Doutes & sous entendus — Preliott#1

Je pose mes yeux sur mon écran de télévision. Je suis posé sur un célèbre jeu à savoir Call of Duty. J'y joue seul pour une fois et ça me fait du bien un petit peu de solitude d'autant plus que Preston est absent il est au boulot ou je ne sais où...

J'espère sincèrement que son enfoiré d'ex ne va pas tenter de se rapprocher de lui pendant que j'ai le dos tourné. Ceci je le vivrais mal. J'ai tellement peur qu'il me quitte à nouveau, qu'il me fuit à sa façon. Je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter et ce, même si j'ai confiance en lui.

C'est indéniable un jour viendra où il rencontrera à nouveau quelqu'un et qu'il me laissera de côté. Qu'il quittera notre appartement et que je n'existerais plus. Je suis inquiet et malheureux aussi. Tout ceci me rend dingue mais je ne sais pas vraiment quoi faire pour le garder près de moi.

Il est libre de vivre sa vie bien sûr... Mais de là à m'abandonner... Oui disons que ça c'est encore une autre histoire et ça me fait de la peine. Et m'abandonner ça il l'a déjà fait. Pendant quatre ans. Et maintenant ça doit bien faire quatre ou bien cinq ans qu'il est rentré et que nous partageons à nouveau la vie de l'autre. Mais je ne sais que faire.

Un jour viendra où je ne serais plus suffisant. Un jour je ne serais plus que ce bon vieux colocataire, geek à l'état pur qui l'ennuie et il finira par se barrer. J'ai tellement peu d'estime de moi que je ne peux m'empêcher d'y songer.

Et là alors que je songe à cela j'entends qu'il entre dans l'appartement et je tourne aussitôt la tête tout en mettant ma partie de mon jeu en pause. Je l'entends se déshabiller ou se déchausser je n'en sais trop rien. Je me lève alors et file dans sa direction.

« Salut ! Tu as passé une bonne journée ? » Je demande d'une voix douce tout en le scrutant longuement de mes grands yeux bleus...

Je suppose qu'il était au boulot mais en vérité je ne suis sûr de rien. J'ignore s'il bossait aujourd'hui nous n'en avons pas parlé. Faut dire qu'on ne parle pas beaucoup en ce moment avec mon boulot de geek et l'autre boulot à l'école je ne suis pas beaucoup présent pour lui. Définitivement je suis un ami de merde...

Le pire dans la vie de flic, c'était la paperasse. Et Dieu sait que tu en as bouffé depuis ce matin. Depuis tout petit, tu rêves de faire ce métier. Courir dans les ruelles de la capitale après les méchants, leur passer les menottes et les ramener au commissariat, pour toi c'était ça la vie de flic. Mais c'était aussi les rapports à taper, les debriefs avec les supérieurs, toutes ces choses les plus horripilantes les unes que les autres mais qui font partie des choses à faire. Tu relativises toujours en te disant que chaque métier avait ses inconvénients, ça marchait un temps mais tu finissais toujours par râler. Comme aujourd'hui.

Tu pensais que tu aurais le temps d'aller enquêter sur le terrains, tu avais quelques témoins à interroger mais finalement, tu avais passé la journée à ton bureau à faire du tri dans tes dossiers. Et c'est là que tu t'es rendu compte que ça faisait un moment que tu aurais du t'y mettre. Toi et l'organisation, ça faisait deux. Tu t'es battu avec le photocopieur qui avait décidé de prendre en otage une retranscription d'interrogatoire très importante, tu t'es également battu avec la cafetière qui avait décidé de rendre l'âme et tu as eu la mauvaise idée de sortir acheter un café. Résultat, tes collègues voulaient tous un café. Tu quittes le commissariat assez tôt au final, le travail de bureau avait eu raison de toi et tu voulais juste rentrer et te détendre. Pourquoi pas faire une partie avec Eliott. Bon tu n'étais pas aussi doué que lui en jeux vidéos, loin de là même, mais parfois, cela t'arrivait de jouer avec lui histoire de te changer les idées. Et généralement, cela ne durait jamais longtemps car tu perdais à tous les coups et comme tu es plutôt mauvais joueur...

Tu entres dans l'appartement et retires aussitôt ta veste et tes chaussures avant de soupirer d'aise. Cela faisait du bien de rentrer chez soi. Immédiatement, tu sens une présence dans ton dos avant de te tourner et de voir Eliott, planté là, à t'accueillir. Il avait visiblement mis sa partie en pause pour te dire bonjour. Tu souris tendrement, touché par cette petite attention. « Salut ! Tu as passé une bonne journée ? » Tu fais une petite moue en haussant les épaules avant de venir déposer un bisou au coin de ses lèvres tout en ébouriffant ses cheveux.

« Bof... j'ai passé la journée au bureau pour me mettre à jour dans les papiers, c'était tellement passionnant... » tu dis en levant les yeux au ciel avant d'aller t'effondrer sur le canapé avant de lui faire signe de te rejoindre. « Et toi ? Tu joues à quoi ? » tu demandes doucement avant de bailler.

Posé devant Call of Duty Modern Warfare je râle comme un porc sur des adversaires pour le moins emmerdants. Moi j'ai beau être un grand joueur il n'en reste pas moins que ma rage sur les jeux vidéos n'est pas une rumeur mais bien une réalité. Je suis le geek par excellence et ça en fait rire plus d'un quand on me voit ou qu'on m'entend jouer à tel jeu.

Alors que je joue sur ma console j'entends mon meilleur ami rentrer et je mets ma partie en pause pour aller le saluer. Il me sourit et m'embrasse au coin des lèvres tandis que je passe mes mains sur ses hanches en lui souriant largement « Bof... j'ai passé la journée au bureau pour me mettre à jour dans les papiers, c'était tellement passionnant... » Je soupire en acquiesçant comprenant ce qu'il veut dire par là.

Je le suis alors dans le salon où il se laisse tomber sur le canapé tout en m'invitant à le rejoindre, je me pose alors tout près de lui « Et toi ? Tu joues à quoi ? » Je hausse des épaules en scrutant l'écran de télévision puis je me tourne vers lui en souriant largement.

« Je me fais le nouveau Call of. Donc Modern Warfare, il est vraiment bon ! » Je dis joyeusement. « Bonne journée du coup. Pas de boulot. Juste les jeux ça fait du bien parfois. » J'ajoute en souriant. « Tu veux boire un coup ? Ou manger peut-être ? » Je propose d'une voix douce prêt à me lever s'il a besoin de quoi que ce soit...

Tu étais bien content de rentrer pour le coup. Cette journée, même si tu l'avais passé derrière un bureau, t'avait fatigué. Même si cette partie de ton boulot ne te plaisait, elle devait être faite et tu étais maintenant débarrassé pour au moins quelques semaines, tu en étais ravi. Pour le moment, tu étais de retour chez toi, enfin chez vous car tu ne vivais pas seul après tout. Aussitôt que tu passais le seuil de la porte, tu retrouvais immédiatement le sourire. Sa seule présence te faisait te sentir déjà bien mieux et le simple fait qu'il pose ses mains sur tes hanches comme ça, te confirmait que c'était réciproque. Mais tu ne tardes pas à t'éloigner, Eliott n'avait encore pas idée à quel point un simple contact de sa part pouvait t'embrouiller l'esprit.

Installé sur le canapé, il te rejoint près aussitôt et se pose à tes côtés. Il suffirait juste que tu passes ton bras autour de ses épaules et que tu te rapproches un peu de lui, histoire qu'il comprenne... C'est ce que tu finis par faire, de manière tout à fait innocente, du moins c'est ce que tu veux bien croire. Tu passes ton bras autour de lui et tu te colles un peu plus de lui tout en l'écoutant parler. « Je me fais le nouveau Call of. Donc Modern Warfare, il est vraiment bon ! » Tu souris doucement, tu aimais le voir comme ça, tout joyeux. « Bonne journée du coup. Pas de boulot. Juste les jeux ça fait du bien parfois. » Tu ris doucement. « Tu aurais eu tort de ne pas en profiter c'est sûr. » tu dis doucement. « Tu veux boire un coup ? Ou manger peut-être ? » Tu hausses les épaules.

