Nous recevions un grand collectionneur ce matin, et elle voulait lui faire bonne impression. Il avait découvert la galerie dans un magazine, et depuis ne cessait de nous appeler afin de connaître les prochaines expositions. Il était Américain, et de ce fait, sa venue était une première, ça faisait un peu de chemin pour venir jusqu'à Londres. Mais c'était un passionné, et je pense qu'il aurait tout fait pour une belle toile.

J'entrais dans le café, et reconnue l'hôtesse, à force de venir ici, nous avions sympathisé, néanmoins elle ne cessait de m'appeler Madame ce qui m'horripilait au plus haut point. Je n'étais pas tant plus vieille qu'elle après tout. Tant pis, j'avais beau lui dire de m'appeler Maia, rien n'y faisait. Elle me tendait les cafés et les viennoiseries, quand une jeune femme m'interpella.

- « Excusez-moi, je ne voudrais pas paraître indiscrète… Vous vous appelez bien Langston ? »

- « Eh oui tout à fait, est-ce qu'on se connaît ? »

Décembre 2019, Dans un café,


Elsa ne savait plus comment gérer cette situation. Tout ce qu’elle vivait avec Blight était merveilleux mais il ne savait pas tout de sa vie comme elle avait l’impression d’ignorer de nombreuses choses à son propos. Alors savoir qu’une blonde était dans la capitale britannique et portait le même nom que son petit ami, cela ne la rassurait pas vraiment. La privée savait très bien comment faire dans ce genre de situations, elle pourrait enquêter, faire comme si elle ne le connaissait pas. C’était sûrement le plus simple à faire finalement. Mais cela ne lui ferait que plus de mal pour le coup. Vraiment trop mal. Elle ne pouvait plus imaginer une journée sans appeler le brun ou simplement lui envoyer un message. Elle était beaucoup trop accroc à Blight et malheureusement cela allait lui retomber dessus.

Alors quand la jeune femme lui confirma qu’elle s’appelait Langston, le sang d’Elsa ne fit qu’un tour. L’accent un peu américain de la jeune femme voulait tout dire. Ce devait être elle celle avec qui il parlait en skype la nuit. Peut-être était-il marié. Après tout, la différence d’âge n’était pas vraiment aberrante puisqu’elle-même était beaucoup jeune que lui. Seulement elle ne se voyait pas avouer qu’elle connaissait Blight. Sûrement pas. Elle lui poserait la question une fois son enquête terminée.

- « Heu non. » avoua-t-elle avec un sourire. « J’ai un ami qui a le même nom et il ne m’a jamais parlé qu’il avait de la famille à Londres… Enfin, j’imagine que vous portez juste le même nom. » lâcha-t-elle avec un sourire avant de remettre son sac correctement sur son épaule. « Elsa Newman. Je suis détective privée. Vous venez d’Amérique non ? Votre accent est très léger mais je le reconnaîtrais entre mille. » demanda-t-elle avec un sourire.

Elsa se faisait du mal à essayer d’avoir plus d’informations sur cette femme. Elle ne savait pas si Blight avait parlé d’elle à quelqu’un, après tout, ils passaient plus de temps à se chercher comme des adolescents qu’à réellement chercher ce qu’ils pourraient construire ensemble.

Elle avait l'air soucieuse, elle m'expliqua qu'elle connaissait une personne du nom de Langston sur Londres et qu'il n'avait pas mentionné que sa famille pouvait vivre dans les alentours. Ce pouvait-il qu'elle connaisse Charly ou mon père ? Lorsqu'elle parla de son métier, je n'eus quasi plus aucun doute sur lequel des Langston elle côtoyait.

- « Cet ami s'appellerait-il Blight ? »

Je ne savais pas si il fallait que je mentionne tout de suite que c'était mon père, elle avait l'air gentille après tout.

- « Enchantée, Maia Langston, oui tout à fait. Ça ne fait pas très longtemps que je suis à Londres. »

Après avoir reçu ses informations j'eus l'impression qu'elle se referma et qu'elle n'avait plus du tout envie de discuter. J'étais assez pressée et je n'allais pas pouvoir m'éterniser trop longtemps. Leïla m'envoyait déjà un message pour me rappeler que les clients n'allaient pas tarder et qu'il fallait impérativement que je sois rentrée avant leur arrivée.

- « Je suis désolée mais on m'attends à mon travail, j'ai été ravie de vous rencontrer dans tous les cas ! »

Je m'éclipsai déjà et rejoignais au pas de course la galerie, j'arrivais quelques minutes avant notre client. Juste le temps de disposer les boissons et les viennoiseries.