« Je sais pas... une bière peut-être, mais je n'ai pas très faim pour le moment. Mais bouge pas j'y vais. » tu dis doucement avant de lui faire bisou sur la joue et de te lever. « Tu veux quelque chose ? On peut commander ce soir si tu veux... italien, chinois, libanais, c'est toi qui choisit et c'est moi qui invite. » tu déclares alors que tu t'éloignes en direction de la cuisine, tu étais décidément de bonne humeur ce soir.

Nous nous posons ensemble sur notre canapé et il se rapproche aussitôt de moi en passant son bras autour de moi, je le laisse faire habitué à ce genre de contact avec lui tout en lui lançant de grands sourires tout en lui racontant ma journée pour le moins sympathique selon moi « Tu aurais eu tort de ne pas en profiter c'est sûr. » Je souris en acquiesçant « Oui ça m'a fait du bien de me détendre un petit peu. En ce moment à l'école c'est un peu tendu avec les élèves qui font n'importe quoi donc ne pas bosser et pouvoir me concentrer sur mes jeux ça m'a détendu au maximum. » Dis-je en souriant. Il est vrai qu'au lycée les jeunes en ce moment sont intenables, on a surpris des jeunes en train de se shooter récemment une seringue entre les mains. Quinze ans et déjà des camés voilà une chose que je ne cautionnerais jamais et que je n'ai jamais eu envie de tester et grand bien me fasse j'espère ne jamais tester une connerie pareille. Puis il y a l'intimidation scolaire aussi. Certains s'imaginent plus puissants et importants que d'autres et s'amusent à faire du mal à d'autres élèves. Ayant moi-même eu déjà des complications du style à l'école je fais tout mon possible pour éviter que ça se produise trop. Mais malheureusement je n'ai pas les yeux de partout.

Je lui propose donc de boire un coup ou de manger quelque chose prêt à aller lui chercher à boire dans le frigo ou encore à lui faire à bouffer si besoin est « Je sais pas... une bière peut-être, mais je n'ai pas très faim pour le moment. Mais bouge pas j'y vais. » J'acquiesce tout en le voyant se lever après m'avoir embrassé la joue tandis qu'il se tourne vers moi « Tu veux quelque chose ? On peut commander ce soir si tu veux... italien, chinois, libanais, c'est toi qui choisit et c'est moi qui invite. » J'acquiesce en souriant largement ravi de cette idée qu'il vient d'avoir « Je veux bien une bière s'il te plaît. Quant au repas euh... Peut-être un italien si ça te dit ? Et merci pour l'invitation c'est sympa ! » Je réponds joyeusement tout en le scrutant alors qu'il file en cuisine prendre ce qu'il faut, je l'attends donc bien sagement dans le salon hésitant à me remettre sur mon jeu et donc à terminer ma partie mais je sais que si je fais ça il va sans doute faire la tête donc je me retiens et lorsqu'il revient vers moi je me cale contre lui en posant ma tête contre son épaule « Je suis content que tu sois rentré. » Dis-je joyeusement. « Mais je n'ai pas hâte de reprendre le boulot à l'école demain... C'est tellement tendu du string en ce moment, je déteste ça. » Je dis en penchant ma tête sur mon épaule. J'ai toujours eu énormément de difficultés à gérer les tensions, je suis contre, je préfère une bonne entente plutôt que des tensions inutiles qui rendent malheureux les autres...

Tu aimais ce genre de moment, après le travail, lorsque tu rentrais et que vous vous posiez tous les deux. A vous voir comme ça, on pourrait penser que vous n’êtes pas de simples meilleurs amis. Il est vrai que vous aviez des gestes l’un pour l’autre qui pourrait faire penser que vous étiez plus que ça, mais ce n’était pas le cas. Pour ton plus grand malheur d’ailleurs. Ce serait si facile après tout. Il vous arrivait de vous prendre gentiment la tête comme un vieux couple, mais non, Eliott restait ton meilleur ami. Parfois cette idée te rend triste mais tu t’en contentes. Tu avais fait l’erreur de partir il y a quelques années et maintenant que tu étais revenu à ses côtés, tu ne comptais pas en bouger. De là à ce qu’il comprenne que tu espérais plus… disons que tu n’étais même pas sûr qu’il comprenne les signaux que tu lui envoyais. Il avait l’air de s’y faire, après tout il ne te rejette pas lorsque tu passe ton bras autour de lui et n’a pas fait de tête bizarre lorsque tu l’a embrassé au coin des lèvres. Peut-être que tu devais être plus direct ? Tu n’en savais trop rien à vrai dire, tu avais peur de le brusquer et un Eliott brusqué ce n’était vraiment ce que tu voulais. Alors tu te contentais de cette amitié spéciale. Vous parlez de vos journées respectives, notamment de la sienne qu’il a passé à geeker, parfois tu l’envies. « Oui ça m'a fait du bien de me détendre un petit peu. En ce moment à l'école c'est un peu tendu avec les élèves qui font n'importe quoi donc ne pas bosser et pouvoir me concentrer sur mes jeux ça m'a détendu au maximum. » Mais tu ne l’enviais pas de travailler dans avec des ados, loin de là. « Je veux bien te croire, les jeunes partent de plus en plus en couilles de nos jours, c’est déprimant... » tu dis en soupirant. Tu en voyais tous les jours au poste. Parfois pour un vol, pour du deal, les générations à venir te faisaient un peu peur, mais tu relativises en te disant que tu vivais à Londres et que c’était loin d’être une généralité mais quand même.

Tu finis par te lever pour aller te chercher à boire, lui évitant de se relever une deuxième fois. Tu lui proposes de quoi boire, à ton tour, lui proposant également de commander pour votre repas de ce soir. Tu avais vraiment la flemme de cuisiner et tu avais vraiment envie de te poser avec lui sur le canapé pour le reste de la soirée. « Je veux bien une bière s'il te plaît. Quant au repas euh... Peut-être un italien si ça te dit ? Et merci pour l'invitation c'est sympa ! » Tu hausses les épaules comme pour lui signifier que ce n’était rien, tu pouvais bien faire ça après tout. « Ok, partons sur de l’italien alors ! » Tu dis avant d’aller prendre deux bières dans la cuisine et tu reviens peu de temps après, t’installant de nouveau à ses côtés en soupirant. Tu ouvres les deux bouteilles et tu en tends une à Eliott avant de faire de même avec la tienne. Tu constates qu’il n’a pas repris sa partie et tu en es ravi, tu sais combien ça lui coûte de laisser une partie en pause comme ça et puis tu avais l’impression d’avoir de l’importance à ses yeux, du moins plus que ses jeux. Tu le sens poser sa tête sur ton épaule et tu restes immobile un instant en fermant les yeux. Est-ce qu’il était vraiment conscient de ce qu’il faisait ? Ou alors il était juste trop aveugle pour comprendre qu’un tel geste te rendait juste fou ? Cela ne t’empêche cependant pas de passer de nouveau ton bras autour de lui pour être plus à l’aise. « Je suis content que tu sois rentré. » Tu rouvres les yeux et tu souris tendrement. « Mais je n'ai pas hâte de reprendre le boulot à l'école demain... C'est tellement tendu du string en ce moment, je déteste ça. » Tu pouffes de rire en l’entendant parler. « Tendu du string ? Tu t’entends parler des fois ? Faut vraiment que tu arrêtes de fréquenter des petits jeunes, ils déteignent sur toi ! » tu dis en riant. « Mais je comprends ton ressenti, c’est parfois dur de se lever pour aller bosser quand on sait que l’ambiance est tendue comme ça. Dis toi que tu auras bientôt des vacances, ou un championnat qui t’emmènera loin d’ici ? » tu proposes en souriant, baissant les yeux vers lui.

Je ne peux m'empêcher des petites attentions à son égard, on a toujours eu une relation complice lui et moi. Je suis tellement heureux qu'il soit rentré à la maison et qu'avec l'autre idiot ça se soit terminé. C'est horrible sans doute de penser de penser comme ça mais j'ai toujours été extrêmement possessif à son égard. Je ne peux m'empêcher de penser que s'il n'était pas arrivé ces ennuis dans son boulot que son couple fonctionnerait encore et que je serais toujours seul ici dans ce trop grand appartement pour moi. Mais pour l'heure je refuse d'y songer. Il est là, bien là, près de moi et pour moi c'est précisément tout ce qui importe. Donc j'en profite au maximum tout en le détaillant longuement de mes grands yeux bleus alors que nous parlons de mon job au lycée qui est assez pesant « Je veux bien te croire, les jeunes partent de plus en plus en couilles de nos jours, c’est déprimant... » J'acquiesce en grimaçant « Oui.... » Répondis-je tristement. « En ce moment les gros cons du lycée s'amusent à victimiser des jeunes en souffrance ça me rend fou.... Puis ça me rappelle inexorablement ce que j'ai vécu à l'orphelinat. Donc ça ne me fait pas plaisir. Je tente toujours de calmer le jeu quand j'ai une scène comme ça face à moi mais je ne suis pas toujours là pour venir en aide aux jeunes en souffrance. » Je confie en soupirant. « C'est un peu délicat au boulot avec tout ça. Nous le personnel on est sous pression à longueur de temps. Les parents d'élèves nous reprochent d'être des incompétents pour ne pas réussir à calmer le jeu avec les gros cons qui intimident. Et leur faire comprendre que ça n'est pas de notre ressort si ces idiots ont été mal élevés bah crois-moi que c'est tendu. » J'ajoute en grimaçant.

Mais je décide de ne pas m'attarder sur le sujet, il se lève d'ailleurs allant nous chercher à boire puis il m'invite à commander notre repas et j'opte pour un italien « Ok, partons sur de l’italien alors ! » Je souris ravi qu'il soit autant enthousiaste que moi à commander de la bonne cuisine de ce somptueux pays que j'adorerais découvrir un jour. Je n'y suis jamais allé mais j'adorerais c'est un fait indéniable. Il revient alors en me donnant une bouteille de bière que je prends avec un sourire puis je pose ma tête contre son épaule, je le sens se détendre petit à petit puis il m'enveloppe avec l'un de ses bras. Je lui confie alors être heureux qu'il soit là mais que je suis moins heureux de retourner bosser demain « Tendu du string ? Tu t’entends parler des fois ? Faut vraiment que tu arrêtes de fréquenter des petits jeunes, ils déteignent sur toi ! » Je me mets aussitôt à rire tout en lui lançant un regard malicieux « Avoue ça ne te déplaît pas tant que ça ! » Je dis amusé tandis qu'il reprend la parole « Mais je comprends ton ressenti, c’est parfois dur de se lever pour aller bosser quand on sait que l’ambiance est tendue comme ça. Dis toi que tu auras bientôt des vacances, ou un championnat qui t’emmènera loin d’ici ? » J'acquiesce en souriant « J'aurais des vacances pour Halloween. D'ailleurs je compte sur toi pour prendre ta soirée et qu'on se fasse une soirée films d'horreur tous les deux. Tu sais que Halloween c'est toute ma vie. Puis il faudra que je commence à réfléchir à notre repas pour notre Thanksgiving traditionnel. » Je dis en souriant. Il est vrai qu'à Londres cette fête ne se fait pas mais moi je suis un véritable passionné des States donc je fête Thanksgiving comme Halloween chaque année en découvrant notre bel appartement comme il faut. « A part ça je ne te cache pas que j'hésite de plus en plus à quitter le job au lycée pour faire autre chose. Un boulot dans la restauration par exemple vu que j'adore cuisiner en plus de mon boulot dans les jeux vidéos. Tu en penses quoi ? » Je demande en le scrutant longuement...

Tu sentais Eliott plus heureux depuis que tu étais revenu vivre avec lui il y a quelques temps déjà. Tu mets cela sur le fait qu'il s'est senti seul et abandonné mais tu t'étais retrouvé au pied du mur. Ton mec de l'époque supportait mal le fait que tu vives en colocation avec ton meilleur ami alors que tu étais en couple avec lui. Il t'avait alors posé un ultimatum et tu avais du faire un choix. Autant dire que les choix, toi, tu en as horreur. Tu avais pourtant essayé de lui faire comprendre qu'Eliott était important pour toi mais ton ex avait exercé sur toi ce chantage affectif que tu regrettes maintenant. Et Eliott en avait souffert et te l'avait fait longuement payer, même après ton retour. Tu n'aimes pas te remémorer ces moments-là, pourtant tu y pensais ce soir, alors que vous étiez posés ensemble. Tu regrettais d'être parti mais tu sais maintenant que c'est une erreur que tu ne referas plus étant donné que pour toi, Eliott n'est pas seulement un meilleur ami, c'est bien plus fort que ça. Mais pour le lui faire comprendre et assimiler, c'était une autre paire de manche. Pour le moment, vous parlez de son travail, notamment des jeunes qui tournent mal dans son lycée. « En ce moment les gros cons du lycée s'amusent à victimiser des jeunes en souffrance ça me rend fou.... Puis ça me rappelle inexorablement ce que j'ai vécu à l'orphelinat. Donc ça ne me fait pas plaisir. Je tente toujours de calmer le jeu quand j'ai une scène comme ça face à moi mais je ne suis pas toujours là pour venir en aide aux jeunes en souffrance. » Tu grimaces légèrement en penchant la tête sur le côté, pas vraiment heureux à l'idée que tout cela lui rappelle de mauvais souvenirs. « C'est un peu délicat au boulot avec tout ça. Nous le personnel on est sous pression à longueur de temps. Les parents d'élèves nous reprochent d'être des incompétents pour ne pas réussir à calmer le jeu avec les gros cons qui intimident. Et leur faire comprendre que ça n'est pas de notre ressort si ces idiots ont été mal élevés bah crois-moi que c'est tendu. » Tu acquiesces en soupirant. « Je comprends totalement ce que tu peux renssentir. Parfois, au boulot, on a des parents qui viennent nous voir après qu'on les ait appelé pour les prévenir que leurs gamins ont fait une connerie. Et le plus souvent, ils nous disent que c'est impossible, qu'ils n'ont pas élevé leur enfant comme ça, que c'est une erreur. Il y a vraiment un problème d'éducation ou alors les parents sont totalement aveugles ou cons j'en sais rien... » tu dis en secouant la tête, dépité.

Finalement, tu t'es levé pour aller chercher deux bières et vous vous êtes mis d'accord sur un italien pour le repas de ce soir. Tu te réinstalles à ses côtés, ravi de le sentir se coller un peu à toi. Tu te mets à rire lorsqu'il utilise cette expression complètement stupide et qui, sortie de sa bouche, te rendait hilare. « Avoue ça ne te déplaît pas tant que ça ! » Tu hausses les épaules, laissant le mystère planer avant de rire en secouant la tête, il était impossible quand il s'y mettait. Tu pouvais comprendre qu'il ne veuille pas aller bosser le lendemain, toi-même, parfois, tu avais bien envie de rester dans ton lit pour faire une grasse matinée, mais la vie d'adulte était loin d'être aussi simple. « J'aurais des vacances pour Halloween. D'ailleurs je compte sur toi pour prendre ta soirée et qu'on se fasse une soirée films d'horreur tous les deux. Tu sais que Halloween c'est toute ma vie. Puis il faudra que je commence à réfléchir à notre repas pour notre Thanksgiving traditionnel. » Tu souris tendrement en l'observant un moment. Il était touchant lorsqu'il parlait ainsi. Toi les fêtes commerciales comme celles-ci, tu t'en foutait royalement mais tu faisais toujours un effort pour Eliott car tu savais qu'il les aimait. Et bien souvent, tu te laissais aller et tu t'amusais. « Compte sur moi ! Quand il s'agit de passer une soirée voire une nuit à se goinfrer de bonbons, je suis toujours partant tu le sais bien. » tu dis en riant. Tu connaissais sa passion pour la culture américaine et tu le laissais faire volontiers. « A part ça je ne te cache pas que j'hésite de plus en plus à quitter le job au lycée pour faire autre chose. Un boulot dans la restauration par exemple vu que j'adore cuisiner en plus de mon boulot dans les jeux vidéos. Tu en penses quoi ? » Tu hausses les sourcils, véritablement surpris. Tu savais que son travail le pesait parfois mais tu n'aurais pas pensé qu'il voudrait le quitter. « Oh... je touve ça plutôt cool de vivre de sa passion, alors si tu veux quitter ton boulot au lycée pour cuisiner et bien vas-y, je te soutiendrais quoiqu'il arrive. » tu réponds en souriant en le serrant un peu plus contre toi comme pour le rassurer. « Si ton travail au lycée te pèse tant que ça Eliott, quitte le, tu peux te le permettra avec ton statut de joueur pro à côté... L'important c'est que tu sentes bien et pas que tu ailles travailler à reculons. » tu expliques calmement. « Et je pourrais être ton cobaye, car tu sais combien j'aime ta cuisine. » tu dis avec un petit sourire malicieux.

De mon point de vue il y a un sérieux souci avec l'éducation des jeunes aujourd'hui. Les parents ne savent plus éduquer leurs gosses et je trouve ça vraiment malheureux. Combien de fois ai-je vu des jeunes au lycée qui dominaient littéralement leurs parents, quand on voit ça on sait qui domine à la maison et qui se laisse volontairement ou pas dominer et je trouve ça fort malheureux parce que ce sont souvent ces jeunes cons qui dominent leurs parents qui intimident d'autres jeunes. Ils ont tellement l'habitude d'intimider leurs parents qu'ils font ça aussi avec leurs camarades de classe. C'est pathétique en fait « Je comprends totalement ce que tu peux ressentir. Parfois, au boulot, on a des parents qui viennent nous voir après qu'on les ait appelé pour les prévenir que leurs gamins ont fait une connerie. Et le plus souvent, ils nous disent que c'est impossible, qu'ils n'ont pas élevé leur enfant comme ça, que c'est une erreur. Il y a vraiment un problème d'éducation ou alors les parents sont totalement aveugles ou cons j'en sais rien... » Je grimace en entendant ses mots tout en acquiesçant « J'ai croisé un nombre incalculable de fois des jeunes au lycée qui dominaient leurs parents. Ces gens sont tordus, ils se laissent dominer par leurs gosses tu avoueras que c'est minable. Comment avoir de l'autorité et du respect de ces jeunes si même les parents se mettent à agir comme ça ? » Je dis en penchant ma tête sur mon épaule.

Il file alors cherche de quoi boire puis nous parlons de nos futurs repas américains pour Halloween et Thanksgiving. Passionné par la culture américaine je prépare un repas pour chacune des ces fêtes. Si Preston n'est pas très fan à la base il fait tout de même l'effort pour moi parce qu'il sait que j'apprécie ces fêtes là. « Compte sur moi ! Quand il s'agit de passer une soirée voire une nuit à se goinfrer de bonbons, je suis toujours partant tu le sais bien. » Je me mets aussitôt à rire en acquiesçant. « J'achèterais pleins de bonbons et je ferais des pâtisseries américaines styles des cookies, muffins, cupcakes, donuts et tout. Tu sais que j'adore en faire. » Je dis en riant.

Je me confie alors sur mon envie de quitter mon boulot au lycée et vu la mine qu'il fait je crois qu'il comprend ma position « Oh... je trouve ça plutôt cool de vivre de sa passion, alors si tu veux quitter ton boulot au lycée pour cuisiner et bien vas-y, je te soutiendrais quoiqu'il arrive. » Je souris ravi par ses mots tandis qu'il poursuit « Si ton travail au lycée te pèse tant que ça Eliott, quitte le, tu peux te le permettre avec ton statut de joueur pro à côté... L'important c'est que tu te sentes bien et pas que tu ailles travailler à reculons. » J'acquiesce en gémissant tandis qu'il reprend la parole « Et je pourrais être ton cobaye, car tu sais combien j'aime ta cuisine. » Je me mets aussitôt à rire « Je ne te cache pas que depuis un certain temps je vais au lycée par dépit plus qu'autre chose. Bosser dans la cuisine m'emballerait plus. J'aurais des horaires éprouvants ça j'en suis conscient mais ça sera plus simple. Et puis j'adore cuisiner... » Je dis en le scrutant. « Et je ferais mes tests de cuisine sur toi compte sur moi. » J'ajoute en riant...

Vous discutez de vos problèmes respectifs notamment vis-à-vis des jeunes que vous pouviez rencontrer tous les jours. Pour ta part, cela te désespérais d'en voir que certains allaient mal tourner juste à cause de mauvaises fréquentations. A la base, ce n'était pas de mauvaises personnes, c'était juste des jeunes paumés ou alors trop fragiles pour se rendre compte que les personnes qu'ils fréquentent ne sont pas pour eux. Et c'est celui qui te fait rager à vrai dire. Et tout allait très vite désormais avec les réseaux sociaux et le net, tout se propageait comme une traînée de poudre ce qui vous mettait sérieusement en difficulté. Clairement, l'éducation était à remettre en cause. « J'ai croisé un nombre incalculable de fois des jeunes au lycée qui dominaient leurs parents. Ces gens sont tordus, ils se laissent dominer par leurs gosses tu avoueras que c'est minable. Comment avoir de l'autorité et du respect de ces jeunes si même les parents se mettent à agir comme ça ? » Tu soupires en haussant les épaules, pour le coup, tu n'avais aucune réponse. « J'en sais rien... je suppose qu'il va falloir s'y faire car la société a évolué comme ça et je pense qu'il n'y a aucun retour possible malheureusement. » tu dis d'un air blasé. On pouvait compter sur toi pour remonter le moral, vraiment ! Mais là, tu n'avais aucune réponse à lui donner et après une journée comme celle-ci, tu n'étais sûrement pas objectif.

Vous en venez à parler d'Halloween et de Thanksgiving qu'il tenait à fêter tous les ans. Toi, ce n'était pas vraiment ton truc ce genre de fêtes mais tu voulais lui faire plaisir alors tu te pliais, mais sans mauvaise grâce. A cette époque de l'année, tu savais que tu devais réserver ta soirée d'Halloween pour la passer avec lui, et lui seul. C'était votre petit rituel après tout. « J'achèterais pleins de bonbons et je ferais des pâtisseries américaines styles des cookies, muffins, cupcakes, donuts et tout. Tu sais que j'adore en faire. » Inconsciemment, tu te lèches les lèvres, vraiment alléché par cette idée. En gros gourmand que tu étais, il suffisait qu'on te parle de bouffe pour que tu ais l'eau à la bouche direct. « Hmm et tu sais à quel point j'adore les manger... » tu dis en riant toi aussi. Tout cela t'avait vraiment donné faim.

A vrai dire tu es un peu surpris qu'il veuille quitter son travail mais s'il préférait vivre de sa passion, tu trouvais cela vraiment bien. Toute personne devrait vraiment faire le métier de ses rêves, ou du moins de faire de sa passion son métier. Mais bien souvent on fait quelque chose par dépit et pas passion. C'était vraiment déprimant ce qui se passait dans ta tête ce soir. « Je ne te cache pas que depuis un certain temps je vais au lycée par dépit plus qu'autre chose. Bosser dans la cuisine m'emballerait plus. J'aurais des horaires éprouvants ça j'en suis conscient mais ça sera plus simple. Et puis j'adore cuisiner... » Tu hoches de la tête. « Si ça te plait, c'est tout ce qui compte mon ange. » tu réponds avec un petit sourire. « Et je ferais mes tests de cuisine sur toi compte sur moi. » Tu ricanes doucement avant de hocher de la tête. « Tant mieux... on commande ? Je commence à avoir faim à force de parler de bouffe. » tu dis avec un petit air taquin avant de prendre la carte de l'italien que tu avais ramené de la cuisine.

Tout ceci semble le déprimer autant que moi. Voir que les jeunes partent littéralement en couilles de différentes façons et que même les parents n'ont plus aucune autorité sur leurs enfants c'est navrant. Combien de fois ai-je pu voir des parents se faire dominer par leurs enfants au lycée ? Trop de fois et c'est ça que j'explique à mon meilleur ami qui semble blasé « J'en sais rien... je suppose qu'il va falloir s'y faire car la société a évolué comme ça et je pense qu'il n'y a aucun retour possible malheureusement. » Je grimace en acquiesçant. Il a raison. Malheureusement il a entièrement raison. Il n'y a plus de retour en arrière possible. Les jeunes sont devenus de plus en plus cons déjà qu'ils n'étaient pas extraordinaires à mon époque d'adolescence maintenant c'est de pire en pire... Et ça ne fera qu'empirer encore plus avec le temps. Et les parents sont de plus en plus mauvais pour élever et éduquer leurs enfants, ils ne savent pas comment les contrôler, ils ne leur inculquent pas les bonnes valeurs. Je trouve ça plus pathétique qu'autre chose. S'ils sont capables de niquer pour mettre au monde un enfant qu'ils assument et agissent correctement derrière. Moi je vois les choses comme ça.

Mais pour l'heure nous changeons de sujet et parlons de Thanksgiving fête que j'adore et que je lui fais subir chaque année malgré que ce ne soit pas un truc qu'il affectionne véritablement à la base. Mais c'est devenu notre rituel avec le temps. Chaque fois à cette période de l'année que ce soit pour Halloween ou Thanksgiving il réserve sa soirée pour la passer avec moi et on se sent mieux comme ça. Je tente son point faible la bouffe en lui disant tout ce que j'achèterai et préparerai et je vois bien que ça lui plaît énormément « Hmm et tu sais à quel point j'adore les manger... » Je souris en acquiesçant « J'en ferais de toute sorte histoire qu'on ai du choix et qu'on puisse se régaler. » Je dis en souriant à mon meilleur ami.

Je lui parle ensuite de mon projet à quitter le lycée pour vivre de ma passion pour la cuisine et il semble m'encourager à faire ce qui me plaît et ça me rassure beaucoup « Si ça te plait, c'est tout ce qui compte mon ange. » Je lui lance un regard tendre en acquiesçant « merci de me soutenir et de me comprendre mon chéri. » Dis-je joyeusement. Notre relation a toujours été comme ça. Très passionnelle du coup nous donner mutuellement des surnoms c'est une habitude que nous avons depuis des années lui et moi. Et c'est très bien comme ça je dois dire. J'aime ma relation avec lui telle qu'elle est aujourd'hui et je sais qu'il l'aime tout autant que moi. Mai voilà à force de parler de bouffe et du fait qu'il va devenir mon cobaye pour mes prochaines recettes je vois bien que ça lui a ouvert l'appétit. « Tant mieux... on commande ? Je commence à avoir faim à force de parler de bouffe. » Je ricane en acquiesçant tandis qu'il me tend le flyers de l'italien dont je me saisis tout en consultant le menu. « Bon bah je vais faire comme d'habitude. Les pennes au poulet, aux champignons et à la crème ça fera l'affaire. » Dis-je joyeusement à mon meilleur ami. « Je veux bien également une canette d'oasis et un tiramisu Nutella ça fera l'affaire. » J'ajoute en consultant les boissons et desserts qu'ils ont. « Tu veux prendre quoi toi ? » Je demande en lui souriant...

Vous étiez tous les deux d'accord pour dire que la génération actuelle et celles à venir n'étaient filaient un mauvais coton. Après, tu avais toujours un espoir, en même temps, vu le métier que tu faisais, tu devais garder espoir, sinon tu te serais déjà tiré une balle. C'était désespérant mais pas forcément irréversible, à voir ce que l'avenir vous réservait. Mais vous changez bien vite de sujet, préférant revenir à des choses bien moins préoccupantes et plus légère. Comme Halloween et Thanksgiving. Tu célébrais ces fêtes uniquement parce que ton meilleur ami les célébrait, c'est aussi simple que cela. Tu aimais tant le voir heureux et dans ces moments-là que c'était difficile de rechigner. Eliott était quelqu'un d'assez renfermé alors le voir plus ouvert et plus guilleret à cette période de l'année, c'était vraiment très agréable à vivre et aussi très important pour toi. C'était la période également où il se mettait à cuisiner pour tout un régiment alors que vous n'étiez que deux mais c'était loin d'être un soucis pour toi qui était un bon vivant. « J'en ferais de toute sorte histoire qu'on ai du choix et qu'on puisse se régaler. » Un grand sourire s'installe sur ton visage, tant qu'il était heureux, c'était le principal pour toi.

Son idée de quitter le lycée où il travaillait te plaisait car plus le temps passait et plus tu le voyais rentrer dépité. Changer de milieu lui fera sûrement du bien et peut-être qu'il fera de nouvelles connaissances et qu'il s'ouvrira plus au monde. Pas trop tout de même, tu n'avais pas non plus envie de le perdre, mais tu lui faisais confiance, c'était Eliott après tout. « Merci de me soutenir et de me comprendre mon chéri. » Tu clignes des yeux quelques secondes lorsque tu l'entends t'appeler ainsi, c'est une habitude chez lui mais cette habitude devient de plus en plus bizarre pour toi. Cette relation plus que fusionnelle, pour des amis, te pesait avec le temps, car ce n'était plus ce que tu voulais, mais encore fallait-il qu'il s'en rende compte un jour. Peut-être que tu devais te lancer après tout ? Tu préfères laisser cela dans un coin de ta tête et suggère de commander à manger. « Bon bah je vais faire comme d'habitude. Les pennes au poulet, aux champignons et à la crème ça fera l'affaire. » Tu hoches de la tête alors que tu sors déjà ton téléphone pour passer commande. « Je veux bien également une canette d'oasis et un tiramisu Nutella ça fera l'affaire. » Tu ris doucement en réalisant que tu te doutais bien de ce qu'il allait commander, tu le connaissais vraiment trop bien pour le coup. « Tu veux prendre quoi toi ? » Tu prends le flyers et regarde les plats proposés comme si tu les voyais pour la première fois ce qui était complètement faux. « Hmm, je pense que je vais prendre les cannellonis aux épinards et ricotta... avec une panna cotta ! » tu réponds avec un sourire, c'était ce que tu prenais le plus souvent à vrai dire. Tu appelles alors l'italien situé non loin de chez vous et tu passes commande avant de raccrocher. « Parfait, ils livrent d'ici trois quarts d'heure, une heure. On a le temps de se faire une petite partie, ça te dit ? Que j'essaie de mettre une raclée ? » tu dis en ricanant sachant pertinemment que tu te ferais laminer comme pas possible. Tu te défendais mais tu avais loin d'avoir le niveau d'Eliott.

Quitter ce lycée me fera sûrement beaucoup de bien. Plus ça va et plus je traine des pieds pour m'y rendre alors qu'auparavant ce métier était une vocation pour moi. Mais maintenant j'ai du mal, voir ces jeunes se faire du mal continuellement ça ne peut plus durer pour moi. Disons que ça m'atteint personnellement donc probablement que bosser plutôt dans la cuisine me sera largement plus bénéfique d'un point de vue moral que de continuer à bosser dans ce lycée. Cependant, pour l'heure Preston et moi n'en parlons plus, nous décidons de commander et j'opte pour la même chose que d'habitude à savoir des pâtes, une cannette de soda et un tiramisu puis je lui demande ce que lui, il souhaite. « Hmm, je pense que je vais prendre les cannellonis aux épinards et ricotta... avec une panna cotta ! » J'acquiesce en souriant tandis qu'il prend son mobile et passe notre commande pour notre repas de ce soir « Parfait, ils livrent d'ici trois quarts d'heure, une heure. On a le temps de se faire une petite partie, ça te dit ? Que j'essaie de mettre une raclée ? » Je me mets aussitôt à rire « encore faudrait-il que je sois d'humeur à te laisser gagner. » Dis-je pour rire tandis que je rallume ma console puis je lance une partie en multi joueur et je lui tends une manette de PS4 noire tandis que moi je garde le mienne en me vautrant toujours un peu plus sur la canapé. « Prêt à perdre mon chéri ? » Je demande d'une voix douce tandis que je caresse sa cuisse tendrement...

Tu étais ravi de cette soirée qui se profilait. Après une journée de boulot pour le moins éreintante et vraiment peu productive, pour ne pas dire pas du tout, tu étais vraiment heureux de te poser avec l'homme qui partageait ta vie. Bien entendu, il ne partageait pas ta vie comme toi tu le voudrais mais tu te satisfaisait de ce que tu avais, de plus en plus difficilement tout de même. Après avoir échangé sur vos boulots respectifs, vous finissez par commander à manger. Alors que vous devez attendre un moment avant de vous faire livrer, tu lui proposes de jouer un peu. Tu t'intéressais à son univers et tu ne faisais vraiment pas cela pour flatter son égo au contraire. Tu aimais beaucoup les jeux vidéos, mais tu n'avais plus forcément le temps d'y consacrer du temps, alors c'était un bon moyen de te replonger dedans et il faut dire aussi que tu vivais avec un professionnel. Tu lui promets de lui mettre une raclée même si tu savais déjà que tu avais perdu d'avance, mais l'espoir fait vivre. « encore faudrait-il que je sois d'humeur à te laisser gagner. » Tu fais une grimace puérile avant de prendre la manette de ses mains et tu attends qu'il lance la partie. « Prêt à perdre mon chéri ? » Tu te pinces les lèvres en sentant sa main sur ta cuisse que tu essaies d'ignorer le plus possible et tu tournes la tête vers Eliott avec un petit sourire. « J'aimerai vraiment voir la tête que tu tireras le jour où je gagnerais, vraiment. » tu dis en riant avant de commencer à jouer.

Bien entendu, tu te fais laminer comme pas possible pendant tout le long de la partie. Tu râles, tu soupires, c'était juste impossible de l'affronter, vous ne jouiez vraiment pas dans la même cour. Tu proposes une revanche, juste histoire d'en faire un et de ne pas t'avouer vaincu. Cette fois, tu fais tout pour gagner en lui donnant des coups de coude pour le déconcentrer, lui cachant le champ de vision, en gros tu n'étais pas du tout fair-play mais ça te faisait rire. A la toute fin de la partie, tu finis par lui arracher la manette des mains en la mettant en l'air, évitant qu'il ne l'attrape, tu riais joyeusement et tu finis par tomber sur ses genoux toujours en riant avant de remarquer où tu étais installé. Tu devrais te sentir gêné, mais tu ne l'étais pas. Tu le regardes un instant, le sourire toujours aux lèvres et tu te penches tout naturellement sur lui. Peut-être que c'était le moment idéal ? Tu passes une main sur sa joue et tu approches tes lèvres doucement des siennes avant de sursauter lorsque la sonnette de votre appartement retentit. Tu fermes les yeux et soupire, le moment parfait venait d'être gâché. « Hmm... je vais aller chercher notre repas. » tu dis un peu mal à l'aise pour le coup avant de te lever et d'aller ouvrir au livreur.

Je ne suis pas disposé à le laisser gagner. C'est mon esprit de compétition qui entre automatiquement en jeu là. Puis, j'aime bien l'emmerder autant le dire simplement. Et je sais très bien qu'en le battant sur notre jeu ça va l'emmerder plus qu'autre chose étant lui-même du genre compétiteur. Mais là je veux juste me concentrer sur lui donc je lui dis ne pas être d'humeur à le laisser gagner « J'aimerai vraiment voir la tête que tu tireras le jour où je gagnerais, vraiment. » Je ricane aussitôt, amusé par ses mots « ce n'est pas prêt d'arriver que tu me battes. » Je promets en souriant et effectivement il se fait laminer lors de notre partie, il me demande néanmoins une revanche que je lui accorde avec plaisir loin de me douter qu'il va se montrer mauvais joueur et peu fair-play lors de cette revanche.

Au cours de la seconde partie il me donne régulièrement des coups de coudes qui me déconcentrent, et m'emmerdent, plus que tout au monde, il me cache la vue sur la télévision aussi. En bref il fait tout pour gagner et à la fin de la partie il attrape carrément ma manette qu'il tient en l'air pour que je ne l'attrape pas, je tente malgré tout et il finit par me tomber sur les genoux. Nous sommes très proches l'un de l'autre, je le sens intimidé et je sens du désir aussi dans son regard bleuté, il se rapproche de moi, nos lèvres ne sont qu'à quelques centimètres l'une de l'autre et alors que je m'attendais à recevoir un baiser j'entends la sonnette de la porte d'entrée retentir, je grimace, roulant des yeux également tandis qu'il se lève visiblement autant frustré que moi « Hmm... je vais aller chercher notre repas. » J'acquiesce en grimaçant l'attendant dans le salon en allongeant mes jambes sur le canapé jusqu'à ce qu'il revienne. « C'était le livreur habituel ? Le gamin ? » Je demande lorsqu'il revient. Je suis toujours autant frustré de ne pas avoir reçu mon baiser tant attendu mais je n'en dis rien pour le moment me contentant de le fixer en souriant tandis que nous déballons notre repas...

Tu avais fait ton petit numéro du mauvais joueur en l'empêchant coûte que coûte de gagner mais bien entendu, il avait été plus fort que toi, comme d'habitude. Mais alors que tu ne t'y attendais pas, toi le premier, tu tentes un rapprochement. Tu sens que c'est le bon moment alors tu t'approches avec prudence et tu es sur le point de l'embrasser lorsque ça sonne à la porte. Tu te stoppes net et tu te précipites à la porte comme si ce baiser ne devait finalement pas avoir lieu. Peut-être que cela devait rester ainsi entre vous ? En tout cas, tu ouvres au livreur et récupère vos plat avant de le payer et de revenir dans le salon, un peu penaud. « C'était le livreur habituel ? Le gamin ? » Tu hoches doucement de la tête, un peu gêné pour le coup, cela ne te ressemble pas mais tu sentais quelque chose dans sa voix que tu ne saurais pas reconnaître. Est-ce qu'il était déçu par ton geste ? Ou alors il était déçu que tu ne sois pas allé jusqu'au bout ? Tu ne saurais dire. « Ouais c'était lui, pourquoi cette question ? » tu demandes subitement en fronçant les sourcils, un peu curieux de savoir pourquoi il tenait tant à savoir qui c'était. Est-ce qu'il y avait un truc entre eux ? Tu rumines tes mauvaises pensées tout en commençant à déballer ton repas sur la table basse tandis que Eliott fait de même avec le sien. Tu sens une légère tension, du moins c'est ce que tu crois. Tu te fais des films et on était loin du "presque" baiser de tout à l'heure, tu avais l'art de tout foutre en l'air en quelques secondes, c'était affligeant.

Il a faillit m'embrasser enfin je crois. On était proches du moins. Bien plus que d'habitude. Il nous est déjà arrivé de nous embrasser bien sûr mais là ça sentait vraiment une autre odeur. J'ai bien senti qu'il voulait vraiment m'embrasser et pas simplement me faire un baiser furtif pour me dire bonjour ou bonne nuit comme on le fait au quotidien. Là c'était différent je l'ai bien senti. Mais nous avons été interrompu par la sonnette de la porte et je me retrouve frustré dans mon coin sur le canapé tandis qu'il file ouvrir. Je le laisse faire, restant dans mon coin sur le canapé puis il revient et je lui demande si c'était le livreur habituel soit un petit jeune d'une vingtaine d'années que j'aime bien « Ouais c'était lui, pourquoi cette question ? » Je souris en acquiesçant voyant bien à sa mine qu'il se demande bien pourquoi je lui demande ça. « Pour rien de particulier. Simple curiosité. » Dis-je en le fixant. « J'aime bien ce gamin. A chaque fois qu'il nous livre je lui donne un bon pourboire. Ce n'est pas avec son salaire à son boulot qu'il peut se faire plaisir. » Je commente en le scrutant. « Tu croyais quoi ? Que je le vois en dehors de la maison ? T'es jaloux ? » Je l'interroge curieux et amusé...

Ce baiser, vous aviez failli vous le donner et tu étais maintenant frustré. Tu aurais du l’embrasser avant d’aller ouvrir, le livreur aurait très bien pu attendre mais non, tu avais été lâche et tu avais préféré repousser ce qui te semblait inévitable. Tu reviens avec votre commande et tu poses le tout sur la table basse devant vous alors qu’il t’interroge sur le livreur. Sa question paraissait anodine mais il fallait avouer que cela t’interpellait. Pourquoi voulait-il savoir cela ? Est-ce qu’ils se connaissaient bien ? Tu lui demandes donc d’un air que tu voulais détaché mais tu as sûrement été un peu sec. « Pour rien de particulier. Simple curiosité. » Tu hoches de la tête, pas vraiment convaincu par sa réponse. « J'aime bien ce gamin. A chaque fois qu'il nous livre je lui donne un bon pourboire. Ce n'est pas avec son salaire à son boulot qu'il peut se faire plaisir. » Tu marmonnes doucement, toi à vrai dire, tu t’en fous pas mal de ce livreur, c’est juste la façon dont Eliott s’en intéresse qui t’agace. « Tu croyais quoi ? Que je le vois en dehors de la maison ? T'es jaloux ? » Nous y voilà donc… En même temps vu ta réaction, il est normal qu’Eliott pense une chose pareille. Evidemment que tu étais jaloux, il fallait être aveugle pour ne pas le voir, seulement tu étais trop fier pour lui avouer que oui tu étais jaloux d’un banal livreur, c’était d’un pathétique. « Je ne croyais rien du tout… c’est juste que… peut-être que je suis jaloux ouais, t’as un problème avec ça ? » tu demandes en retour alors que tu commences à manger, voulant vraiment changer de sujet et aller te coucher pour oublier cette soirée catastrophique.

Alors qu'il revient avec la commande je l'interroge sur le livreur histoire de voir si le livreur de ce soir était le petit jeune a qui j'ai l'habitude de donner un bon pourboire. Mais ça ne semble pas plaire du tout à mon meilleur ami que je lui parle de ce jeune donc je finis simplement par lui demander s'il est jaloux et ma question semble le gêner je le vois tout de suite à sa gueule « Je ne croyais rien du tout… c’est juste que… peut-être que je suis jaloux ouais, t’as un problème avec ça ? » Je penche la tête sur le côté gêné par ce ton est un peu brutal il n'a pas l'habitude de ça. Pas avec moi du moins. « Aucun problème non... » Je réponds mal à l'aise. « Bon appétit. » J'ajoute tout en commençant à manger en même temps que lui. Mais je termine bien assez rapidement mon plat et je dépose la barquette en fer sur la table basse tout en posant mes couverts à même la barquette. Je suis mal à l'aise, ce baiser qu'il a faillit me donner je ne sais pas quoi en penser et ce côté jaloux et possessif à mon égard ça c'est plutôt agréable. Je ne sais plus quoi penser. Il semble tellement perdu lui aussi, je le sens ailleurs. « Tout va bien ? » Je finis par demander quelque peu inquiet. « Tu sembles ailleurs. Y'a un problème ? » J'ajoute en le détaillant longuement tout en me rapprochant de lui alors que je mange mon dessert, je pose alors ma main sur sa cuisse que je caresse tendrement tout en plongeant mes yeux bleus dans les siens...

Oui tu étais jaloux, horriblement jaloux. Parfois, il t'arrivait de faire abstraction et d'oublier, l'espace de quelques minutes, que tu étais amoureux d'Eliott. Mais parfois, cela te revenait dans la face et tu en souffrais. Comme là, à cause d'une simple question. Tu te doutais bien que tu n'avais rien à craindre de ce livreur mais tu ne pouvais pas t'empêcher de ressentir une jalousie sourde et maladive. Eliott n'était pas à toi, vous n'étiez pas un couple donc tu considérais qu'elle était n'était pas légitime et que c'était mal de ressentir tout cela. Mais plus le temps passait et plus tu réalisais que vous agissiez comme un couple. Ce n'était pas pour te déplaire mais Eliott était si aveugle, qu'il ne s'en rendait même pas compte. Donc le seul moyen, pour toi, de te protéger, est de rejeter toute forme d'attirance. Pourtant, vous aviez bien failli vous embrasser mais ta jalousie avait repris le dessus et tu t'étais montré sec et froid lui demandant si cela lui posait un problème que tu sois jaloux. « Aucun problème non... » Tu soupires, tu t'en voulais de lui avoir parlé ainsi, tu le sentais mal à l'aise, mais au moins tu venais t'apprendre que ta jalousie n'était pas un problème pour lui, une bonne nouvelle en soit. « Bon appétit. » Tu marmonnes en retour comme pour lui répondre la même chose, tu étais encore un peu agacé, par toi en fait. Et vous mangez en silence, un silence malaisant pour le coup. Mais tu finis ton repas bien vite, tout comme lui, tu es ailleurs, tu repenses à ce qu'il vient de se passer. Est-ce que tu devrais prendre tes distances ? « Tout va bien ? » Tu tournes la tête vers lui, sortant de tes pensées. « Tu sembles ailleurs. Y'a un problème ? » Tu poses les yeux sur sa main qui caresse ta cuisse, et tu soupires longuement. « C'est ça le problème justement. » tu dis en lui montrant sa main d'un signe de la tête. « Je ne sais pas si j'arriverai encore à supporter que tu me touches comme ça » tu expliques doucement, espérant qu'il comprenne ce que tu veux lui dire.

Je ne comprends vraiment pas ce que c'est que son problème avec moi et je m'en inquiète beaucoup. Je le vois bien qu'il est ailleurs. Il a tenté de m'embrasser, il allait le faire avant que le livreur ne sonne à la porte et depuis il est froid et distant, à la limite d'être désagréable avec moi. Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Je ne comprends pas tout et j'ai besoin d'en savoir plus donc tandis que je pose ma main sur sa cuisse d'un geste tendre je lui demande si tout va bien. S'il y a un problème. Je le vois blasé, toujours autant d'ailleurs. « C'est ça le problème justement. » Je soupire tandis qu'il pose ses yeux sur sa cuisse plus précisément sur ma main posée dessus. « Je ne sais pas si j'arriverai encore à supporter que tu me touches comme ça » Je le fixe frustré et triste. « Bon... Très bien... » Dis-je tristement voyant bien qu'il me rejette complètement ce qui a le don de me faire vraiment du mal. Jusqu'à présent il n'a jamais eu de problème avec notre relation très tactile et tout d'un coup c'en est un de problème ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Qu'ai-je fait de mal pour être puni à ce point ? « Tu ne m'aimes pas ? » Je demande inquiet. « Vu que tu me punis comme ça je dois avoir fait quelque chose de grave... On a toujours été très tactiles, je ne vois pas où est le problème... Et pour toi visiblement c'en est un que je te touche. » J'explique tristement...

Tu ne sais plus quoi penser. Vous passiez un bon moment tous les deux avant que ce foutu livreur ne se pointe. Cela t'avait bien refroidi et tu avais mis une distance, tu en étais bien conscient. Et ça, tu ne le voulais pas. Tu lui faisais du mal était c'était bien la dernière chose que tu voulais. Mais plus le temps passait et moins tu arrivais à faire semblant. Te contenter de gestes, te contenter d'être son meilleur ami... Tout cela tu n'y arrivais plus. Et tu t'y prends très mal. « Bon... Très bien... » Tu l'as rejeté et ce n'est pas ce que tu voulais, loin de là. Tu voulais seulement qu'il comprenne que tu voulais plus. Mais est-ce qu'il le voudrait lui ? Est-ce qu'il était prêt à aller plus loin dans votre relation ? Tu en doutais et ça te frustrait. Énormément. « Tu ne m'aimes pas ? » Tu soupires, un peu agacé par sa question. Tu ne comprenais pas qu'il puisse penser une chose pareille alors tu ne préfères pas répondre. Ce n'était pas une question de ne pas l'aimer, bien au contraire. « Vu que tu me punis comme ça je dois avoir fait quelque chose de grave... On a toujours été très tactiles, je ne vois pas où est le problème... Et pour toi visiblement c'en est un que je te touche. » Tu te tournes vers lui en faisant une petite moue triste, tu n'aimais pas le voir dans cet état. « Le problème, Eliott, c'est que j'ai vraiment de plus en plus de mal à me contenir lorsque tu me touches. Parce que... » tu suspends ta phrase. Est-ce qu'il était prêt à entendre ce que tu t'apprêtais à dire. « Je ne peux plus me contenter d'être ton meilleur ami. Tu comprends ce que je veux dire ? » tu demandes doucement, espérant qu'il comprenne où tu voulais en venir.

Il me punit apparemment. Ce n'est pas possible autrement sinon il ne me rejetterait pas comme il vient de le faire. J'ai mal au cœur à l'idée de me dire que j'ai fait quelque chose, une connerie suffisamment grave pour qu'il en arrive à me faire ça. Habituellement que je le touche ne le dérange pas et je ne comprends pas ce que j'ai bien pu faire pour que tout d'un coup cela pose problème pour lui. Je lui demande donc des explications, des détails quant à tout ceci et bientôt il prend la parole « Le problème, Eliott, c'est que j'ai vraiment de plus en plus de mal à me contenir lorsque tu me touches. Parce que... » Je le fixe en fronçant les sourcils m'attendant à ce qu'il me dise quelque chose de grave qui va remettre en question notre relation telle qu'elle est depuis toujours « Je ne peux plus me contenter d'être ton meilleur ami. Tu comprends ce que je veux dire ? » Je penche la tête sur le côté, je crois comprendre oui.. Il est amoureux c'est ça l'idée ? Si tel est le cas il faut que j'en ai le cœur net. « Tu es amoureux de moi ?! » Je demande mal à l'aise et quelque peu angoissé face à cette idée. « C'est ça que tu veux dire ? Tu ne veux pas être simplement mon meilleur ami parce que tu veux être plus ? » J'ajoute la boule au ventre. « Tu me fais peur Preston.... » Je commente tristement. « Je ne veux pas te perdre moi... » J'ajoute malheureux...

Tu n'avais pas prévu de lui parler de ce qui te rongeait depuis des mois, voire des années, mais là c'était devenu inévitable. Tu ne pouvais plus vivre dans ce mensonge malaisant et tu arrivais à court de patience. Mais tu le respectais trop pour lui mettre une quelconque pression et surtout, tu ne voulais pas perdre son amitié. S'il fallait mettre tout cela de côté au bénéfice de votre amitié qui dure depuis des années, tu n'hésiterais pas une seconde, mais tu voulais être sûr de toi, tu voulais être sûr que tu ne passais pas à côté de quelque chose. Il semble blessé par ton rejet qui n'en est pas vraiment un, du moins tu ne le vois pas comme ça. Et tu finis par lui expliquer, avec tes mots, et subtilement que tu veux plus. Bien plus et ça, tu ne sais pas s'il est capable de te le donner. Capable ou envie, tu n'en sais rien. « Tu es amoureux de moi ?! » Tu grimaces légèrement en entendant l'angoisse dans sa voix. Il avait peur et ce n'était pas ce que tu voulais. Tu ne voulais pas inspirer la peur chez lui, loin de là. Tu soupires doucement sans rien dire, ton silence voulait tout dire et confirmait ce que tu ressentais. « C'est ça que tu veux dire ? Tu ne veux pas être simplement mon meilleur ami parce que tu veux être plus ? » Tu n'oses même pas répondre car tu vois bien qu'il est en panique et tu as peur de dire à haute voix ce que tu ressens, peur qu'il fuit. « Tu me fais peur Preston.... » Tu soupires profondément, peiné. Voilà, tu avais réussi à lui faire, la chose que tu souhaitais le moins du monde. Tu aurais mieux fait de ne rien dire. « Je ne veux pas te perdre moi... » Tu finis par l'attirer à toi pour le prendre dans tes bras, pour lui montrer que tu étais là et que tu n'allais pas l'abandonner comme il pourrait le penser à cet instant. « Je ne le veux pas non plus... » tu dis doucement en le relâchant doucement pour le scruter de ton regard clair. « Je n'ai pas envie que ça change entre nous, enfin je ne veux pas que ça s'arrête d'accord ? » tu demandes en esquissant un très léger sourire. « Et pour répondre à ta question... oui je suis amoureux de toi Eliott. Depuis des années maintenant. » tu finis par avouer, redoutant sa réaction. « Je comprends que ça t'effraie et je ne veux pas te mettre la pression, donc oublie ça et on repart de zéro, je crois que c'est mieux comme ça. » tu dis sérieusement. Tu avais bien vu sa panique quelques secondes auparavant. Si cela lui faisait peur autant tout stopper maintenant.

Apparemment il est amoureux de moi, c'est une réalité un peu difficile à encaisser pour moi étant donné que je ne m'attendais pas à ça. Pourtant au fond de moi je sais que c'est une bonne nouvelle et malgré que je sois effrayé par tout ceci il n'en reste pas moins que je sais qu'avec lui ça fonctionnerait. C'est même une évidence à mes yeux, donc d'un côté oui j'ai peur mais d'un autre côté j'ai aussi envie de me laisser aller et de me donner à lui. Je lui dis néanmoins que je ne veux pas le perdre et il vient me serrer contre lui comme s'il avait comprit que c'était précisément de ça dont j'ai besoin en ce moment « Je ne le veux pas non plus... » Je soupire tandis qu'il me relâche puis on se scrute l'un l'autre « Je n'ai pas envie que ça change entre nous, enfin je ne veux pas que ça s'arrête d'accord ? » J'acquiesce en soupirant de soulagement tandis qu'il reprend la parole « Et pour répondre à ta question... oui je suis amoureux de toi Eliott. Depuis des années maintenant. » Je fronce les sourcils intrigué et surpris « Pourquoi tu ne m'as rien dit ? T'es resté là près de moi pendant tout ce temps à jouer les meilleurs amis alors que tu voulais plus... Pourquoi ? » Je demande curieux et triste. Triste pour lui pour le coup parce que je me doute que ça n'a pas dû être simple pour lui de me cacher ça. « Je comprends que ça t'effraie et je ne veux pas te mettre la pression, donc oublie ça et on repart de zéro, je crois que c'est mieux comme ça. » Je secoue la tête en le scrutant tout en revenant contre lui « C'est mort. On ne repartira pas de zéro. Je veux me donner à toi. Tu veux être avec moi depuis tellement longtemps et là quand je te regarde et que je suis là, contre toi, je me dis que c'est comme une évidence en fait.. » Je réponds en le jaugeant de mes grands yeux bleus. J'ai envie qu'il m'embrasse, j'ai envie aussi de le faire mais pour l'heure je n'ose pas encore étant encore intimidé par la situation. Néanmoins après un moment je finis par venir poser mes lèvres contre les siennes tout en caressant ses cheveux tendrement. Je ressens comme un électrochoc lorsque mes lèvres entrent en contact avec les siennes, je sais que c'est là que je dois être, c'est comme une évidence en fait. Je finis néanmoins par interrompre le baiser et je le scrute. « Je souhaite rester près de toi.... » J'avoue timidement...